Stockage de gaz : Teréga boosté par les conditions de marché
Employant 650 personnes pour un chiffre d'affaires proche de 800 millions d'euros, Teréga représente au plan national 16% du réseau de transport de gaz et 26% des capacités de stockage. Crédit : Teréga
Le groupe palois Teréga vient de boucler la commercialisation de ses capacités de stockage pour la période avril 2024 - mars 2025. Avec à la clef des revenus records. Les campagnes pour les trois années suivantes ont d’ores et déjà démarré.
Le géant palois Teréga, spécialiste du transport et du stockage de gaz, a terminé il y a quelques jours la campagne de commercialisation de ses capacités de stockage*, pour la période allant d’avril 2024 à mars 2025. Entamée dès la fin 2020, elle a donné lieu à 16 enchères menées via la plate-forme maison Storeplace. « Afin de répondre à tous les besoins », quatre produits de stockage étaient proposés au marché :
- Fizz (soutirage en 85 jours) : 22.200 GWh ;
- Fair (soutirage en 110 jours) : 9.300 GWh ;
- Fast (soutirage en 40 jours) : 1.600 GWh ;
- Opstock (soutirage en 55 jours) : 900 GWh.
À signaler que ce dernier produit « a été développé cette année avec l’accord de la CRE », précise Teréga dans un communiqué. Et de souligner que le niveau de participation constaté lors de cette campagne « a été exceptionnel » : 45 sociétés ont participé aux enchères « et 36 d’entre elles sont désormais clientes pour l’année stockage 2024/25 ».
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Un marché très favorable sur les derniers mois
Un total de 34 TWh de volume utile associés à 580 GWh par jour de vitesse de soutirage était mis sur le marché. L’ensemble été souscrit à un prix moyen de 5,15 euros par mégawattheure. Et Teréga d’indiquer que « les conditions de marché très favorables ces derniers mois ont dopé la valorisation des produits de stockage ». Conséquence : des revenus d’enchères « records » pour l’opérateur palois, qui atteignent 175 millions d’euros. Un montant qui dépasse « pour la première fois depuis la régulation du stockage », mise en place en 2018, le revenu autorisé pour Teréga, fixé pour cette année à 170,5 millions. In fine, « cela permettra de faire baisser le terme tarifaire de compensation stockage au 1er avril 2024 », ajoute le groupe dans son communiqué.
Les capacités pour les trois années suivantes sont d’ores et déjà en cours de commercialisation et progressent : 18% pour l’année stockage 2025/26, 6% pour 2026/27 et 3% pour 2027/28. Une nouvelle fenêtre d’enchères débutera en avril prochain.
* Les volumes de stockage de Teréga, grâce aux sites souterrains de Lussagnet (Landes) et d’Izaute (Gers), représentent 26% des capacités françaises.