“432 Technologies” développe un outil pour augmenter le cas d’usage d’hélicoptères

Les trois salariés de 432 Technologies viennent tout juste de poser leurs cartons à Izarbel. Ils viennent d’intégrer le programme d’accompagnement aux entreprises Estia Entreprendre début mars. La toute jeune société va donc pouvoir développer depuis Bidart, sa solution à destination du secteur aérien. Plus précisément, 432 Technologies veut proposer un outil pour augmenter le cas d’usage d’hélicoptères entre autres. « On veut diminuer le nombre de non-décollage pour conditions difficiles » précise Jean-Baptiste Ado-Solaberrieta, ancien officier spécialisé de la marine et fondateur de la société. Car trop souvent, notamment dans le milieu naval, les situations météorologiques, ou l’orientation du bateau, ne permettent pas le décollage d’un appareil. « Soit les pilotes surmotorisent l’appareil pour être sûr de décoller du sol, soit par mesure de sécurité, l’opération n’a pas lieu ».

432 Technologies développe donc un outil basé sur des capteurs qui permettront d’apporter une aide à la décision numérique. Une solution qui indiquerait à un pilote et un opérateur si un décollage/atterrissage est possible, et de quelle manière l’aborder. « L’outil se présentera sous la forme d’un diagramme indiquant tous les secteurs de vent au décollage proposés, et les secteurs interdits », détaille le chef d’entreprise. Une manière de démultiplier le nombre de vols, mais aussi « d’assurer la sécurité des pilotes ». La solution prévoit en effet d’intégrer toutes les règles de sécurité de chacune des entreprises, pour suggérer aux agents d’intervenir ou pas en fonction de ces règles et des conditions extérieures. 432 Technologies promet davantage de sorties pour un hélicoptère grâce à ce logiciel, mais aussi d’aller potentiellement couvrir des zones plus éloignées. « Puisque l’appareil consomme moins d’énergie au décollage et à l'atterrissage, il pourra aller plus loin ».

Développement du logiciel et des capteurs

L’entreprise développe donc d’un côté le logiciel, et d’autre part les capteurs, qui permettront de communiquer la pression atmosphérique, la température extérieure, ainsi que la direction et la force du vent. Un prototype avait été pensé lors de la première partie du projet, qui était développé en partenariat avec la Marine Nationale. Désormais c’est une équipe de trois personnes désormais installée à Izarbel qui développe le logiciel avec des algorithmes plus puissants d’aide à la prise de décisions, ainsi qu’un premier modèle de capteur. « Il devrait prendre la forme d’une petite station autonome en énergie » détaille Jean-Baptiste Ado-Solaberrieta.

En termes de marché, 432 Technologies vise en partie les  opérateurs de drone, d’hélicoptère, de plateforme, de champ d’énergie (éolienne qui sont souvent loin en mer), mais aussi certains états qui pourraient être intéressés. Pour vendre leur solution, la société a bien l’intention de couvrir des salons dès cette année. Un marché porteur pour le chef d’entreprise qui s’appuie sur une « augmentation de 15 % de celui de l’hélicoptère ». La solution sera aussi utilisable pour les drones, ainsi que d’autres solutions de transport aérien. « Pour les JO 2024, on parlait de taxis volants, on espère avoir développé notre solution d’ici la » souhaite Jean-Baptiste Ado-Solaberrieta. La première solution complète devrait sortir au deuxième semestre 2023.

Le secteur aérien reste un domaine très soumis aux certifications. Ainsi, si la société n’ambitionne pas d’aller chercher une certification de navigation « car la solution sera indépendante », 432 Technologies ira sûrement chercher un agrément pour la partie codage.

À l’avenir, la société veut aussi développer des outils tournés autour de la géolocalisation en ligne.

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432 technologies (2022)
3 salariés
CA: Premier exercice en cours
97 All. Théodore Monod, 64210 Bidart