Placéco Nouvelle-Aquitaine, le média qui fait rayonner l’écosystème

Votre édition locale

Découvrez toute l’actualité autour de chez vous

Le futur hôpital de La Rochelle prend la direction de Cottes Mailles à Aytré

Écosystème
lundi 15 avril 2024

Le conseil de surveillance a annoncé sa décision vendredi 12 avril - crédit GHLA

Réuni vendredi, le conseil de surveillance de l’hôpital de La Rochelle s’est finalement prononcé en faveur du site de Cottes Mailles, à Aytré, pour la construction du futur établissement de territoire de l’agglomération. Présentée comme un choix de raison, la décision ne fait cependant pas l’unanimité.

Des trois sites encore en lice, c’est finalement vers l’option Cottes Mailles / DBMA Métal que s’est prononcé le conseil de surveillance de l’hôpital de La Rochelle, à l’issue d’un vote organisé vendredi matin. Annoncée dans la foulée, la décision doit encore être soumise au CNIS, le Conseil national d’investissement en santé, qui devra se prononcer en juin sur l’accompagnement prodigué à cet investissement estimé à 800 millions d’euros.

Objet d’intenses débats, le choix de cet emplacement final devait répondre aux exigences formulées par l’Agence régionale de santé (ARS), qui souhaitait un site d’au moins 12 hectares, au moins partiellement artificialisé, et en première couronne, à proximité immédiate de la rocade rochelaise. L’Agglomération avait d’abord identifié douze lieux potentiels, sélection réduite à trois début février : la zone des Quatre-Chevaliers à Périgny, le site de Varaize à Aytré et le site DBMA, également à Aytré.

Au terme d’une analyse mêlant technique, réglementaire et urbanisme, l’option Périgny a rapidement été écartée - conformément au souhait du Département - au motif d’accès déjà saturés et d’une forte activité développée sur site, impliquant la relocalisation d’environ 1.400 salariés. À Aytré, c’est finalement l’option DBMA qui a eu la faveur du conseil. Déjà artificialisé, le site présenterait des coûts d’aménagements et des délais de réalisation moins importants que celui de Varaize, ainsi que des risques juridiques moins élevés au regard de la compatibilité aux exigences de la loi Littoral. Il représenterait en revanche un coût d’acquisition plus élevé.

« Les différentes procédures et autorisations relatives aux aménagements et à la construction elle-même seront moins contraintes s’agissant d’un site déjà exploité », remarque le groupe hospitalier Littoral Atlantique. « L’accessibilité au site est d’ores et déjà acquise pour la plupart des vecteurs : automobiles, transports en commun, mobilités douces avec des possibilités d’aménagements complémentaires », remarque-t-il encore.

« Une attention particulière sera portée aux riverains du site DBMA dans le cadre d’une concertation qui sera engagée très prochainement », promet enfin l’hôpital. Avec, sans doute, des échanges houleux à prévoir. Tony Loisel, maire d’Aytré, défendait en effet l’option de Varaize. « Alors que deux sites étaient étudiés pour Aytré, la municipalité avait écarté le site “DBMA” à Cottes Mailles pour le site dit “Varaize” ; un choix mûrement réfléchi en raison notamment des nuisances ou encore du caractère contraint du site ne pouvant permettre l’évolutivité de l’équipement de santé en le plaçant au cœur d’une ville en pleine expansion », indique la mairie d’Aytré dans un communiqué.