La Technopole Montesquieu va s’agrandir et se renforcer à Martillac - Premium
Un périmètre de 18 hectares identifié pour l'extension de la Technopole Montesquieu. Crédit : Communauté de communes de Montesquieu.
Située à Martillac, la Technopole Montesquieu arrive en fin de commercialisation. La Communauté de communes de Montesquieu en tant que gestionnaire des lieux, planche sur l’agrandissement de ce site qui s’étend actuellement sur 45 hectares. Sereine quant à son avenir, la collectivité travaille néanmoins sur des actions globales et prépare un AMI pour doter la Technopole d’un restaurant.
Située au sud de Bordeaux, la Technopole Montesquieu viens de céder ses deux derniers fonciers. En tant que gestionnaire des lieux, la Communauté de communes de Montesquieu se penche sur l’aménagement d’une réserve foncière localisée au nord du site. D’une surface d’environ 18 hectares, cette extension s’inscrit dans la continuité du projet de la Technopole qui accueille actuellement sur 45 hectares près de 200 entreprises représentant entre 1.800 et 2.000 salariés. « Ce qui nous intéresse c’est d’avoir un parcours résidentiel d’entreprises sur un certain nombre de filières bien déterminées, en particulier les biotechnologies, les écotechnologies, le numérique, les sciences de l’ingénieur, la vitiviniculture, tout ça donne une identité propre, particulière au site Montesquieu », souligne Michel Dufranc, vice-président en charge du développement économique de la Communauté de communes de Montesquieu, et maire de La Brède. Qui ajoute : « On est sur de la haute technologie, de la haute précision, ça va de la multinationale telle que Merck qui occupe une grosse partie du foncier jusqu’à la startup ». A préciser que la Technopole Montesquieu est équipée d’un incubateur, d’une pépinière mais aussi d’un fablab et d’un biolab.
Un projet de lotissement économique
Alors que les deux derniers fonciers de la Technopole sont en cours de cession, la Communauté de communes de Montesquieu se penche sur l’aménagement d’une réserve foncière localisée au nord du site. D’une surface d’environ 18 hectares, celle-ci permettrait de créer un lotissement économique qui s’inscrirait dans la continuité du projet de la Technopole. Cependant, « on ne sera pas dans ce qu’était le projet initial de 1989 où la question de la consommation du foncier ne se posait pas du tout, aujourd’hui il faut intégrer le ZAN ». Et Michel Dufranc précise : « Il faudra travailler avec la Ville de Martillac pour adapter le plan local de l’urbanisme au projet. » Cette extension, dont la phase de commercialisation devrait démarrer en 2026, a pour vocation de répondre aux futurs besoins d’extension des entreprises actuellement présentes sur la Technopole mais aussi aux demandes d’implantation de nouvelles sociétés. La collectivité examine actuellement les candidatures en vue de l’attribution d’un marché de maîtrise d’œuvre pour la réalisation des études techniques, environnementales et réglementaires nécessaires. Une nouvelle voie de ceinture, des giratoires ainsi qu’un second accès devraient également être créés à terme.
Suite à cette opération qui va mobiliser sa dernière réserve foncière, la Communauté de communes va devoir plancher sur d’autres solutions pour continuer de se développer. « Il y a deux hypothèses. La première, sur laquelle on travaillait depuis pas mal d’années, c’est l’extension sur le voisinage avec la Caisse d’Epargne et on était en discussion pour acheter une dizaine d’hectares. Ensuite la CNAM et la CPAM, où là aussi les discussions existaient. Mais c’est moins d’actualité aujourd’hui compte tenu des impératifs de la loi Climat et résilience, en l’état du droit positif actuel, on verra après ce qui passera dans dix ans, personne ne le sait ». Et pour la seconde, « on peut aussi s’orienter vers la reconquête d’espaces non potentialisés à l’intérieur du site », imagine notre interlocuteur
Une attractivité au rendez-vous
Le site Montesquieu « n’a aucune problématique particulière pour attirer les entreprises, d’abord parce que le prix du foncier est aussi accessible », note Michel Dufranc. Néanmoins, des projets liés à l’attractivité du site sont en cours avec la création d’une ligne de transport en commun, qui devrait voir le jour dès l’année prochaine, entre le site Montesquieu et la gare de Saint-Médard-d’Eyrans. La carte de la mobilité, mais aussi celle du logement : « Avec le plan local de l’habitat, c’est également essayer de répondre a la question du logement qui est souvent posée par les gens qui viennent travailler sur place [...] Ce sont des dimensions que nous avons la possibilité de prendre en compte parce que nous sommes un établissement intercommunal [ndlr, trois communes, 45.000 habitants] ».
Un restaurant est aussi en projet à l’entrée de la Technopole sur du foncier appartenant à la collectivité. Pour le mettre en œuvre, cette dernière a opté pour un appel à manifestation d’intérêt qui devrait être lancé durant l’été. « On veut répondre aux besoins sur le site, pas uniquement de la restauration classique. Il s’agit aussi de faire des afterworks et de l’accueil clients. Il faut quelque chose qui soit très largement polyvalent. » Une opération qui sera réalisée via un bail à construction.
Technopole Bordeaux Montesquieu
Installée à Martillac
