Elzeard veut devenir « le compagnon numérique » des agriculteurs - Premium
Gilles Delaporte, cofondateur de Elzeard et directeur général. Crédits : MB
La startup Elzeard développe une solution numérique d’accompagnement pour les maraîchers et arboriculteurs. Présente en juin au salon Vivatech, elle prévoit un lancement officiel de son application en octobre prochain, avant une levée de fonds en 2023.
Elle tire son nom d’un vieux prénom français, utilisé dans la nouvelle de Jean Giono, L’homme qui plantait des arbres… Et prend ici tout son sens. La startup Elzeard, lancée officiellement il y a trois mois, accompagne numériquement les agriculteurs. Et plus particulièrement les producteurs de végétaux, fruits et légumes, quelle que soit leur taille. « Nous développons une solution pour leur permettre d’améliorer leur quotidien et de pérenniser leur activité, présente Gilles Delaporte, directeur général d’Elzeard. C’est un compagnon numérique qui accompagne les professionnels dans toutes leurs activités de production, de la planification aux récoltes – mais nous ne couvrons pas la comptabilité ou les payes. » L’objectif ? Diminuer la charge mentale, et gagner du temps.
Elzeard, dont le modèle économique repose sur des abonnements comprenant plusieurs degrés de services, permet aux utilisateurs de personnaliser leur exploitation, parcelle par parcelle, tout en décrivant leurs pratiques et leur méthode de travail. « Qu’est-ce que je vais planter l’année prochaine ? Comment, et où faire mes semis ? L’agriculteur peut planifier sa production en fonction des attentes du marché, selon les filières ou en global, reprend Gilles Delaporte. Il peut scénariser ses plantations, puis notre solution va l’aider à positionner ses cultures grâce à un algorithme mais aussi en fonction de son historique. » Selon le directeur général, Elzeard permettrait ainsi de gagner trois à quatre semaines de travail par an, et d’augmenter ses gains globaux jusqu’à 10%.
Être compétitif pour capter les usagers
Présente la semaine dernière à Vivatech, la startup possède aujourd’hui un MVP, produit minimum viable ; et commercialisera une application « plus concrète » dès octobre 2022. « Notre credo, c’est d’être compétitif sur un marché segmenté, poursuit notre interlocuteur. Il représente 45.000 maraîchers et arboriculteurs sur les 416.000 exploitations agricoles françaises, soit environ 10%. Alors, on élargira à des activités extrêmement proches, mais aussi à des pays tels que l’Espagne, l’Italie, ou les PECO [NDLR, pays d’Europe centrale et orientale]. C’est une technologie agnostique à la langue, les différences résultent dans les cultures, dans la temporalité seulement. » Et pour être compétitive et générer un volume d’abonnements conséquent, la startup mise sur un prix d’entrée à 20 euros par mois. Avec une petite centaine de clients d’ici la fin de l’année, et 300 à 500 en 2023. L’année prochaine, Elzeard vise également un premier tour de table « de moins d’un million d’euros », pour assurer sa croissance. « Nous sommes presque certains que dans deux ans, notre application n’aura pas d’équivalent, avance Gilles Delaporte. Car nos principaux concurrents, aujourd’hui, ce sont les agriculteurs qui disent "je continue comme aujourd’hui" ».
Elzeard
Basée à Pessac
12 salariés
