Café-laverie : Le Jus de chaussette s’agrandit - Premium

Finies les attentes interminables en regardant son linge tourner. Le café-laverie est un concept tout droit venu de Belgique que Charline Guillaud a ramené en banlieue rochelaise en novembre 2022. Au Jus de chaussette, elle propose un service de laverie et blanchisserie avec cinq machines à laver et trois sèche-linges ainsi qu’un espace de cafétéria. Elle partage ses charges avec Les Gars’tronomes, service de restauration de cuisine locale situé au premier étage du même bâtiment et qui occupe un corner qu’elle met à disposition dans son café. Du donnant-donnant, explique-t-elle : « Ils me fournissent une clientèle le midi et moi un espace pour vendre leur produits. » Le midi justement, l’établissement observe une clientèle de professionnels qui travaillent aux alentours. Quant à la laverie, « elle fonctionne par saisonnalité, note la dirigeante, l’hiver 60% de la clientèle sont des particuliers et 40% des professionnels et l'été, 20% des particuliers et 80% des professionnels. » Un phénomène expliqué par l’activité touristique et le remplissage des hôtels et gîtes. Elle propose également un service de repassage qu’elle sous-traite.Le Jus de chaussette est situé 4, rue Thalès à Aytré. Crédit photo : CLCharline Guillaud a investi 70.000 euros dans des travaux, de l’achat de mobilier, ainsi que du matériel de restauration et 40.000 euros en leasing sur cinq ans pour la partie laverie. Son projet, elle l’a pensé en 2020 mais ne l’a concrétisé qu’après un an et demi de recherche de local. « J’ai été confrontée aux tarifs peu abordables du centre de La Rochelle, au manque de locaux et à l’appréhension des habitants lorsque je présentais mon concept méconnu. » Situé dans la zone industrielle d’Aytré, à Bel Air, le Jus de chaussette profite finalement des difficultés rencontrées dans l’hypercentre : « Les clients viennent de l’île de Ré ou de la Palice et privilégient les axes routiers plutôt que les pistes cyclables, sans compter qu’ici, le stationnement est gratuit. »Réserver sa machine, c'est possible Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 90.000 euros en 2023 et projette une progression de 30% en 2024. « Ça fonctionne tellement bien que je vais créer une extension du lieu dans un local à côté du Jus de chaussette. » L’adresse exacte n’est pas communiquée car la signature est en cours. Pour ce projet, elle prévoit une enveloppe de 25.000 euros pour les travaux et 40.000 euros en leasing sur cinq ans pour cinq nouvelles machines à laver trois sèche-linges. Un investissement dont l'argument principal est lié à la consommation d'énergie : « Si j’ai choisi ces machines c’est parce qu’elles ont une avancée technologique me permettant de rester sur un compteur Linky. » Mais ce qu’elle espère, c’est franchiser son entreprise rapidement. « Ce projet, je l’ai créé dans la perspective de le dupliquer, du concept en passant par la déco. » En attendant, elle souhaite ouvrir un nouvel établissement en 2025 dont elle ne dévoilera que l'enveloppe allouée de 120.000 euros. Le lieu, lui, reste à découvrir.Tous les produits que propose Charline Guillaud sont français et/ou bio. Crédit photo : CL Pour faire sa communication, Charline Guillaud peut compter sur son alternante, Manon, qui s’occupe en ce moment de créer un site Internet sur lequel elle va mettre en place une fonctionnalité de réservation de machine à laver : « Je développe ce service pour éviter d’attendre son tour quand toutes les machines sont occupées. » Et pour la réservation, les clients auront le choix entre Bertha, Olga, Colette ou encore Eliot et Gabin. « J’ai souhaité donner des noms aux machines à laver pour humaniser notre travail », s’amuse la dirigeante. Du vélo cargo à l’utilitaire Actuellement, c’est une vingtaine de clients réguliers professionnels qui font appel aux services de Charline Guilbaud. « Soit ils déposent leur linge ici ou dans un point de collecte situé à Laleu, soit je propose un service de collecte et de livraison. » Pour cela, la dirigeante avait d’abord investi dans un vélo cargo « trop petit vu le nombre de clients », avant d’opter pour un utilitaire, plus adapté à son activité. Un dernier investissement de 16.000 euros.

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