Sophia Genetics inaugure ses nouveaux locaux à Bidart - Premium

Collaborateurs, élus, entrepreneurs : inauguration en grande pompe ce mercredi matin à Bidart. Et pour cause, la medtech suisse Sophia Genetics, spécialisée dans l’analyse de données médicales, vient de poser ses valises dans son nouveau bâtiment dans la zone d’Izarbel, face à l’école d’ingénieur. Lancée en 2011, Sophia Genetics est une société de logiciels cloud-native dans le domaine de la santé. Elle a développé une plateforme qui utilise des techniques d’intelligence artificielle « et qui permet de casser les silos d’information entre les hôpitaux qui produisent de l’information génomique notamment, extrêmement importante pour décrire l’origine des cancers et des maladies rares » décrit Jurgi Camblong le fondateur. Aujourd’hui, l’entreprise travaille avec 750 institutions installées dans 72 pays du monde. « La diversité est importante » n’a pas cessé de souligner et de rappeler le président originaire d’Anglet, dans un discours en quatre langues. « Et le Pays basque, c’est la diversité ». Il s’agit donc d’un bâtiment tout neuf au Pays basque, où « on pourra accueillir jusqu’à 100 collaborateurs » détaille Jurgi Camblong. Actuellement, 60 personnes ont été recrutées pour le site de Bidart. Le deuxième site en France après celui de Pessac qui compte 30 collaborateurs. Les deux bureaux sont dédiés à la gestion mathématique et informatique de la plateforme de Sophia Genetics. « Si je prends la métaphore de la voiture, en Suisse à côté de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne,on travaille sur le moteur et ici on travaille sur le châssis, le capot, et le tableau de bord, en fait à ce qui permet de donner accès à ce moteur, l’intelligence artificielle, en permettant aussi aux utilisateurs de navigateur dans les datas » précise Jurgi Camblong. « Ce sont des données qui sont extrêmement lourdes, et il faut assurer leur sécurité ».Attirer les talents du Pays basque Si c’est au Pays basque que la société cotée au NASDAQ a décidé d’installer un plus grand bureau, ce n’est pas seulement parce que le fondateur est originaire d’Anglet. Même si, c’est justement parce qu’il connaît bien le territoire que Jurgi Camblong a voulu en faire un élément attractif pour son entreprise. « Je pense que pour des gens qui viennent de ce milieu-là et qui finalement s'investissent beaucoup, pouvoir sortir à l'extérieur, souffler et bénéficier d'un cadre agréable, c'est très important » souligne le chef d’entreprise. « Et donc on se disait que c'était certainement un bon lieu pour attirer des talents ». La question des talents est d'ailleurs le deuxième argument qui a poussé le chef d’entreprise à s’installer au Pays basque. « En France, il y en a beaucoup, mais comme le pays est très centralisé, les meilleurs partent dans les grandes écoles à Paris, et ce n’est pas facile de revenir ensuite et de trouver des métiers dans lesquels les salaires sont bons et où ils vont pouvoir mettre en application leurs compétences ». Sophia Genetics espère donc être l’une de ces propositions de choix au Pays basque. Mais pas seulement, pour attirer les talents, il compte aussi bien pouvoir s’appuyer sur l’ESTIA, l’école d'ingénieurs située de l’autre côté de la rue. « We want the bests, on veut les meilleurs » a-t-il d’ailleurs lancé avec le sourire depuis l’estrade au directeur de l’école, Patxi Elissalde. Reprenant la balle au vol, le directeur a expliqué que l’ESTIA contribuerait, mais aussi qu’elle « renforcerait ses offres de formation sur tous les niveaux pour former aux métiers de DevOps, DataOps, d’ingénieur logiciel ». Au-delà de l’existant, il a souligné qu’il « travaillerait avec Jurgi pour proposer des parcours originaux comme le Graduate school où les étudiants alternent entre des périodes de formation à l'école et des stages ou des expériences au sein des différentes entités de Sophia ». Et d’ajouter que l’installation de Sophia Genetics représentait « un signal fort pour les entreprises de technologies ». L'ère Izarbel 2Des salutations abondées de la part de tous les élus, et notamment celle du président de l’agglomération Pays basque Jean René Etchegaray, qui a rendu hommage à Jurgi Camblong et sa famille, indiquant que le Pays basque avait «de la chance d’avoir des personnes de cette trempe » . La CAPB qui a d’ailleurs cofinancé avec le département, via la SEM Cré@ticité, la création du bâtiment pour onze millions d’euros qui accueillera en son rez-de-chaussée des entreprises seront accueillies dans la pépinière à destination de start-ups spécialisées dans la medtech. Les élus ont par ailleurs relevé l’installation prochaine de l’institut Marie Curie. Une inauguration qui marque aussi la fin de l’aménagement de la zone d’Izarbel, telle qu’elle est née en 1985, mais qu’elle sera aussi « le début d’un nouveau chapitre avec Izarbel 2 » lance le maire de Bidart Emmanuel Alzuri au micro. En effet, un projet d'agrandissement de la zone est actuellement en cours de travail, et dans cette optique, le maire a précisé que la commune « avait expressément inscrit dans son PLU que tous les terrains à proximité seront dévolus au développement de notre technopole ». Actuellement, la technopole Izarbel compte 120 entreprises, et 1200 salariés, à ajouter aux 1000 étudiants de l’ESTIA. Sophia Genetics Créée en 2011Basée à Lausanne en Suisse450 salariés dans le monde CA : 47,6 millions de dollars (2022)

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