Loisirs numériques : FreemiumPlay lève 2M€ pour booster sa carte-cadeau - Premium
La startup, qui compte 15 salariés aujourd'hui, entend recruter 30 nouveaux profils d'ici deux ans. Crédits : FreemiumPlay
L’entreprise bordelaise FreemiumPlay commercialise une carte-cadeau, principalement à destination des comités d’entreprise, proposant des abonnements à des loisirs numériques, de Netflix à Dipongo. En bouclant son premier tour de table, elle veut désormais se renforcer sur le BtoC.
Qui n’a jamais reçu de carte-cadeau à Noël, valable dans des commerces qui ne nous plaisaient pas ? C’est en partant de ce constat que Nicolas Yvelin a imaginé FreemiumPlay, en 2017. « J’étais un utilisateur des premières versions premium de Deezer, de streaming vidéo… Je me suis dit, “pourquoi on ne m’offre pas une carte qui permet de m’y abonner ?” », se remémore l’entrepreneur et actuel CEO de l’entreprise. Six ans plus tard, FreemiumPlay compte plus de 80 partenaires dans son catalogue dont des géants comme Netflix, Disney+, Playstation ou Spotify. Ou encore le bordelais Dipongo, le groupe de presse So Press, ou l’application Petit Bambou. En bref, tout ce qui concerne les loisirs numériques. « On ne va pas se mentir, la phase de lancement a été très difficile, jusqu’en décembre 2019. Il fallait créer notre catalogue, car sans nos partenaires, notre carte est une coquille vide », reprend Nicolas Yvelin. Qui peut se targuer de compter presque 100.000 utilisateurs, et 200 entreprises clientes.
La jeune pousse se positionne majoritairement en BtoBtoC. Elle adresse les acteurs du cadeau comme les comités d’entreprises, les inter CE qui regroupent plusieurs comités, mais aussi les annonceurs en direct. Nicolas Yvelin : « En 2020 par exemple, à la réouverture des restaurants, nous avons travaillé pour Burger King qui proposait à ses clients de participer à un jeu gagnant, pour tout achat d’un menu. Un site internet aux couleurs de Burger King y était dédié, mais derrière, c’était nous. » Une petite part de l’activité de FreemiumPlay (15%) est néanmoins du BtoC, pour permettre aux particuliers d’offrir des cartes-cadeaux à leurs proches. « Mais nous ne sommes pas une plateforme discount, insiste le CEO. En passant par nous, les gens ne vont pas économiser de l’argent. On travaille avec nos partenaires pour proposer des promotions, mais ce n’est pas le but. »
Être la Smart Box du numérique
Jusqu’à présent, FreemiumPlay s’est autofinancée, et revendiquait être rentable. Mais pour accélérer son développement, elle annonce une première levée de deux millions d’euros, bouclée auprès d’Elevation Capital Partners. « Nous avions le choix de continuer à croître comme une PME, ou nous avions la possibilité d’accélérer… On a pris le pari, car nous sommes convaincus par notre service, et nous sommes les seuls sur ce segment », déroule le CEO. Avec ce financement, une trentaine de recrutements seront réalisés d’ici la fin de l’année 2025 (15 salariés aujourd’hui), en premier lieu dans la vente. Le catalogue, nerf de la guerre pour l’entreprise, sera étoffé, et le BtoC renforcé. « On sait que développer un produit pour les particuliers coûte cher. On a la chance d’avoir déjà une base d’utilisateurs qui peuvent devenir nos prescripteurs, mais on doit s’améliorer sur les moments forts de l’année comme Noël. Être la Smart Box du numérique », ambitionne l’homme qui espère que le BtoC représentera un tiers de son activité d’ici deux ans.
Ensuite, toujours d’ici 2025, FreemiumPlay attaquera plus fortement l’Europe. Car si la jeune pousse est présente en Belgique depuis la fin de l’année 2022, le plat pays représente moins de 5% de son volume d’affaires. « Il nous faut un temps de latence pour trouver les partenaires, créer le catalogue… L’idée était d’abord de tester nos solutions tech, et on est prêt », commente le cofondateur. Qui se voit bien développer les pays du Benelux ou l’Espagne, tout en restant ouvert aux opportunités.
FreemiumPlay
Basée à Bordeaux
Créée en mai 2018
15 salariés
CA : n. c.
