La Rochelle : l’Agglo cherche un aménageur pour 330 logements
Katherine Chipoff est conseillère communautaire déléguée aux opérations d'aménagement communautaire, à la Communauté d'agglomération de La Rochelle. Crédits : KC
A La Rochelle, le quartier du Prieuré se prépare à changer d’échelle. 330 logements ainsi que 1.000 m² de surfaces commerciales devraient sortir de terre sur l’ancien site du CFA. Pour réaliser la future ZAC du Prieuré-Lafond, la Communauté d’agglomération de La Rochelle cherche un aménageur.
Situé à la sortie de La Rochelle près de la rocade, le quartier du Prieuré s’apprête à connaître une profonde transformation. Suite au départ du CFA à Lagord, ce site de 4,8 hectares devrait accueillir une opération d’envergure. A partir de fin 2027, ce sont 320 logements et 1.000 m² de surfaces commerciales qui vont progressivement voir le jour. La livraison globale de cet ensemble est prévue en 2028.
28% de logements sociaux et si possible au-delà
Définie comme un projet d’intérêt communautaire, cette opération est pilotée par l’Agglomération de La Rochelle. Celle-ci cherche actuellement un aménageur pour réaliser la future ZAC du Prieuré-Lafond sur l’ancien site du CFA, qui est désormais installé au sein d’Atlantech à Lagord. Bordé par l’avenue du 11 Novembre et les rues Marius Lacroix et du Château, ce foncier de 4,8 hectares va permettre de créer 330 logements. « On veut des logements pour les jeunes, les étudiants parce qu’on a du mal à les loger, mais aussi pour les seniors sous une forme de béguinage. Et on voudrait des logements pour des personnes en situation de handicap », explique Katherine Chipoff, conseillère communautaire déléguée aux opérations d’aménagement communautaire au sein de la Communauté d'agglomération. Il est prévu « 18% de logements sociaux et 20% de logements abordables soit du BRS, soit de l’accession sociale, soit des logements à loyer intermédiaire (LLI) », et 62% de logements libres. L’élue précise : « On est sur cette jauge-là, à terme on pourrait peut-être la modifier avec un peu plus de logements sociaux et abordables. Mais bien évidement, c’est un équilibre économique. On est sur un endroit où le foncier est cher et on ne peut pas non plus faire que notre demande de logements sociaux rende la situation absolument impossible économiquement pour l’aménageur, qui va devoir acheter du foncier à l’EPF mais aussi à la Ville. »
Une coulée verte au milieu de bâtiments neufs et réhabilités
La future ZAC, qui devrait se dessiner autour d’une importante coulée verte, comprendra des bâtiments neufs mais aussi de l’existant qui sera réhabilité. « On veut une empreinte carbone qui soit extrêmement vertueuse et on ne veut pas trop de démolition », souligne Katherine Chipoff. A signaler qu’un bâtiment fera l’objet d’une déconstruction et les matériaux récupérés seront mis à disposition de projets situés sur le territoire de l’agglomération.
Concernant les constructions, le PLUI permet d’aller jusqu’à R+5. « Ce n’est pas une hauteur que l’on souhaite absolument partout, en règle générale on sera sur du R+2, du R+3, et plus on va s’éloigner des habitants actuels plus on pourra aller vers du R+5 », explique Katherine Chipoff. La conseillère ajoute : « On est vraiment dans une recherche d’équilibre qui permette à la fois du R+5 et à la fois, peut-être, des petites maisons ou des maisons individuelles, groupées de manière à avoir une vraie diversité sur le quartier. »
Le premier immeuble qui sortira de terre prendra la place du Pôle mécanique. « Ce futur bâtiment emblématique du quartier » abritera des logements dans les niveaux supérieurs et environ 1.000 m² de surfaces commerciales au rez-de-chaussée. Ces dernières permettront d’accueillir les commerces actuellement situés sur la rue Marius Lacroix.
L'aménageur désigné fin 2024
L’Agglomération prévoit de désigner l’aménageur de la future ZAC Prieuré-Lafond à la fin de cette année. « On lui demandera de continuer la concertation engagée et faire de l’animation citoyenne avec les habitants qui sont autour et peut-être des futurs habitants », souligne Katherine Chipoff. Et elle conclut : « Ce dont on n’a pas du tout envie, c’est que ça ne démarre pas. A l’heure actuelle, on voit des promoteurs qui attendent que les prix baissent avant de construire et on veut vraiment une temporalité qui aille assez rapidement par rapport à nos besoins. »
La future ZAC représentera environ 21.000 m² de plancher. Les premiers habitants devraient s’installer fin 2027 et les derniers en 2028. Les candidatures sont à envoyer par voie électronique jusqu’au 2 février (12h00).