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La production de crédit toujours au plus bas

Opinion
mardi 13 juin 2023

Président et fondateur d'Emprunt-Direct, Alban Lacondemine met à profit la rubrique Opinion, réservée aux adhérents Placéco, pour partager son point de vue sur la production de crédit à l'habitat et son impact sur l'évolution du marché immobilier.  

Les taux continuent à monter, mais moins rapidement. Crédit : Adobe Stock

La production de crédit à l'habitat reste atone en avril, selon la note mensuelle sur le crédit aux particuliers publiée par la Banque de France.

Le flux CVS des nouveaux crédits à l'habitat s'est établi sur le mois à 15 milliards d’euros, dont 12,6 milliards d’euros hors renégociation. Ce montant reste toutefois comparable à ceux observés depuis décembre 2022 La production a en effet atteint 15 milliards d’euros en décembre, 15,7 en janvier, 14,6 en février, et 14,4 en mars. Ces montants restent pour le moins modestes par rapport à ceux observés en 2021 et 2022.

« Ces chiffres illustrent une stabilisation progressive de la production de crédits à un niveau nettement supérieur à celui qui avait prévalu avant la période de taux exceptionnellement bas et de volumes de production exceptionnellement élevés » selon la Banque de France, pour qui « le ‘cycle de crédit’ se normalise donc en même temps que la politique monétaire ».

Mais l’affaissement de la production se poursuit bel et bien, avec, à fin mai 2023, une chute de la production mesurée en niveau trimestriel glissant de 38,2%, en glissement annuel, selon l’observatoire Crédit Logement, conséquence directe du désengagement des banques sur le segment des prêts à l’habitat et de la hausse des taux, qui se poursuit.

Les taux de crédit immobilier ont en effet de nouveau augmenté en juin, selon les grilles communiquées en ce début de mois par les établissements partenaires d’Emprunt-direct.com en Nouvelle-Aquitaine. On notera toutefois que la remontée des barèmes est un peu moins marquée que les mois précédents. Elle ressort, en effet, de 5 à 15 points de base sur le mois, ce qui correspond peu ou prou à la remontée mensuelle du taux d’usure communiquée il y a quelques jours. L’attitude attentiste des banques sur le crédit immobilier explique en grande partie l’atonie du marché de la transaction. Au vu des indices INSEE-Notaires, la chute de la production de crédit et des ventes se traduit désormais par une baisse des prix.

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