Ciboure : les deux frères derrière Anaiak développent leur gamme de gin local - Premium

Après une première bouteille de gin fraternel de la distillerie "Anaiak" en juillet 2020, les deux frères sortiront en 2023 deux nouvelles recettes de leur gin pour continuer de séduire leur marché. À l'origine, Anaiak, ce sont Boris et Rémy Harretche, deux frères originaires d'Ascain. Ce qui les rassemble ? Cette passion du Gin. Ainsi, tous les deux ont eu l'idée de se lancer en 2019, avec le constat qu'il n'existait rien de semblable à ce qui existe dans d'autres pays du monde. "En Écosse, les distillateurs travaillent avec les botaniques autour d'eux, ici, il n'y avait rien de similaire", se souvient Rémy Harretche.Produit local Alors les deux frères se sont lancés, et ont lancé "Anaiak", "Frères" en basque, avec l'idée de proposer un gin local, basé sur des botaniques du Pays basque. "On s'est rapprochés d'un herboriste, et c'est ainsi qu'on a trouvé deux botaniques locales qui pourraient être intéressantes". Ils identifient la verveine citronnée "qu'on trouve énormément chez mes parents à Ascain" sourit Rémy Harretche, ainsi que l'eucalyptus sauvage ramassé au Jaizkibel. Ils investissent dans du matériel pour tout faire eux même, et installent le tout dans un local à Ciboure, au pied du phare. "On ne voulait pas de sous-traitance, on voulait pouvoir contrôler la qualité de A à Z".Une conception en local, et une stratégie tournée autour du made in France, et du très local. La botanique est donc bien locale tout comme la distillerie et mise en bouteille à Ciboure. Mais au-delà de ça, les deux frères ont décidé de prendre au plus local. Leur marc de vin bio est Charentais, des bouteilles de Cognac, l'étiquette du goulot Luzienne, et la grande étiquette de Cognac. Seuls produits européens, les baies qui viennent d'Allemagne et les bouchons d'Italie.Stratégie tournée vers les CSP et les restaurants étoilésUne stratégie locale différenciante dans un marché du gin bien chargé. "On est les seuls à utiliser les botaniques du Pays basque" souligne Rémy Harretche. Anaiak se distingue aussi par le marché bien spécifique qu'il vise, une clientèle en BtoC CSP "et les amoureux des bons produits" sourit le jeune Azkaindar. Ainsi, le produit est vendu en épicerie fine localement, et dans des cavistes. "On ne veut pas que ce soit vendu en grande surface" souligne-t-il. Les deux frères travaillent aussi beaucoup avec un marché de restauration étoilée. Le gin est par exemple proposé à la carte de plusieurs grands restaurants locaux comme Ekaitza, Txoko Ona, mais aussi sur des tables Bordelaises ou Parisiennes. Et pour travailler cette stratégie haut de gamme, Anaiak joue sur son image. "On a fait un site internet avec de belles photos, très quali" détaille Rémy Harretche, avec toute une stratégie tournée autour des réseaux sociaux. "Nos potentiels clients sont sur Instagram, et les cavistes et restaurateurs qui ont notre gin y sont aussi". Anaiak a d'ailleurs sollicité les services d'influence du chef Julien Duboué. Les Harretche participent aussi à des salons, mais uniquement "avec le collègue culinaire", qui leur permet aussi d'accéder à cette clientèle de chefs étoilés.Pour autant, les deux frères ne veulent pas en faire un produit "qu'on garde et qu'on n'ouvre jamais". En développant leur gin, les frères Harretche ont voulu développer deux valeurs "celle de l'amour des bons produits et celles du partage, un gin qu'on peut amener et boire en soirée".Deux nouveaux gins La première bouteille sort de la distillerie en juillet 2020. Depuis, ce sont 6.000 bouteilles qui ont été produites. Cette année, les deux frères ont développé deux nouveaux gins. Un premier qui doit être commercialisé ce mois de mars, un autre Gin London Dry, qui s'appelle Fraternel n°2 et qui sera une version à base de thé vert aux agrumes en partenariat avec la société Deuza de Saint-Jean-de-Luz. D'ici cet été, Anaiak sortira une édition limitée d'un sloe gin, qui à l'image d'un Patxaran sera un gin infusé avec des prunelles sauvages. En 2021, le chiffre d'affaires était de 50.000 euros et devrait doubler en 2022 à la clôture de l'exercice dans quelques semaines. Les deux frères sont les deux seuls salariés de l'entreprise.

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