Deeptech : Levée d’amorçage pour la startup Nimbl’bot - Premium
Fin octobre, Nimbl’bot procédera à sa première levée de fonds afin de proposer en 2022 un produit industrialisé issu de son innovation : un bras robotique flexible, ultra-précis et biomimétique à destination du secteur industriel.
Après deux années d’existence, la startup Nimbl’bot s’apprête à franchir un nouveau cap. En novembre, elle clôturera une levée d’amorçage auprès des fonds aquitains IRDINNOV2 et Techno’Start mais aussi auprès d’un réseau de Business Angel individuels pour un montant global voisinant 200.000€. Dans les mois à venir, cette jeune pousse de la deeptech, soutenue depuis ses débuts par Bordeaux Technowest, devrait s’adjoindre les compétences d’un technicien en usinage et d’un ingénieur commercial. Elle dispose de même depuis juin dernier d’un atelier mécanique pour tester confortablement ses prototypes à Saint-Médard-en-Jalles au sein du nouveau lieu collaboratif qu’elle partage aux côtés des sociétés Lynxdrone et 3DiTex.
Des prototypes pour le CEA et le secteur nucléaire
Bien que ses ingénieurs en mécanique soient toujours en phase de R&D, Nimbl’bot compte déjà à son actif deux clients-partenaires. Une collaboration a ainsi été établie avec le CEA, Commissariat à l’Énergie Atomique, pour développer des prototypes de robots générant un gain en précision dans le détourage de pièces composites. Via le cluster E-Clide, qui vise à accroître la performance des industriels de la maintenance nucléaire, cette entreprise du hardware travaille en parallèle à la mise au point de robots d’inspection en milieux confinés ou dangereux.
Un bras-robot, inspiré de l’architecture d’une colonne vertébrale
Cette montée en puissance intervient en effet après deux années de recherche pour créer un bras robotisé, agile et souple, désormais breveté en France et à l’international. Il s’agit d’un câble ou bras biomimétique inspiré de la souplesse et de la forme d’une colonne vertébrale, basé sur des rotules et fonctionnant à 360°. Couplée à des logiciels algorithmiques, cette conception mécanique peut venir compléter un système robotique déjà existant, notamment pour le secteur de l’usinage ou être embarqué « pour accéder à des zones confinées, difficiles d’accès ou dangereuses », décrit Alice Lassalle, co-fondatrice de Nimbl’bot, qui souligne la rareté des innovations hardware dans le secteur industriel. « En robotique, toutes les innovations de ces dernières années sont venues du software mais pas de l’architecture mécanique des robots qui reste la même depuis les années 1970 ».
Améliorer la précision de l’usinage et les conditions de travail
Or, cette mécanique reste encore parfois imprécise et limite les progrès. De fait, les robots actuels utilisés en secteur industriel seraient imprécis à plus ou moins 2 millimètres. « Cela paraît peu mais cette imprécision, pour des pièces en composites, par exemple dans l’aéronautique, oblige l’industriel à des corrections manuellement ou software. Il ne peut généralement pas se le permettre sur de la production de petites séries. Quant aux PME, elles n’ont pas toujours les moyens de recourir au service d’un ingénieur en mécanique », ajoute Ludovic Dufau, également co-fondateur et président de Nimbl’bot. Outre le gain en précision, cette technologie, qui reste pilotée par l’homme et n’a pas vocation à le remplacer, a pour autre objectif l’amélioration des conditions de travail. « Il peut permettre d’éviter notamment les TMS, Troubles Musculo-Squelettiques pour des agents travaillant sur des outils vibrants et garantir une sécurité de travail en facilitant des opérations complexes dans des environnements peu accessibles ou dangereux », précise Ludovic Dufau.
Nimbl’bot
Saint-Médard-en-Jalles
4 salariés
06 64 70 44 79
alassalle@nimbl-bot.com
www.nimbl-bot.com
