Ascaly Lab lance "Astreinte" sa dernière solution pour établissements de santé - Premium

Le Bordelais Ascaly a fait un petit. Depuis le Pays basque, l'établissement secondaire de la jeune société travaille sur de nouvelles solutions "no code" à destination des établissements de santé. Tout est parti du produit d'origine Ascaly. La société lancée en 2016, le produit commercialisé début 2018 : une plateforme conçue pour relier d'un côté les établissements de santé et surtout les cadres de blocs opératoires et les fournisseurs de matériel médical pour faciliter la prise de commande pour des opérations chirurgicales. De manière générale, les commandes se font par mail, par téléphone, ou fax. "J'avais compté 21 manières de prendre contact" se souvient Pierre Cosson, fondateur d'Ascaly. Des solutions pas optimales pour celui qui était à l'époque commercial pour un fournisseur de matériel. "Des cadres de blocs opératoires me demandaient si on avait ce matériel en urgence, quand je répondais que non, on m'a déjà répondu embêté que le patient était déjà endormi". C'est comme ça qu'est née l'idée de créer Ascaly une plateforme assez simple pour faciliter les échanges et les réservations de matériel. Le fondateur se fait aider par "Oh my web" à Biarritz pour développer une première version, puis par Medialeads à Bayonne dont il fera un partenaire pour poursuivre l'amélioration du site. D'une trentaine de clients la première année, Ascaly en compte désormais 150 sur tout le pays. "En quatre ans, on a récupéré 30 % du marché de la réservation de matériel en ligne, on vise les 60 % d'ici deux ans" prévoit Pierre Cosson, visant à être leader de ces 22 manières de réserver son matériel.Gérer les astreintes Mais il y a un an et demi, Ascaly a été accueilli à Ginkgo Biloba, la pépinière d'entreprises de la santé lancée par le groupe Ramsay à la clinique Aguiléra de Biarritz, devenue en janvier un living lab. Ainsi née Ascaly Lab avec l'idée de développer d'autres types de solutions simples pour les établissements de santé. "En fait à la base, en interne, on avait du mal à recruter pour Ascaly, alors j'avais dû développer des systèmes d'automatisation en no code pour être plus productifs" se souvient Pierre Cosson. "Et en même temps, les collaborateurs en santé me faisaient part de petits problèmes, alors je me suis dit que je pouvais peut-être en développer des solutions de la même manière".Parmi les solutions, "Astreinte", testée en pilote depuis six mois à l'intérieur de la clinique dans le cadre de la pépinière. Comme son nom l'indique, il s'agit d'un outil pour faciliter le listage de professionnels d'astreinte sur une période donnée. "Normalement, un cabinet médical renseigne auprès de la clinique qui est d'astreinte et envoie un mail à la secrétaire de direction qui reçoit tout, et qui doit ensuite le compiler et le transférer aux services concernés", détaille Pierre Cosson. Avec l'aide de logiciels de développement sans code, il développe une solution à la manière d'un Google Sheet sur lequel les cabinets peuvent cocher la personne d'astreinte sans avoir à multiplier les formes d'envoi pour la direction de la clinique. Une manière de gagner du temps pour les différents acteurs "sans ajouter un énième logiciel, c'est une simple page internet à laquelle ils ont tous accès", insiste le fondateur d'Ascaly.Stratégie de la "tache d'huile" Ne pas rajouter de logiciel supplémentaire, c'est tout l'esprit que cherche à développer la société. "On veut faciliter le travail asynchrone avec des outils discrets, parce que les gens en ont marre des logiciels différents" résume Pierre Cosson. Selon lui, ça favorise la productivité des salariés qui n'ont plus à faire de tâches répétitives. "Dans une période de pénurie de collaborateurs, ça permet d'améliorer les conditions de travail" , explique-t-il.Et derrière une stratégie de "tache d'huile". Ascaly vendra son logiciel à la clinique qui le proposera à tous les cabinets en son sein. "Et comme les cabinets ont des praticiens qui vont dans plusieurs établissements de santé, on compte sur ces praticiens pour dire comment ils font à Aguiléra par exemple", et en quelque sorte faire de la pub pour la solution. Une stratégie que travaille la société, en misant uniquement sur ce bouche à oreille pour se développer. Hormis le fondateur en personne, aucun commercial dans l'équipe. "Pour l'outil de réservation de matériel médical, on a beaucoup d'appels entrants, et souvent des professionnels déjà convaincus", explique Pierre Cosson. Et pour monter ce système de "tache d'huile", le fondateur mise sur le système de plateforme, comme pour les deux premières, parce que selon lui, cela crée une viralité naturelle. "Ça met en relation deux intermédiaires qui ont besoin que l'autre y soit" afin d'alimenter la clientèle et la réputation de la solution. Le modèle économique dépend de l'outil, "on réfléchit à qui il bénéficie davantage pour savoir à qui le faire payer", précise Pierre Cosson. Un type de modèle pour lequel la difficulté réside dans la conception selon le chef d'entreprise. "Il faut arriver à conceptualiser un outil qui apporte du bénéfice aux deux". L'outil "Astreinte" est commercialisé à partir de ce mois de mars. Ascaly travaille sur d'autres solutions comme la gestion de l'agenda de praticiens pour l'hôpital de jour de la clinique Aguiléra.

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