High Point, l’ingénierie des structures légères au service de l’innovation architecturale - Premium

High Point est spécialisée dans « l’étude, la fabrication et l’installation de structures légères », amorce Mathieu Lemunier, fondateur de l'entreprise. Deux grands types : des structures tendues mécaniquement, « on leur tire dessus », ou pneumatiques. La société a choisi de se concentrer sur l’ETFE, un polymère haut de gamme : « C’est un marché très niche et compliqué notamment en termes d’assurance ce qui le cantonne souvent à des bâtiments publics, même si on essaie de le démocratiser ».High Point a été fondée en 2011 par Mathieu Lemunier. Démarrée à Bordeaux avant un déménagement en 2014 à La Rochelle, la société s’est forgée une expertise rare et reconnue dans l’ingénierie des structures légères. « J’ai monté l’entreprise pour démocratiser l’ETFE, un matériau 100 % recyclable et inaltérable aux UV. » Mathieu Lemunier insiste sur l’intérêt de ce matériau : « Il permet une économie énorme, c’est cinquante fois plus léger que le verre pour un prix identique ». Mais cette technologie exige un vrai savoir-faire, « la technique de soudure est très sensible. Ce n’est pas anti-effraction donc ça impose de bien choisir les usages. On est quasiment un labo avec une activité de R&D », résume-t-il. L’entreprise attend d’ailleurs l’agrément Crédit Impôt Recherche pour appuyer ses méthodes.Un projet phare pour l’avenir High Point nourrit aussi une nouvelle ambition : construire son propre bâtiment industriel à Périgny. « On a breveté un concept qui combine une grille structurelle légère et une enveloppe gonflable multicouche. » L’objectif ? Faire de ce bâtiment un démonstrateur grandeur nature. « On veut construire notre bâtiment selon cette technique pour démontrer et certifier la preuve de concept, et tester que ce que l'on fait est ok. » Le terrain est déjà acheté, le projet est estimé à 1,2 million d’euros, « on essai d’obtenir un prêt de 100.000 euros et on cherche des aides au titre du prototypage auprès de la Région ». La construction pourrait démarrer rapidement. « On vise un déménagement en 2026. L’installation peut durer un an ou un peu moins car le montage peut être rapide. » L’ambition technique est forte. « On veut une isolation thermique complexe multicouche, si on n’a pas besoin de transparence, on peut intégrer des couches d’isolant léger. On veut un bâtiment sans impact apparent, sans structure ni vis visibles. » Une procédure ATEX (ndlr : réglementation issue de directives européennes) est aussi en préparation pour la conformité. Projet à suivre de près. « Notre plus gros défi, c’est de gérer notre croissance » Pour alimenter ses chantiers, High Point maîtrise toute la chaîne. « On transforme la matière qu’on achète à des fournisseurs japonais et allemands. Au départ c’est un minéral, de la fluorite, mis sous forme de poudre, chauffé et extrudé. » Aujourd’hui, la société compte 12 salariés et un réseau de plusieurs CDD ou prestataires. Le chiffre d’affaires atteint 1,6 million d’euros. Mathieu Lemunier reconnaît des défis RH. « On forme nos collaborateurs, on cherche des ingénieurs. Mais le plus dur, c’est de recruter des installateurs, car il y a beaucoup de technicité. » L’un des autres enjeux actuels est financier : « Notre plus grand défi actuellement est d’ordre financier, c'est de gérer notre croissance car on est sur une trajectoire montante ». Heureusement, l’entreprise est bien accompagnée, « on est aidé par la Technopole, soutenu par la Région et la BPI et on espère obtenir l’impôt recherche. On met beaucoup d’effort à générer du cash ».High Point - La Rochelle Nombre de salariés : 12 salariésChiffre d'affaires : 1,6 million d'euros

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