Commerce : Pau rassemble sa « Team franchise »
Le Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne, la CCI Pau-Béarn, l'association Pau Commerce, l'agglomération Pau Béarn Pyrénées et le Réseau Entreprendre Adour s'associent pour accompagner des porteurs de projets au salon de la franchise | Photo LVG
En prévision de l'édition 2024 du Salon de la Franchise, le service de développement économique de l'agglomération paloise et l'association de commerçants Pau Commerce se sont associés avec les acteurs de l'économie locale (CCI, Réseau Entreprendre Adour, Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne). L'objectif : rechercher et accompagner des porteurs de projet déterminés à ouvrir des magasins franchisés dans la capitale béarnaise.
Avec un stand sur place depuis plusieurs années, la ville de Pau est l’un des participants réguliers au Salon de la Franchise. C’est l’une des rares collectivités de France à y être représentée. « Lors de nos dernières participations, on s’est aperçu qu’il y a toujours une appétence des franchises pour le centre-ville de Pau, raconte Thibault Chenevière, adjoint au commerce de la capitale béarnaise, mais les porteurs de projet manquent à l’appel pour répondre à cet intérêt. » Six ou sept réseaux de franchises, dont une grande enseigne de magasins de bricolage, auraient ainsi marqué leur intérêt pour la cité royale, sans pouvoir concrétiser cet intérêt. C’est de ce constat qu’est né le concours « Osez la franchise ! », un concours porté conjointement par l’association Pau Commerce, l’agglomération paloise, la CCI Pau-Béarn, le Crédit Agricole et le Réseau Entreprendre Adour.
Trouver entre cinq et douze porteurs de projets
« Une forme de Team Franchise, plaisante Alexandre Zimmerman, président de Pau Commerce. Notre objectif est de créer un lien entre les franchises et les commerçants qui viendront s’installer à Pau. » Pour cela, un site internet a été mis en place, sur lequel les porteurs de projet intéressés pourront déposer leur candidature jusqu’au 31 décembre 2023. Un jury composé de représentants de toutes les parties prenantes sélectionnera ensuite fin janvier les meilleurs dossiers pour accompagner la délégation paloise au prochain Salon de la Franchise, du 16 au 18 mars prochain à Paris. « Du fait de notre très bonne connaissance du salon, on va pouvoir pré-programmer des rendez-vous, ce seront des journées très productives, beaucoup plus que s’ils venaient seuls », affirme Nicolas Roche, directeur de l’attractivité et du développement économique à la Communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées. « À ma connaissance, aucune autre ville n’a mis en place cette équipe, cet élan commun, reprend Thibault Chenevière. Il faut signaler cette bonne entente, ce bon travail collectif de l’ensemble des partenaires sur le centre-ville. Je suis très satisfait que l’on puisse mener ensemble des projets comme celui-là. »
Objectif du concours : trouver entre cinq et douze porteurs de projet capables de répondre à l’intérêt des franchises pour la ville de Pau. Les profils attendus sont variés : commerçants débutants ou bien possédant déjà des enseignes et souhaitant en ouvrir d’autres, personnes en reconversion, opérateurs de franchise en fin de contrat et souhaitant changer d’enseigne… « On veut voir un panel assez large, confie Nicolas Roche, tant qu’ils sont en capacité d’aller chercher du crédit bancaire pour financer leur projet. » Le ticket d’entrée varie selon les enseignes, et peut commencer aux alentours de 30 à 35.000 euros, puis augmente selon les travaux à réaliser. L’autre critère déterminant dans le choix des lauréats sera la conjonction entre leur projet et les secteurs précis sur lesquels l’Agglomération paloise considère encore manquer de commerces en centre-ville : ameublement, décoration, sport, jouets, textile haut de gamme ou chaussures, par exemple.
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Pau « pas près de manquer » d'espaces commerciaux
« On a besoin d’enseignes fortes, de locomotives dans le centre-ville, comme Starbucks ou Levi’s par exemple, assure Alexandre Zimmerman. Des marques bien identifiées, qui créent du flux dont les indépendants profitent. » Aujourd’hui à Pau, on compte à peu près le même nombre de magasins indépendants et franchisés, affirme Thibault Chenevière. « C’est important de garder un équilibre entre ces deux modèles. Pendant la crise du covid, avoir des indépendants nous a permis de mieux absorber les difficultés, car les franchises ont plus souffert de la crise », ajoute l’adjoint au commerce. « Aujourd’hui, il y a un vrai intérêt pour l’entrepreneuriat, témoigne Fabrice Delpech, directeur du Réseau Entreprendre Adour. Et il y a un enjeu sur la franchise : faire comprendre que c’est un modèle qui peut permettre de sécuriser tout le monde, y compris le porteur de projet. »
Le centre-ville de Pau sera-t-il à même d’accueillir ces nouveaux magasins franchisés, alors que les surfaces commerciales de grande taille se font rares ? « Aujourd’hui, les grandes enseignes développent des concepts de centre-ville qui sont moins gourmands en mètres carrés, assure Alexandre Zimmerman. Par exemple, il y a une dizaine d’années, il était inenvisageable pour Levi’s d’ouvrir un magasin de moins de 300 mètres carrés. Aujourd’hui, ils se sont implantés à Pau avec une surface de 200 mètres carrés. » « Nous avons le nouveau passage des Pyrénées à remplir, ensuite il y aura le Centre Bosquet, après le futur bâtiment des Galeries Lafayette… rappelle Nicolas Roche. Il y a du boulot pour les années à venir, on n’est pas près de manquer d’espaces commerciaux ! »