Après le concours Lépine et la Fashion Week, le Biarrot Bagflip cherche des distributeurs
Véronique Ferreira a obtenu la médaille d'argent au concours Lépine cette année. Crédits : Bagflip
Le sac-sweat « Bagflip », de la société éponyme membre de la French Tech Pays basque, a été imaginée par une Biarrote. Il a remporté la médaille d’argent au concours Lépine cette année, avant d’être invité à la Fashion Week de Milan. On parle de développement du produit avec sa créatrice.
Des coureurs du marathon de Biarritz l’année dernière aux mannequins de la Fashion Week cette année, il n’y a que quelques pas. Un an. Le temps pour Véronique Ferreira, l’inventrice, de décrocher une médaille d’argent pour son Bagflip au concours Lépine en mai dernier. Et de quoi faire exploser la visibilité autour de son invention, un sweat qui se transforme en sac à dos.
Une idée qu’elle a eue en observant les gens dans la rue. « On doit porter plein de choses, penser à la veste qu’on doit mettre autour de la taille, donc je voulais trouver une solution » se souvient l'énergique Véronique Ferreira. Deux ans de développement et de tentatives diverses avant d’aboutir à ce produit, sweat classique au premier abord, mais qui peut se transformer en sac à dos, avec les bretelles dissimulées dans la capuche, avec une version imperméable « parce qu’on sait bien qu’au Pays basque… » Et une palette d’utilisations identifiées. « J’ai d’abord pensé au voyage, puis au sport pour transporter les affaires » précise la cheffe d’entreprise. « Après, on m’a dit que ça serait pratique au quotidien. » Autant de marchés potentiels qui ont convaincu Véronique Ferreira de se lancer. Une découverte rapidement médiatisée qui a finalement poussé la cheffe d’entreprise à aller décrocher le prix du concours Lépine.
Pour y arriver, il a fallu franchir plusieurs étapes. D’abord breveter l’invention. Ce qui prend du temps, « il faut environ 10 mois pour la recherche d’antériorité », explique la cheffe d’entreprise. En parallèle, elle s’est rapprochée de deux partenaires portugais, l’un pour concevoir la partie sweat en coton bio et l’autre la partie imperméable. « J’ai fait plusieurs commandes en petites séries », précise-t-elle.
Un dossier plus tard, elle finit par être invitée à participer au célèbre concours d'investions à Paris. Sur place, « on a été jugé sur la faisabilité, l’originalité et sur l’utilité ». Fin mai, elle a donc été lauréate de la médaille d’argent dans sa catégorie. De quoi mettre à nouveau en lumière son invention. Car, outre les ventes à son stand, elle a aussi pu échanger avec de nombreux professionnels. « Des comités d’entreprise, des festivals, etc », raconte Véronique Ferreira.
A la recherche de distributeurs
De quoi pousser la cheffe d’entreprise à se tourner vers cette clientèle BtoB. « J’adapte des modèles en fonction de la société » précise-t-elle. Mais Véronique Ferreira est bien consciente qu’elle ne pourra pas adresser tous les marchés, et répondre à tous les secteurs qui l’ont sollicitée, alors, elle veut aujourd’hui se poser avant de se positionner. « Moi, j'ai envie de développer la marque, c'est sûr » insiste-t-elle. Plusieurs pistes potentielles, la mode en est une. Elle a, en effet, été invitée à participer à la Fashion Week de Turin en Italie « pendant la première partie consacrée aux marques innovantes et écoresponsables ». Une visibilité qui a notamment attiré le regard de deux marques italiennes avec qui elle est entrée en discussion.
Mais désormais, le gros de sa recherche se situe sur la distribution de ses produits. Pas de boutique physique pour le moment, mais la cheffe d’entreprise veut pouvoir distribuer ses produits. « Et pourquoi pas développer des collaborations » et pendant ce temps elle entend « continuer à créer des modèles », mais aussi à développer « d’autres idées ».
En un an d’existence, elle a déjà vendu 1.000 exemplaires de son Bagflip et remboursé son investissement de départ.
Véronique Ferreira a déjà vendu 1000 de ses Bagflip en un an. Crédit : AM