Restauration : Merci Marcel a choisi Bordeaux pour son premier établissement européen - Premium

De Singapour à Bordeaux, c’est un nouveau « lieu de vie » qui a ouvert ses portes, mi-décembre, dans les rues du centre-ville. Et plus précisément place Puy-Paulin, à deux pas de la rue Porte-Dijeaux, dans les anciens locaux de la pâtisserie Opéra. Un concept d’établissement qui vit « tout au long de la journée », de 8 h 30 à 1 heure, rythmé par les petits-déjeuners matinaux, les brunchs dominicaux ou les dîners festifs entre amis. Son nom : French House, par le groupe Merci Marcel. À l’origine du projet, Antoine Rouland et Marie-Charlotte Ley, les fondateurs de Merci Marcel. « Nous sommes partis à Singapour il y a une dizaine d’années, explique Antoine Rouland. Nous avons chacun trouvé un emploi là-bas, pour ma part, dans les vins et spiritueux. Mais au bout d’un an et demi, nous avons eu envie d’entreprendre. » Nous sommes en 2011 et le couple, qui a toujours été attiré par la restauration, ouvre un premier bar à vins à Singapour. Il y apprend les bases du métier, et en 2017, imagine le premier Merci Marcel. « Nous voulions un établissement plus abouti, avec une influence très anglo-saxonne, un côté relax, un peu à l’australienne. Faire un vrai lieu de vie, tout en gardant l’ADN de la cuisine de qualité. » Le concept plaît, et fait des petits : la cité-État insulaire compte aujourd’hui six établissements Merci Marcel, pour 120 emplois, et a enregistré, en 2022, un chiffre d’affaires avoisinant les 15 millions d’euros.3M€ de CA à Bordeaux la première année Il a deux ans, Antoine Rouland et Marie-Charlotte Ley décident de se développer sur le marché français. « On avait passé de belles années en Asie, mais on avait envie de faire nos armes en France. L’Europe est un continent très créatif, un challenge supplémentaire », résume l’entrepreneur. Le choix de Bordeaux pour attaquer ce marché, lui, semblait tout défini. « On trouvait que la ville avait le vent en poupe depuis pas mal d’années, la scène de la restauration bouge. Et puis, on y avait des liens historiques car nous sommes importateurs de vins depuis dix ans à Singapour, et nous avons beaucoup de négociants partenaires bordelais », poursuit Antoine Rouland. 4 millions d’euros d’investissements plus tard, le premier établissement français de Merci Marcel est flambant neuf, et a créé 47 emplois directs. En 2023, il devrait générer 3 à 4 millions d’euros de chiffre d’affaires. « Les premières semaines, les gens se demandaient ce qu’on était. Un café ? Un bar ? Un espace de coworking ? Mais quand on voit le démarrage de l’activité, on se dit que ça plaît », se réjouir le cofondateur. Paris en 2024, puis l'Europe Pour Merci Marcel, l’objectif est de continuer à prospérer, et à se déployer en Europe – mais pas seulement. Cet été, le plus grand établissement ouvrira ses portes à Singapour, avant des implantations dans des capitales occidentales. Paris, dès 2024, puis Amsterdam ou Lisbonne. Des villes « très cosmopolites », pour faire de French House une marque reconnue à travers les pays. « On ouvrira un lieu par an, peut-être deux, certaines années. Mais nous ne sommes pas sur un rythme effréné. Nous ne voulons pas non plus être dans un modèle de franchise, car on pense qu’il y aurait un risque de déperdition de valeur, avec une trop grande standardisation des établissements », souligne Antoine Rouland. En attendant de mailler le continent, le siège social français de Merci Marcel, est, lui, implanté à Bordeaux, et le restera. Merci MarcelBasé à Singapour et Bordeaux47 salariés à BordeauxCA 2022 consolidé : 15M€

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