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Nouvelle-Aquitaine : les startups du sport ont désormais leur incubateur

Écosystème
mardi 02 mai 2023

Photo d'illustration : Adobe Stock Ivanko 80.

L’Agence de développement et d’innovation de Nouvelle-Aquitaine officialise Impulsion, son incubateur régional dédié aux porteurs de projet et aux startups du sport. Une dizaine de lauréats composeront la première promotion, qui sera dévoilée avant l’été.

Après Tipi 535, créé en 2021 et dédié aux startups du tourisme, l’Agence de développement et d’innovation de Nouvelle-Aquitaine (ADI) lance Impulsion, un incubateur régional pour les startups du sport. La structure, soutenue par le Conseil régional, a vu le jour en partenariat avec les technopoles Unitec, Hélioparc (64) Eurekatech (16), Agropole (47) et Neoloji Technopole (86). « En Gironde, il existait l’incubateur d’Unitec baptisé Sportech, mais il a disparu depuis deux ou trois années. C’est justement Unitec qui nous a contacté, pour que l’on fusionne, présente à Placéco Marion Oudenot-Piton, cheffe de projets Transitions sociétales chez ADI. À l’échelle métropolitaine, un incubateur peut avoir certaines limites, donc ça valait le coup de passer au territoire néoaquitain. »

Savoir diversifier son activité

Une dizaine de porteurs de projet et de startups seront ainsi accompagnés durant un an à Bordeaux, Pau, Angoulême, Poitiers et Agen. Quelques conditions sont à remplir pour candidater : que la structure ait moins de six ans, et qu’elle propose des produits ou services innovants. La phase de maturité, elle, peut aller jusqu’à la preuve de concept (POC), voire à la pré-commercialisation. « L’écosystème sportech régional est foisonnant, reprend Marion Oudenot-Piton. Mais les startups se développent souvent de manière territorialisée. Là, l’idée est de leur permettre de se fédérer, de mieux se faire connaître. » L’enjeu est aussi de construire un modèle économique solide et rémunérateur, une difficulté pour les startups du sport car les clubs ou les fédérations n’ont pas toujours les moyens financiers nécessaires. Marion Oudenot-Piton : « Le domaine du sport est très spécifique, les startups doivent penser à diversifier leur activité, à ne pas se focaliser sur un seul sport. Tout en veillant à ce que leurs solutions soient abordables à la fois pour le sport amateur et les professionnels, pour s’adapter aux cibles. »

Le fil conducteur de cette première promotion sera la réponse aux besoins exprimés par les acteurs du mouvement sportif. Pour « favoriser les transitions économiques, sociales et environnementales nécessaires à la filière », précise l’ADI. Une façon de rationaliser l’activité de ces jeunes pousses, souligne notre interlocutrice. « Nous sommes trop confrontés à des startups qui ont la meilleure idée du monde, mais qui ont du mal à se positionner sur le marché car elles ne se sont pas interrogées sur la demande. » Un constat partagé sur l’incubateur Tipi 535. « Souvent dès la deuxième session, nos porteurs de projets se rendent compte que ça ne sera vraiment pas adapté. Et c’est à ce moment qu’ils doivent réorienter leur solution ! » Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 2 juin prochain, et les lauréats seront annoncés début juillet.