Go-futur invente un nouveau métier : "métierologue" - Premium

Positionnée dès l’origine sur le conseil aux entreprises (performance, productivité, QVT, gestion des conflits…), JPB et sa marque Go-futur se sont réorientés au hasard d’une rencontre. « Nous organisions une session chez l’un de nos clients quand l’une des participantes nous a suggéré de déployer nos solutions autrement. " Ma fille est en perdition en prépa. Je crois que vous pouvez l’aider ". » Les deux fondateurs se sont posés, à la recherche d’une réponse à la question : pourquoi y a-t-il un gap si important entre le milieu scolaire et l’entreprise ? Sans méthode, ils ont accompagné la jeune fille et comme le bouche à oreille fonctionnait, ils ont approfondi la question avec des psychologues, des psychanalystes, des chercheurs en sciences humaines pour bâtir un modèle. Ils ont mis au point un process qu’ils ont déposé pour proposer aux jeunes un parcours initiatique qui leur permette de déterminer avec précision leur avenir professionnel. Le parcours, en huit phases, consiste pour le jeune à dépasser le seul champ du métier "idéalisé" pour travailler sur son projet de vie, ses valeurs, son potentiel personnel, sa place réaliste dans le monde du travail et dans la société, et finalement trouver le métier en adéquation. Il est guidé dans la démarche par un "métierologue" qui dispose d'une boite à outils pour permettre l'expression du projet. « La difficulté pour un jeune, c’est de savoir comment il décide, sans avoir peur face aux flux d’informations disponibles. Notre méthode digitalisée lui permet aujourd’hui de répondre à la lancinante question des parents : que vas-tu faire demain ? »Une méthode scientifique. Une commercialisation par le bouche à oreille.Le modèle de Go-futur est simple. Il repose sur un réseau de licenciés de marque – à cette heure, une dizaine en France- qui, une fois formés à l’outil, accompagnent leurs jeunes clients. 3 années de recherche ont été nécessaires pour mettre au point le process et l’industrialiser avec un potentiel important puisque les statistiques dénombrent à 40% les jeunes en perdition en première année de faculté et près d’un million de lycéens confrontés à Parcoursup. Betty Castera le reconnaît : le nouveau bac, avec son choix de spécialités en seconde, a boosté de 50% l’activité de Go-Futur. La différenciation du modèle s’exprime dans une approche terrain permanente de l’évolution des métiers. « Notre méthode ne sort pas d’un chapeau. Elle est scientifique. Dans la mesure où ces parcours ne comprennent pas de tests psychologiques, on ne peut pas les qualifier de bilans, mais de parcours basés sur des raisonnements mathématiques. » S’il y a naturellement de la data dans la plateforme, ce n’est pas pour l'exploiter à des fins commerciales, affirme la co-fondatrice de Go-Futur,mais pour suivre au plus près les parcours. La solution est le fruit du croisement entre les deux parcours complémentaires des fondateurs, l’un dans la gestion, l’autre dans le marketing. La première société de Betty Castera, Langocha, spécialisée sur les neurosciences, avait déjà été repérée par Total en proposant des cours sur le métaverse (second life). Elle en tire une approche commerciale qui repose sur le bouche à oreille : « Un enfant d’une famille de trois enfants suivi et c’est toute la famille que nous accompagnons. Les parents comprennent vite le bénéfice de l’offre. »À ce jour, ce sont plus de 600 parcours de jeunes qui ont été accompagnés. La plateforme Linked In permet de tracer les évolutions de carrière, et même de mettre en relation des jeunes et des créateurs d’entreprise qui ont suivi le parcours. Une forme de réseau dans le réseau. Ici un chef, lauréat du Bocuse d’or, là un réalisateur de films. Un parcours Go-futur est facturé, selon les licenciés de marque, entre 1.000 et 1.200 euros et l’accompagnateur est choisi à partir de la plateforme en ligne. « La sélection des licenciés est un processus assez long. Nous ne vendons pas des pizzas. Nous recherchons des entrepreneurs, autonomes et empathiques. Ces licenciés suivent une formation de 40 heures en ligne. Le montant des licences n’est pas standard. Dans notre approche, nous examinons plusieurs paramètres jusqu’à accompagner le postulant auprès de sa banque. Les situations sont donc variables, mais le modèle permet de rapidement dégager un revenu d’activité. » À cette heure, les métierologues en place couvrent le grand sud-ouest, Paris, Nice, Clermont-Ferrand. Les prochains seront implantés dans l’Est et dans les DOM. Go-Futur se veut ouvert à des développements et donc à des partenaires, à forte sensibilité RSE, qui pourraient permettre de changer d’échelle. La filière du sport et les doubles parcours, est dans la cible. Des négociations sont en cours avec l’UBB à Bordeaux et avec le stade rochelais. JPB Gofutur Siège à Estialesq Lancement 2019 CA 2022 200 K€

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