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Cloud et IT : Koesio rachète CIS Valley et Actual Systèmes - Premium

Stratégie
mardi 04 janvier 2022

Les équipes de CIS Valley et Actual Systèmes resteront basées au Haillan - photo AL

Basé au Haillan, le duo formé par CIS Valley (cloud et services numériques) et Actual Systèmes (distribution informatique B2B) a rejoint fin décembre le groupe drômois Koesio, qui déroule depuis quatre ans une ambitieuse politique de croissance externe, à raison de 20 acquisitions par an, pour atteindre un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros d’ici 2024. Décryptage avec Gilles Perrot, directeur général de Koesio.

Le groupe Koesio a annoncé fin décembre l’acquisition de 100% des parts du capital d’Actual Invest, la holding qui réunit depuis 2016 deux références girondines de l’informatique d’entreprise : le distributeur B2B Actual Systèmes (45M€ de CA, 40 salariés) et l’entreprise de services numériques CIS Valley (39M€ de CA, 170 salariés). « C’est un duo atypique, avec d’un côté un spécialiste de l’indirect, qui a pour client des revendeurs, et de l’autre un intégrateur qui s’adresse au client final. Il se trouve que nous avons un intérêt pour ces deux aspects », commente Gilles Perrot, directeur général de Koesio.

La création de Koesio (ex C’Pro), basé à Valence, illustre cette capacité à faire grandir ensemble des activités voisines. Le groupe, qui représente aujourd’hui 3.000 collaborateurs pour 700 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel, est en effet issu du rapprochement, en 2018, entre C’Pro, spécialiste des solutions d'impression, de télécoms et informatique, et Quadria, une ESN aujourd’hui rebaptisée Koesio Corporate IT.

« CIS Valley fait le même métier que Koesio Corporate IT et intervient sur le même segment de marché, celui des PME, ETI et collectivités locales. Son intégration va compléter très utilement notre couverture sur le plan des compétences, puisque CIS est très marché infrastructure, là où Koesio est plus tourné vers le poste de travail. La complémentarité est également géographique, puisque nous étions assez peu présents en Aquitaine », analyse Gilles Perrot. CIS Valley évoluera d’abord comme une filiale de Koesio, jusqu’à ce que le groupe ait pu évaluer l’intérêt d’une fusion.

L’intégration d’Actual Systèmes se fera quant à elle de façon plus diffuse. « Notre organisation dans le domaine de l’impression repose historiquement sur des filiales régionales, qui s’adressent à notre clientèle finale de TPE et de PME. Ces filiales sont amenées à se diversifier vers des solutions et des services informatiques, pour par exemple proposer des services managés de parc informatique. Or c’est précisément le savoir-faire d’Actual Systèmes, qui a l’habitude de travailler ces sujets au quotidien avec ses revendeurs. Ses équipes vont donc pouvoir nous aider de façon transverse, tout en continuant à faire prospérer leurs activités en propre », explique le DG.

Les équipes resteront dans le siège du Haillan, inauguré par le groupe au printemps 2021, toujours encadrées par Mathieu Le Treut, directeur général de CIS Valley, et Jean-Michel Scohy, directeur général d'Actual Systèmes. Koesio prépare en parallèle la réunion de ses différentes implantations girondines – issues du rachat de son concurrent Koden dans l’impression - dans un bâtiment en cours de rénovation à Floirac.

84 acquisitions en 4 ans

Alain Cadot, fondateur et président d’Actual Invest, a quant à lui fait le choix de céder ses parts et de quitter l’entreprise à l’issue d’une période de transition, ce qui a créé l’opportunité pour un acquéreur en quête permanente de croissance externe. « Il n’y a pas beaucoup d’acteurs de cette dimension accessibles sur le marché. La plupart de nos opérations concerne des sociétés plus petites, de 10 à 30 personnes », commente Gilles Perrot.

Avec 84 acquisitions bouclées depuis 2018, Koesio peut se targuer d’être l’un des principaux acteurs de la consolidation à l’œuvre sur le marché français de l’IT. « C’est toujours une question d’opportunités. La première, c’est que l’argent est aujourd’hui disponible, de manière abondante et peu coûteuse, éclaire le DG du groupe, qui finance ses opérations grâce à de la dette bancaire. Le deuxième paramètre d’opportunité, c’est que cette concentration a lieu, comme on l’a vu récemment avec Cheops Technology, avec ou sans nous. Nous préférons donc en être acteur, à plus forte raison quand on a la capacité de mobiliser des moyens financiers ».


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