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Courant Sauvage continue sa progression sur le marché européen

Stratégie
mercredi 20 septembre 2023
Courant Sauvage continue sa progression sur le marché européen

Les parasols à franges emblématiques de la marque Courant Sauvage. Crédit : Gaelle Le Boulicaut

Courant Sauvage, ce sont des parasols à franges et des transats haut de gamme. Dans leurs ateliers situés à Orthevielle, Tiphanie Hayet et Loïc Gauthier assemblent ces accessoires vintage. Après la création de leur entreprise en 2020, ils ont commercialisé leurs premiers produits. Depuis, leur chiffre d'affaires a quadruplé et de grandes enseignes françaises, mais aussi européennes, font appel à eux.

« Nous sommes devenus des couteaux suisses. Assemblage, communication, logistique, nous faisons tout à deux, dans notre atelier. » C'est dans leurs locaux de 200 mètres carrés situés à Orthevielle que Tiphanie Hayet et Loïc Gauthier confectionnent leur modèle phare : le parasol à franges. « L'idée m'est venue à mon retour d'Australie. Là-bas, ils fleurissent un peu partout dans les restaurants ou sur les bords de plage. C'est un objet à la fois vintage mais aussi très tendance et design. Et il ne se limite pas à un accessoire de plage », raconte la co-fondatrice. Avec Loïc Gauthier, un ami de longue date, elle commence à développer son projet : celui de les implanter en France, sur la côte Atlantique. « Nous avons réalisé que la plupart des revendeurs de parasols ici, passaient par des fournisseurs asiatiques. » Un constat qui les pousse à vouloir fabriquer ces produits de manière plus locale. « Après plusieurs mois de recherche et de sourcing, nous avons créé notre chaîne de production et commercialisé nos premiers parasols à franges, en avril 2021. Au départ, nous visions essentiellement les particuliers. Mais ce sont finalement les professionnels qui se sont montrés les plus intéressés. » Aujourd'hui, les deux entrepreneurs travaillent avec des entreprises françaises mais aussi européennes. Et c'est sur le marché du haut de gamme que l'enseigne s'est imposée. « Notre croissance, qui a été plutôt fulgurante, pourrait nous amener à recruter dans les mois à venir et nous permettrait peut-être de dépasser le million d'euros de chiffre d'affaires en 2024. »

Un sourcing essentiellement français

Remettre au goût du jour un accessoire vintage n'est pas forcément chose aisée. Et pourtant, après plusieurs mois de travail sur le positionnement de la marque, la recherche de fournisseurs et la mise en place d'une stratégie de communication, les premiers parasols ont rapidement trouvé preneurs. « Nous avions prévu un stock de 200 ou 300 parasols que nous avons écoulé en quelques mois », raconte Loïc Gauthier qui affirme qu'il n'imaginait pas un tel lancement. « Etant donné que nous sommes sur un marché de niche et n'ayant pas de concurrent direct sur ce produit très spécifique qu'est le parasol à franges, nous ne savions pas comment réagirait la clientèle », explique le co-fondateur de Courant Sauvage, qui malgré le risque, s'est lancé dans l'aventure. « Au départ, nous avons tout investi en fonds propres. Nos amis et nos familles nous ont aidé, heureusement. Cette impulsion et le bouche-à-oreille, d'abord très local, nous a permis de faire connaître notre enseigne auprès de grandes marques. » Aujourd'hui, la clientèle de la société est composée à 90% de professionnels. « Nous vendons nos produits à des groupes hôteliers, des hôtels privés, des maisons d'hôtes de luxe ou encore des restaurateurs. De ce fait, nous avons adapté notre gamme et fait évoluer notre collection pour qu'elle réponde aux exigences de ce marché. »

Parmi leurs clients, Courant Sauvage compte notamment les Planches Éphémères à Capbreton, la terrasse du château de Brindos à Anglet ou encore celle du Régina à Biarritz. « Nous avons aussi beaucoup de clients en Ile-de-France. Notre parasol à franges n'est pas qu'un accessoire de bord de mer, c'est aussi un objet design qui habille et donne de la couleur à une terrasse », détaille Loïc Gauthier. En ce qui concerne le sourcing, l'équipe indique s'approvisionner essentiellement en France. « Nous travaillons avec une dizaine d'artisans répartis sur le territoire. Il faut savoir que notre parasol se compose de plusieurs parties : la toile vient d'un fournisseur en Ile-de-France, nos franges sont faîtes dans l'Est, tandis que le raccord central est fait quant à lui dans une fonderie familiale dans le Nord. » Autre pièce importante : le mât. « Il est confectionné par un ébéniste qui habite à 30 km d'ici, dans les Landes. Il travaille différentes essences de bois. » Enfin, le vernissage et la couture sont effectués en Nouvelle-Aquitaine. Une fois les différents éléments réceptionnés, Tiphanie Hayet et Loïc Gauthier s'occupent de la colle, du raccord sur bois et du montage de la structure, notamment. « Enfin, il nous reste le packaging et l'enlèvement des colis », détaille l'entrepreneur.

Étendre la gamme pour se développer à l'international

Autre spécificité chez Courant Sauvage : la fabrication de produits sur-mesure. « Notre lien de proximité avec ces ateliers nous permet de monter des projets sur-mesure dans des quantités volumineuses et pour un client donné. Nous pouvons changer la couleur, la matière de la toile, l'essence du mât et nous adapter à des demandes spécifiques. Et très souvent, dans le domaine du luxe, nos clients ont des cahiers des charges très précis », relate Loïc Gauthier. En plus du parasol, l'équipe a développé un modèle de transat. « Notre produit phare reste le parasol mais nous essayons d'étendre la gamme. D'ici un ou deux ans, nous aimerions sortir un nouveau produit. » Aujourd'hui, l'équipe est composée de deux personnes mais pourrait être amenée à grandir. « Nous travaillons pour l'heure beaucoup en sous-traitance. Nous avons des agents commerciaux qui collaborent avec nous. Nous en avons notamment un en Suisse, avec lequel nous échangeons régulièrement. »

Les deux cofondateurs précisent qu'ils ont des clients dans une quinzaine de pays européens et jusqu'en Corée du Sud. « Nous aimerions à terme, aller chercher des marchés à l'échelle mondiale », affirme l'entrepreneur. Il ajoute qu'avec son associée Tiphanie Hayet, ils pourraient être amenés à recruter dans les mois à venir. « Aujourd'hui, nous produisons environ 1.000 parasols par an et jusqu'à 700 transats. C'est un volume lourd à porter à deux et si nous voulons garder ce rythme qui augmente d'année en année, nous allons avoir besoin d'embaucher. »

Courant Sauvage
Fondée en 2020
Basée à Orthevielle
2 salariés
CA prévisionnel en 2023 : 700.000 €