Europazon cherche 10M€ pour sa marketplace « 100% européenne »
L'équipe espère s'étendre vers un premier pays européen dès 2024, d'où sa nécessité de lever des fonds. Crédits : Europazon
En avril 2022, le projet Europazon sortait officiellement du bois. Portée par un groupe d’amis habitant dans le Médoc, la marketplace annonçait sobrement vouloir concurrencer le géant Amazon. Avec des produits français et européens, et un lancement prévu en juin de la même année. Où en est l’entreprise, plus d’un an après ? Éléments de réponse avec Xavier Mahieu, cofondateur et président d’Europazon.
C’est finalement en juin 2023, avec un an de retard, qu’Europazon a lancé sa plateforme. « Concevoir une marketplace de cette ampleur a demandé beaucoup de production », justifie d’emblée Xavier Mahieu, cofondateur de l’entreprise. Surtout lorsque les fonds injectés pour démarrer sont en propre. Europazon s’est donné les moyens de son ambition, et a sous-traité la création de sa plateforme à Octopia, filiale du girondin Cdiscount dédiée, justement, à la création de marketplace en marque blanche. « Avec ce genre de projet, on ne peut pas bricoler », ajoute notre interlocuteur. Les premières ventes ont ainsi démarré, et fin août, la plateforme comptait 150 vendeurs pour plus de 200.000 produits. Le concept, lui, est inchangé : rassembler des vendeurs français, européens, ou des produits reconditionnés. Une vitrine gratuite pour ces vendeurs, Europazon ne prélevant une commission (maximum 15%) qu’à chaque vente. « On essaye de proposer des gammes de produits assez larges, reprend Xavier Mahieu. Et on arrive à être les moins chers du web sur certaines références, lorsqu’il n’y a pas d’intermédiaires. » Côté logistique, l’entreprise s’appuie sur un réseau de professionnels pour stocker et envoyer les commandes, qui promettent d’être livrées en 24 à 48 heures.
Trouver des fonds, puis s'ouvrir à l'Europe
L’année dernière, le président de la structure expliquait à Placéco vouloir rassembler 10 millions d’euros auprès de sociétaires, pour permettre à l’entreprise de croître. Si la somme est inchangée, et toujours recherchée, Xavier Mahieu et ses associés ont un peu changé leur fusil d’épaule, prêts aujourd’hui à ouvrir leur capital à des financeurs plus importants - business angels et fonds. « On a senti une vraie appétence, 370 personnes souhaitaient investir. Mais on ne pouvait pas demander directement à des particuliers, il faut passer par un organisme titulaire d’une licence, donc on n’a pas pu concrétiser ce financement. On garde l’idée en tête mais ça viendra je pense dans un second temps, avec des sites spécialisés comme Tudigo ou Kiss Kiss Bank Bank. » Europazon est donc en recherche de fonds pour accélérer sa croissance, et espère maintenant convaincre de potentiels partenaires, acteurs du e-commerce, « idéalement d’ici la fin de l’année ».
Et pour tenter de s’imposer comme une référence, la marketplace voit grand : l’Europe. Europazon affirme avoir une capacité d’ouvrir dix pays, grâce à un faible coût de déploiement de son outil : 10.000 euros par pays. « D’où, aussi, notre envie d’ouvrir notre capital, martèle Xavier Mahieu. L’Europe fera partie de notre plan de route dans les trois années à venir, avec l’idée d’ouvrir un premier pays dès 2024. » Selon lui, la logistique restera la même, car son offre est européenne. « On sait que le modèle économique de demain, dans le e-commerce, c’est la marketplace. Nous avons la chance d’en avoir une fonctionnelle, qui peut aussi s’adapter à un partenaire souhaitant se lancer là-dedans. Ce sont des pistes qu’on envisage », esquisse le cofondateur. D’ici là, la petite équipe (trois personnes à temps plein) se consacre au développement de la notoriété d’Europazon. Avant de conquérir l’Europe ?
Europazon
Basée à Soulac-sur-Mer
3 salariés