La franchise "Les hommes ont la classe" bientôt déclinée pour les femmes
Thierry Bordenave. Crédits PhC Placeco
Le coiffeur Thierry Bordenave a monté, il y a huit ans, un concept de salon pour hommes totalement décalé. Entre café-théâtre, opérations événementielles et expériences dans ses « stores » il veut casser les codes de son métier et attaquer le marché de la coiffure pour femmes.
Avec des salons en nom propre, à Pau, dont il est originaire, mais aussi à Jurançon et Lescar et quatre autres sous franchise à Tarbes, sur la côte basque, au Ritz à Paris et en région parisienne, Thierry Bordenave est un entrepreneur difficile à classer. On trouve chez lui un bar à vins, des canapés, des espaces de détente et les soins prodigués, dans une ambiance vintage, vont au-delà de la coupe classique.
Ce dernier week-end, il a rassemblé 400 personnes à Artouste pour une soirée coiffure en altitude pour laquelle il déclare avoir reçu plus de 2.000 demandes. 32.000 euros d’investissement pour installer un bar, une scène, faire monter les participants en téléphérique et les loger dans des tentes. Un coup de communication qu’il entend renouveler à raison de deux par an, le prochain étant déjà inscrit sur ses tablettes. Son métier d’origine, la coiffure, est le socle. Il a remporté de nombreux prix à ce titre qui font de lui un « influenceur » Il forme chaque année 400 personnes, anime des stages et des conférences qui dépassent le simple champ de la coiffure pour parler business. La notoriété de sa marque, qu’il construit essentiellement sur les réseaux sociaux lui vaut 3 à 4 demandes d’ouverture en franchise par mois, demandes que la plupart du temps, il refuse. « Je veux maîtriser ma marque et je préfère accompagner au plus près les salons qui portent mon enseigne. J’ai des techniques qui me sont propres et qui font notre différence. » Thierry Bordenave a bien compris l'alchimie de sa formule hommes. Cela n'était pas dans son agenda mais, quand il constate qu'il y a plus de femmes que d'hommes à ses événements, il perçoit l'opportunité. Il se prépare donc à décliner la formule qu’il a créée pour les hommes en version pour femmes avec une approche, là encore totalement différente de ce que l’on connait aujourd’hui. On en saura pas plus à ce stade. Offre disruptive, assure-t-il.
Un service construit sur l'expérience client
Et si la coiffure homme devenait aussi rentable que la coiffure pour femmes ? Telle est la proposition de Thierry Bordenave qui s’est structurée sur l’évolution des modes de consommation des hommes. La formule prend puisque le chiffre d’affaires de ses salons, pris dans leur globalité, atteint les 2,6 millions d’euros par an avec des tarifs par client plus élevé que dans la moyenne de la profession. « Nous développons des expériences autour des sens et elles ont un prix. Le cadre offre une expérience visuelle unique. Nous soignons particulièrement le détail de la décoration de nos salons. La musique est forte et c’est délibéré, cela fait partie du concept. Nous soignons aussi l’odorat en utilisant du linge parfumé qui est notre signature. Et puis bien sûr, il y a la créativité de nos coupes avec des équipes soigneusement constituées. »
Le concept des hommes ont la classe repose sur un marketing et une communication très ciblés, très axés sur les réseaux sociaux et la viralité. C’est la typologie de la clientèle qui l’inspire. L’offre de franchise est large et la marque entend se décliner aussi bien dans des ensembles commerciaux qu’en centre-ville dans des lieux atypiques comme à Pau ou le salon a repris les murs d’une boutique de brocante. À moins de 40 ans, Thierry Bordenave entend poursuivre sa diversification. Ses opérations événementielles lui inspirent l’idée de monter une agence, en parallèle de ses activités.
Les hommes ont la classe
Création 2016
Siège à Pau
4 établissements en propre et franchise
CA : 2,6 M€