Euralis confie à Lur Berri la collecte et mise en marché de sa filière bovine - Premium

Le Béarn et le Pays basque, main dans la main. Les deux coopératives géantes du Sud-Ouest Euralis et Lur Berri regroupant respectivement 500 et 1.800 éleveurs vont collaborer. Du moins sur une partie de leur activité. En effet, Euralis annonce confier désormais sa filière bovine à Lur Berri, acteur majeur du secteur dans le Sud-Ouest. Face aux défis auxquels est confrontée la production bovine régionale, cette adhésion s’inscrit dans une stratégie de renforcement local. « Le but est de renforcer durablement la filière bovine de notre territoire », souligne Emmanuel Marcel, directeur de la filière bovine pour Lur Berri. Concrètement, Lur Berri va opérer la collecte et la commercialisation des bovins d’Euralis, intégrant ainsi 10.000 têtes de bétail supplémentaires dans son réseau. Une réponse aux défis du secteurL’intégration des moyens d’Euralis par Lur Berri vise donc à structurer la filière bovine. La coopérative basque renforce en effet progressivement sa présence sur le territoire en passant de 25.000 à 70.000 bovins. Emmanuel Marcel poursuit : « Ce projet va nous permettre de passer de 70.000 à 80.000 bovins, ce qui s’inscrit dans notre stratégie de croissance sur le territoire. » Pour ce faire, Lur Berri reprend une partie de l’infrastructure logistique d’Euralis, centres d'allotement, camions de transport, ainsi que certains salariés, assurant ainsi une continuité de service pour les éleveurs des deux coopératives.Cette mutualisation permet également de sécuriser les débouchés, aussi bien au niveau local qu’à l’export. « Cela nous permet d’assurer une régularité et une qualité de service auprès des bouchers et autres clients, en répondant aux exigences du marché, précise Guillaume Gautron. Travailler ensemble, et aller chercher plus d’animaux nous permet de maîtriser nos coûts, et donc améliorer la compétitivité de nos structures. » Valorisation accrue pour les éleveurs Pour les adhérents d’Euralis, cette adhésion n’entraîne pas de changement en termes de statut, mais elle élargit leurs possibilités de commercialisation. « Les adhérents d’Euralis restent dans leur coopérative, mais bénéficient désormais d’une valorisation accrue de leur production » explique Emmanuel Marcel. La consolidation des volumes devrait en effet permettre à tous les adhérents d’accéder à des marchés variés, mieux valoriser leurs animaux, et donc leur assurer une meilleure rémunération. Dans le cadre de son développement, Lur Berri garde un œil aussi sur l’amélioration des conditions de travail et du bien-être animal. « Nous allons investir dans les centres d'allotement pour garantir des installations performantes, tant pour la sécurité des salariés que pour le confort des animaux », indique Emmanuel Marcel. Dans une région où l’élevage bovin est traditionnellement dominé par la production de vaches maigres, parfois engraissées en dehors du territoire, ce partenariat vise à renforcer l’économie locale. « L’objectif est de sécuriser les outils d’abattage locaux et de conforter les infrastructures de la filière sur le territoire », explique Guillaume Gautron. Sur la forme, l’adhésion d’Euralis à Lur Berri est inédite. « C’est une première dans l’histoire de nos coopératives, note Guillaume Gautron. Cette adhésion nous permet de structurer la filière bovine en renforçant nos positions sans perdre notre autonomie. » Au total, la filière bovine de Lur Berri représente désormais un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros.Emmanuel Marcel, directeur Filière Bovine et Guillaume Gautron, directeur Général Délégué à la Branche Animale pour Lur Berri. Crédits : Lur Berri

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