Logistique : GT Logistics tient ses objectifs de croissance - Premium
Eric Sarrat, président de GT Logistics, avec Rodolphe Cavaglieri, directeur général arrivé au printemps, et son petit-fils Thibault Pfaff - photo AL
Spécialiste de la sous-traitance logistique dans le monde industriel, le groupe familial GT Logistics tire les fruits de sa stratégie de diversification et anticipe pour 2021 un chiffre d’affaires de 73 millions d’euros, en phase avec ses objectifs de croissance. De quoi soutenir plusieurs axes de développement, de l’agrandissement de son siège de Bassens à la création d’une nouvelle filiale dédiée à la délégation de production.
Dans une industrie en crise, les prestataires sont parfois la variable d’ajustement, et ce n’est pas Éric Sarrat, président de GT Logistics, qui dira le contraire. En 2021, l’entreprise basée à Bassens a perdu le contrat qui la liait à l’usine PSA de Sochaux, et elle se prépare à laisser la place à l’un de ses concurrents chez Continental à Toulouse. « C’étaient deux contrats déficitaires, ce qui nous permet d’améliorer notre rentabilité », confie Éric Sarrat, qui se réjouit dans le même temps d’avoir signé deux nouveaux clients dans le monde de la chimie avec Solvay, en région lyonnaise, et Inéos, à Fos-sur-Mer, pour un total cumulé d’environ 3 millions d’euros annuels.
À quelques semaines de la clôture comptable, le président de GT Logistics estime que le groupe (1100 collaborateurs et environ 50 sites en France) devrait réaliser une croissance d’environ 12% sur un an, avec un chiffre d’affaires qui devrait atterrir aux alentours de 73 millions d’euros, et une rentabilité supérieure à celle de 2020. Un bilan globalement positif, qui pour Éric Sarrat, confirme le bien-fondé de la stratégie de diversification engagée par son groupe, historiquement très fort sur les secteurs automobiles et aéronautique défense (53% du CA) et désormais en quête permanente de nouveaux débouchés dans la chimie, la santé, l’agroalimentaire ou la papeterie.
Pour 2022, le logisticien maintient les objectifs fixés dans le cadre de sa feuille de route Cap 2024, avec une croissance d’au moins 7% du chiffre d’affaires, des frais de structure limités à 7% de ce CA, et une évolution de l’action (partagée entre la famille Sarrat et les salariés) de 15% par an. Éric Sarrat confesse tout de même ne pas aborder ce nouvel exercice de façon totalement sereine, en raison notamment du retour de l’inflation, qui imposera une compensation par des revalorisations salariales, au sein d’un groupe dont 80% du chiffre d’affaires part dans les ressources humaines, récemment renforcées au niveau du management pour préparer les développements futurs.
Conseil, robotique ou délégation de production
Il anticipe par ailleurs des frais exceptionnels liés à la migration vers un système d’information indépendant, alors que GT Logistics partage aujourd’hui ses infrastructures avec sa société sœur, GT Solutions. Le groupe se prépare par ailleurs à pousser les murs de son siège de Bassens, avec la construction d’un nouveau bâtiment de 130 m², dont la réalisation, en bois, est confiée à l’architecte Mathieu Pétuaud-Létang, d’abord sur un niveau, avec le projet de passer en R+1 à partir de 2023.
« Nous avons refermé plusieurs dossiers de croissance externe, face à des valorisations vraiment déraisonnables. À la place, on va se développer dans de nouvelles directions », confie Éric Sarrat. Avec son nouveau directeur général, Rodolphe Cavaglieri, arrivé au printemps, il travaille à la création d’une nouvelle filiale chargée d’explorer le potentiel de sujets tels que le conseil en activité opérationnelle et ingénierie, la robotique (GT Logistics est d’ailleurs présent au capital de Humarobotics, à Mérignac) et la délégation de production. « L’idée est de pousser en direction de ce qu’on tangente chez nos clients, avec une équipe dédiée à ces activités », précise le président.
Pallier les difficultés de recrutement
Reste un autre obstacle : celui du recrutement sur les postes « productifs », terrain sur lequel GT Logistics admet rencontrer des difficultés, notamment sur certains bassins d’emploi comme Annecy, Toulouse ou Angers. Le groupe, qui a depuis longtemps développé l’actionnariat salarié, mène une double réflexion sur la formation et la fidélisation. « Comment fait-on pour former nos opérateurs à notre métier de logisticien tout en leur donnant envie de venir et de rester chez nous ? », résume Éric Sarrat, qui se fixe l’objectif d’inscrire son groupe au trophée du Mieux Vivre en Entreprise dès 2022, afin de sanctionner les démarches entreprises en matière de qualité de vie au travail et de management responsable. En attendant, GT Logistics peut désormais compter sur une jeune recrue motivée : Thibault Pfaff, petit-fils du président, qui à 18 ans et en parallèle de ses études à l’Idrac de Bordeaux, se prépare à exercer comme opérateur logistique, tout en découvrant les arcanes de la direction du groupe.
GT Logistics
66 Quai Français, 33530 Bassens
05 57 95 09 09
1100 collaborateurs
CA 2021 prévisionnel : 73M€
