Erilia veut accélérer sa production de logements sociaux en Nouvelle-Aquitaine - Premium

C’est un acteur du logement social qui compte bien renforcer sa position en Nouvelle-Aquitaine. Ce mercredi 11 mai, Erilia a inauguré sa nouvelle direction régionale à Mérignac. Car depuis le 1er janvier 2022, le bailleur social a choisi de décentraliser sa direction – jusqu’alors basée à Marseille. Si le siège social reste dans la cité phocéenne, Erilia compte désormais 5 directions régionales, en plus de 19 agences réparties sur tout le territoire du sud de la France. Et la société affiche ses ambitions. Comptant près de 65.000 logements sous gestion, 135.000 locataires et 913 salariés, Erilia investira 3,4 milliards d’euros jusqu’en 2030, dans la construction, la réhabilitation et l’entretien de son parc immobilier. « Nous souhaitons également avoir un impact environnemental, présente Frédéric Lavergne, directeur général de la société. Depuis longtemps, le monde de l’habitat social a pris à bras-le-corps le problème des bâtiments énergivores. D’ici 2024 nous ne voulons plus avoir aucun logement classé F ou G en étiquette énergétique, et que 65% de notre parc soit en catégorie A, B ou C qui sont les plus vertueuses. » Des logements pour différents profils La Nouvelle-Aquitaine compte aujourd’hui deux agences. Celle de Mérignac gère 1.400 logements répartis sur la métropole bordelaise, mais aussi sur les communes alentours, et dans les départements des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime. La seconde, à Biarritz, gère un parc de 1.000 logements. Et la récente décentralisation des directions profitera, dès cette année, au territoire néo-aquitain. « L’objectif est de donner à Erilia une nouvelle dimension sur le territoire, affirme Frédéric Talik, directeur régional. La Nouvelle-Aquitaine est une région attractive, et on constate des besoins importants en matière de logement - et de logements sociaux évidemment. Aujourd’hui, malgré les efforts de tous, on estime qu’il y a 148.000 demandes en attente. » Pour pallier ce déficit, 400 logements sociaux devraient être livrés chaque année d’ici à 2024, pour des investissements de 75 millions d’euros par an – comprenant également la maintenance du parc. Erilia vient de terminer deux résidences de 40 et 66 logements locatifs sociaux, respectivement à Mérignac et au Bouscat, et livrera encore cette année près de 90 logements, répartis entre Châtelaillon-Plage et Biarritz. Le bailleur social développe d’autres offres notamment pour les étudiants, et livrera en 2025 une résidence de 125 logements à Gradignan. « Les jeunes de 18 à 25 ans se sont détournés des logements sociaux, explique Frédéric Talik. 7% de nos locataires ont aujourd’hui moins de 30 ans, quand ils étaient 25% dans les années 1980. Cela s’explique par un manque de mobilité de notre part, et on y travaille. Nous devons proposer des logements plus adaptés aux résidents lorsque leur situation familiale évolue, pour répondre aux besoins du plus grand nombre. » Une résidence intergénérationnelle verra également le jour à Saint-Jean-d'Illac en 2024 ; ainsi que des offres en accession à la propriété ou en bail réel solidaire. Reprendre un rôle d'aménageur Enfin, l’un des leviers d’Erilia pour produire des logements neufs repose sur un renforcement de son rôle d’aménageur. Car aujourd’hui, les bailleurs sociaux sont majoritairement tributaires des promoteurs privés, ces derniers cédant une partie de leur parc au logement social. « La VEFA [NDLR, vente en l’état futur d’achèvement] fait de nous des acheteurs et non plus des constructeurs ; tant et si bien que cela représente chez Erilia 65 à 70% de notre production, sur une production annuelle de 1.70 logements. Donc, quand la promotion immobilière n’a plus de stock, mécaniquement notre production diminue », précise Frédéric Lavergne. Le bailleur social, pour pallier ce problème, s'est doté d'une capacité à acheter de grands fonciers en propre, pour ensuite en céder une partie aux promoteurs immobiliers. Et, ainsi, inverser la manière de fonctionner. Un premier projet en ce sens verra le jour d’ici 2027 à Audenge, sur le Bassin d’Arcachon. Sur 8,4 hectares 60 logements seront produits par Erilia. « Cela les intéresse car on sert de porteur foncier à leur place pendant tout le temps où il faut faire des opérations de "débouclage juridique foncier", conclut Frédéric Lavergne. Je ne dis pas qu’on va inverser la tendance et que les promoteurs viendront nous voir systématiquement, mais pour des petites opérations ciblées, cela les intéresse. »EriliaBasée à Marseille 913 salariés

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