Groupe ADRÉ : un nouveau siège et des ambitions nationales - Premium

Installé depuis 2019 dans son siège social du Haillan, le Groupe ADRÉ est déjà à l’étroit et ses murs ne suffisent plus à absorber la croissance, celle déjà réalisée comme celle qu’il s’applique à bâtir. Aussi a-t-il lancé la construction d’un nouveau site, qui verra le jour à Mérignac, sur l’Aéroparc. L’installation dans ce bâtiment en R 2 développant 1.700 m² de plancher devrait intervenir dans le courant du mois de septembre prochain. Plus de quatre fois plus grand que les actuels locaux (quelque 400 m²), l’édifice disposera d’une capacité d’accueil d’environ 120 collaborateurs. Rapporté à la quarantaine de personnes qui œuvrent au sein du berceau haillanais, le futur écrin ouvre de nouvelles perspectives. « Notamment en matière de qualité de vie au travail » veut faire savoir Benjamin Barraud, cofondateur et codirigeant du groupe aux côtés de son frère Timothée, évoquant le soin particulier accordé à l’organisation des lieux.« On recrute beaucoup. En 2022, notre ambition, c’était environ 50 recrutements, on a réalisé 70 embauches au final ». Et pour l’année en cours, le plan de développement devrait se traduire par une cinquantaine de nouveaux contrats de travail. « Tous nos métiers sont en tension », déplore le dirigeant de ce spécialiste multi-métiers des réseaux, qui énumère : « que ce soit les plombiers, les géomètres, les chercheurs de fuites, les spécialistes de la détection de réseaux… Et les formations n’existent pas toujours. C’est pourquoi nous avons créé notre propre campus de formation. » Certifié Qualiopi, physiquement implanté à Nantes mais pouvant facilement se “délocaliser” au gré des besoins, entièrement à usage interne, il voit défiler entre 35 et 40 collaborateurs par an, nouveaux entrants mais aussi salariés déjà en place.Une manière pour le Groupe ADRÉ de faciliter sa politique RH et de tenir sa promesse d’un « management centré sur l’humain ». Et Benjamin Barraud de souligner également la démarche RSE enclenchée il y a deux ans, qui a fait la part belle à la co-construction du projet par les salariés, avec en point d’orgue un passage ce mois de mai en commission en vue de décrocher le label Lucie 26000. Porté par l’agence parisienne éponyme, ce dernier a déjà été attribué à 400 entreprises (300 autres sont sur les rangs) dont, localement, des entités telles que Transicia, Inoxia, ou Mediacrossing. Tenir le rythme d’une croissance à deux chiffres« Notre vocation, c’est de fiabiliser les projets d’infrastructures contribuant à la qualité de vie des usagers », rappelle le dirigeant. La première création, en 2012, fut ADRÉ Réseaux. Spécialisée dans la détection et le géoréférencement de réseaux, la topographie et le scan 3D, la cartographie, le SIG/BIM, elle revendique un rang de leader national sur ses métiers. Forte d’un maillage de 15 agences, elle constitue la tête de pont de la croissance : lorsque le groupe ouvre une nouvelle agence, comme il prévoit de le faire cette année à Caen, Strasbourg et Cannes, il le fait sous cette enseigne, avant d’en élargir l’offre et les compétences. Depuis 2016, la diversification est enclenchée, avec comme premier mouvement la mise en œuvre d’ADRÉ Eau, une entité spécialisée dans la recherche de fuites d’eau par méthodes non destructives. « Sur ce sujet, notre axe est celui des solutions après sinistre. Nous travaillons en relation avec les assurances, en étant missionnés pour des expertises », décrypte Benjamin Barraud. Menée pour l’heure sur la façade atlantique, cette activité est elle aussi prioritaire pour le développement, avec des ambitions nationales à la clef. Une volonté qui, dans l’esprit de la direction, pourra se concrétiser tant par croissance organique qu’externe.Une stratégie d’acquisition à laquelle le groupe a déjà fait appel, en reprenant il y a trois ans la société Marc Blanchard située à Saint-Nazaire. A l’origine de la filiale ADRÉ Energies, dont la vocation reste locale dans l’esprit de sa nouvelle maison mère, ce rachat avait aussi une seconde vocation : « acquérir rapidement de la compétence dans le domaine de la plomberie, pour la transférer vers ADRÉ Eau et ainsi en accélérer le potentiel de déploiement national », confie le dirigeant. Et pour continuer à enrichir sa palette, le groupe a lancé, début 2020, deux autres activités. D’une part ADRÉ Ingénierie, acteur de l’ingénierie téléphonique qui travaille en relation avec les opérateurs de telecom et les entreprises qui réalisent pour ces derniers le déploiement de la fibre optique. Et d’autre part Citra, bureau d’études en ingénierie des infrastructures, « une création en lien avec ADRÉ Réseaux dont les clients sont ainsi adressés avec une prestation supplémentaire ».L’an passé, le Groupe ADRÉ a réalisé un chiffre d’affaires de quelque 17 millions d’euros, en croissance organique de 18%. « L’objectif pour 2023 est d’enregistrer une hausse comprise entre 15 et 20% sur l’ensemble du groupe. Et c’est aussi le rythme qu’on veut tenir à moyen terme », annonce Benjamin Barraud, dont le groupe vient de boucler le cycle d’accompagnement de 24 mois d’Accel-NA, l’accélérateur des PME & ETI de Nouvelle-Aquitaine, lancé par la Région et son agence ADI. « Avec mon frère, cela nous a permis de nous former en tant que dirigeants. A la base nous sommes des ingénieurs, ce parcours nous a permis d’évoluer sur la vision à 360° de l’entreprise et de formaliser une nouvelle stratégie que nous mettons régulièrement à jour », rapporte-t-il. Une réflexion qui pourrait amener le Groupe ADRÉ à s’ouvrir encore à de nouveaux métiers. « Mais nous n’avons pour l’heure rien de concret à annoncer », sourit le dirigeant.Groupe ADRÉFondation en 20125 sociétés filialesSiège social au Haillan - Transfert à Mérignac prévu en septembreEffectif : 250 personnesCA 2022 : 17 M€

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