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A Libourne, l’Etat investit plus de 90M€ pour accueillir la 4e UIISC

Stratégie
lundi 26 février 2024

A Libourne, la 4e UIISC s'installera sur trois sites où elle devrait disposer de 38.000 m² de plancher. Crédit : dossier de consultation

Dès l’été prochain, la 4e Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) commencera à s’implanter à Libourne. Cette base militaire de secours et de lutte contre les incendies prendra notamment ses quartiers dans les anciennes casernes Lamarque et Proteau qui vont faire l’objet de travaux. L’investissement a été chiffré à 90,5 millions d'euros HT.

A Libourne, un nouvel avenir se dessine pour les anciennes casernes Lamarque et Proteau qui attendent leur reconversion depuis 2009. Fermé suite à la désaffection de l’ESOG (Ecole des sous-offices de la gendarmerie), ce site de 6,7 hectares avait pourtant fait l’objet en 2021 de toutes les attentions pour un projet d’envergure autour d’un complexe hôtelier de luxe finalement très vite oublié. Les planètes semblent cette fois-ci bien alignées pour que ces lieux, qui abritent des bâtiments des XVIII et XIXe siècles protégés au titre des Monuments historiques, accueillent la 4e Unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) avec l’arrivée progressive de ce régiment de 580 personnes dès l’été prochain.

1.200 habitants supplémentaires

Rappelons-nous. A l’été 2022, la région Nouvelle-Aquitaine était frappée de plein fouet par d’importants feux de forêts. En octobre, le président de la République Emmanuel Macon réagissait en annonçant la création d’une 4e unité UIISC sur le territoire. Et quelques mois plus tard, en août dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dévoilait le choix de Libourne comme site d’implantation. En ce début d’année, l’opération se concrétise à pas cadencés. Le 12 janvier dernier, le préfet Etienne Guyot a présenté « la bonne avancée du projet » au président du Conseil département de la Gironde, à la vice-présidente du Conseil régional, au maire de Libourne et président de la Cali, au président de l’association des maires de Gironde ainsi qu’aux parlementaires concernés. Cette unité dont la vocation est de « faire face aux risques majeurs de toute nature et protéger la population », s’implantera progressivement à Libourne dès cet été « avec l’arrivée progressive des 160 premiers personnels, [puis] ils seront 580 en 2027 avec 250 véhicules », souligne le communiqué de la préfecture. Outre la Nouvelle-Aquitaine, cette UIISC interviendra aussi sur l’ensemble du territoire national ainsi qu’à l’étranger. « L’installation de cette unité est une chance pour la région Nouvelle-Aquitaine, pour le département de la Gironde et le Libournais. Sa mise en place renforcera l’attractivité du territoire en créant des emplois et de l'activité », se réjouit-on à la préfecture. A terme, ce sont plus de 1.200 habitants supplémentaires qui viendront s’ajouter à la population dans le Libournais.

Des besoins estimés à 38.000 m² de plancher

Dans la foulée, le SGAMi (Secrétariat général pour l’administration du Ministère de l’Intérieur) du Sud-Ouest lance une consultation en vue de l’attribution d’un marché global de performance. Ce MPGP, qui comprend des prestations de conception, de réalisation et de maintenance, a pour objectif de préparer les trois lieux où s'installera l’unité militaire. Le « cœur organisé autour des casernes » dans le centre-ville (15 place Joffre ; 7,3 ha), le site du Condat non constructible (PPRI) qui abrite actuellement un gymnase et un stade avec anneau de course (42 avenue du Port de Roy ; 4,7 ha), et un autre site nu d’environ 5 hectares. Ce dernier accueillera dans un premier temps des bâtiments techniques et à terme également les locaux du Groupement d’instruction de sécurité et de secours (lieu non précisé). Dépollution, déconstruction/démolition, réhabilitation de bâtiments et construction neuve sont au programme de cette opération. Les besoins estimés en surface de plancher sont conséquents : 13.000 m² pour les bureaux et les hébergements, 23.000 m² en remises et hangars,  et 2.000 m² dédiés à la restauration/mess. L’enveloppe prévisionnelle pour les travaux est de 89,5 million d'euros HT (tranche ferme) et de 10 millions d'euros (tranche optionnelle).
Entre trois et quatre groupements seront sélectionnés dans le cadre d’une procédure de dialogue compétitif. La date de début d’exécution du marché est fixée au 6 janvier 2025. Les candidatures doivent être envoyées par voie électronique pour le mercredi 6 mars.

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