Bordeaux Euratlantique : le chantier de Lumi devrait redémarrer d’ici un an - Premium

C’est un chantier emblématique de Bordeaux Euratlantique qui retrouvera bientôt un second souffle. Celui de Lumi, pour « lieu à usages multiples et innovants », porté par le bailleur social Clairsienne. Une opération qui aura connu plusieurs rebondissements, car la pose de la première pierre remonte à décembre 2017. À l’époque, la construction est confiée à Cari Aquitaine, une filiale du groupe Fayat. Mais « des désaccords profonds entre l’entreprise générale en charge des travaux et la maîtrise d’ouvrage [ndlr, Clairsienne] », mettent le chantier à l’arrêt. L’affaire se retrouve devant les tribunaux. Cinq ans plus tard, en ce début d’année, le bailleur social annonce une sortie de crise. « Au bout d’un moment, un bon arrangement vaut mieux qu’un procès », commente Benoît Thomazo, président de Clairsienne. Comprenez : chacun aura perdu autant dans l’affaire, mais « a reconnu ses torts, et a pris ses responsabilités ».Un groupement désigné lauréat Cette résolution à l’amiable acte donc la fin du contentieux. Et désormais, Clairsienne se tourne résolument vers l’avenir… et la reprise du chantier. D’abord en 2022, le bailleur a réactualisé son programme, avec l’EPA Bordeaux Euratlantique chargé de l’aménagement de la zone, avec la Ville de Bordeaux, ainsi que la Métropole. « L’Etat nous a également accompagnés pour trouver des solutions, précise le directeur général de Clairsienne Jean-Baptiste Desanlis. On repart en construction sur un ouvrage existant mais qui n’a jamais servi, c’est une situation assez inédite. » Ensuite, en février 2023, trois groupements de conception-réalisation ont été retenus pour présenter leur offre et « participer à un dialogue compétitif durant un an ». « On voulait repartir en consultation auprès de groupements qui intègrent l’entreprise, la maîtrise d'œuvre, et les bureaux techniques », souligne Jean-Baptiste Desanlis. Et Benoît Thomazo d’ajouter : « Un peu échaudés par l’expérience précédente, cette fois, nous n’aurons qu’un responsable. » Les mandataires des trois groupements sont respectivement l’Italien Impresa Percassi, GTM Bâtiment Aquitaine, et Eiffage Construction Nord Aquitaine. Après un an de travail, le jury composé de trois collèges (Clairsienne, ses partenaires institutionnels et des experts architectes et ingénieurs), accompagné d’Alterea Ingénierie qui assure l’assistance à maîtrise d’ouvrage, s’est prononcé en décembre dernier. Verdict : « L’attributaire pressenti est le groupement porté par Eiffage Construction Nord Aquitaine, sous réserve d’une mise au point du marché, liée à la levée des attendus du jury », dévoile Clairsienne… pour qui la prudence reste de mise. L’architecte du groupement est Vincent Lavergne Architecture Urbanisme (VLAU), l’ingénierie tout corps d’état est assurée par Ingerop Conseil et Ingénierie, tout comme le volet performance énergétique.Une opération qui prône la mixité d'usages L’enveloppe budgétaire s’élève aujourd’hui à 45 millions d’euros. Un surcoût pour Clairsienne, lié évidemment à l’arrêt du chantier, à sa reprise… et à la hausse du coût des matériaux. Dans le détail, Lumi comptera 21.000 m² de surface de plancher, répartis en quatre lots. Le premier, quai de Brienne, accueillera 7.100 m² de bâtiments tertiaires et d'activités, en R 8. « Nous espérons pouvoir y déménager notre siège social, se réjouit le président de Clairsienne. Nous avons déjà la moitié de la surface qui a trouvé preneur, il y aura peut-être une école », esquisse-t-il. Capacité d’accueil globale : 1.300 personnes. Les lots 2 et 3, qui donneront respectivement sur l’allée des Douelles et le jardin d’Ars, devraient abriter 130 logements familiaux, en accession sociale ou libre, et en logements intermédiaires. Enfin, quatrième et dernier lot : 4.600 m² rue des Maraichers (face au MIN) destinés à une résidence universitaire conventionnée (192 logements sociaux). Au rez-de-chaussée, une crèche ouvrira ses portes. Mais la route est encore longue avant que Lumi sorte de terre. Première raison : depuis le premier chantier, le permis de construire est tombé. « Le permis de construire sera déposé au deuxième trimestre 2024, l’instruction se fera au second semestre pour normalement, un démarrage des travaux fin d’année 2024 ou début 2025 », énumère Jean-Baptiste Desanlis. Avec une livraison prévisionnelle prévue en 2026. D’ici là, l’occupation transitoire du site se poursuivra, avec l’association En Place, créée pour donner « une utilité sociale à la friche neuve de Lumi ». Yoga, capoeira, théâtre ou afterworks « L’équipe En Place prépare l’été 2024 », se réjouit Clairsienne, qui précise : « Une attention particulière sera portée sur les attentes des publics et en particulier sur des habitants du quartier ». En effet, l’été dernier, des riverains s’étaient plaint de nuisances sonores… sans doute moins conséquentes, néanmoins, que celles engendrées par une reprise du chantier.

Bordeaux Euratlantique : le chantier de Lumi devrait redémarrer d’ici un an - Premium

Sur le même sujet

Une résidence à édifier...

Le Département 64 structure une filière d’éco-réhabilitation ...

Plus de 4M€ pour un établissement spécialisé…

Marchés de travaux pour trois résidences...

Le Jurançon prolonge son label œnotouristique, l’appellation[...]

IA : comment générer des présentations dynamiques

Pourquoi certaines personnes entreprennent-elles plus que[...]

Info Placéco : Alpha Chitin placé en liquidation judiciaire

La subvention de la semaine : aide à l'acquisition d'une[...]

Résolution : le salon de la RSE revient en Béarn !

Jobdating organisé par la CCI Pau Béarn

Euralis : « de la pipette à la fourchette »

L’Hydromeeting 2025 réunira les acteurs de l’hydroélectricité ...