L’ex-bâtiment océanographique d’Entrecasteaux sera déconstruit à Bordeaux et recyclé en ferraille
L’ex-bâtiment océanographique d’Entrecasteaux est arrivé au terminal portuaire de Bassens où il sera déconstruit. Crédit : G. Rueda
Le marché de déconstruction de huit navires de la Marine nationale remporté par le groupement autour de la Cardem se poursuit dans le port de Bordeaux. L'ancien navire océanographique d’Entrecasteaux - qui servait de brise-lames à Lorient - sera, comme les autres, recyclé en ferraille pour l'industrie.
Une nouvelle silhouette de navire fantôme se profile sur les quais du port de Bordeaux. L'ex-bâtiment océanographique d’Entrecasteaux vient d'arriver au terminal de Bassens, spécialisé notamment dans la déconstruction de navires. Depuis 12 ans, ce bateau servait de brise-lames dans la rade de Lorient après une carrière au Service Hydrographique et Océanographique (SHOM) de la Marine où il était l'unité la plus importante. Il sera démantelé dans les mois qui viennent pour finir sa vie sous forme de ferraille (30.000 tonnes au total) exportée dans les aciéries du Pays basque ou du nord de l'Espagne.
Un chantier de grande envergure
Ce marché, de huit bâtiments démilitarisés de la Marine nationale, avait été remporté en juillet 2023, à l’issue d’une procédure négociée avec publicité préalable et mise en concurrence, par un groupement édifié autour de la société Cardem (filiale d’Eurovia du groupe Vinci) comprenant également Snadec Environnement (désamiantage) et Sirmet (recyclage des métaux). Ce chantier de grande envergure est prévu pour s'étirer sur 40 mois, soit plus de trois ans.
Jusqu'en 2026 donc, le Grand port maritime de Bordeaux reçoit régulièrement ces coques démilitarisées depuis belle lurette. Ces navires de guerre ou d'océanographie seront recyclés « à 98% » assure la Cardem. Ils sont essentiellement constitués de métal et d'acier.
Pour le port de Bordeaux, dont les installations font partie des 18 au monde à être homologuées, le marché est prometteur. La Marine nationale estime en effet le marché des unités à déconstruire à une centaine de coques et un peu plus de 300 petits navires et engins nautiques.