L’imprimerie bordelaise Castet rachète son concurrent lormontais
L'imprimerie a intégré les trois salariés de Pixagram ainsi que son dirigeant, et compte aujourd'hui 13 collaborateurs. Crédits : Castet
La TPE Castet, spécialiste de l’impression pour les entreprises, fait l’acquisition de Pixagram, basée à Lormont. Une opportunité humaine plus qu’une stratégie de croissance, pour Castet, qui devrait franchir cette année le million d’euros de chiffre d’affaires.
À Bordeaux, l’imprimerie Castet, fondée en 1830, fait perdurer la tradition d’artisans imprimeurs depuis plusieurs générations. « On travaille le papier à la feuille et non à la bobine, et on est en capacité de réaliser tous les documents internes et externes des entreprises, présente Emmanuelle Faure, dirigeante de Castet. Nous adressons également les particuliers, mais c’est une parenthèse dans notre activité. » Comptant une cinquantaine de clients très réguliers, et 200 à 300 qui font souvent appel à elle, l’imprimerie s’adresse surtout aux entreprises implantées en Aquitaine, de la TPE à l’ETI. Il y a peu, c’est un nouveau tournant qu’a annoncé Castet : le rachat de l’imprimerie Pixagram, basée à Lormont depuis vingt ans. « Ce n’était pas prévu. J’ai rencontré le dirigeant de Pixagram, Christophe Lairat, via un fournisseur commun. Après la période de Covid-19, il a perdu de nombreux clients et ne pouvait plus continuer - il cherchait à se rapprocher d’un autre imprimeur », résume Emmanuelle Faure. Les deux dirigeants partagent une même vision et très vite, la cheffe d’entreprise décide de tendre la main à son confrère.
Pixagram n’est donc plus, et ses trois salariés ont intégré les locaux de Castet, venant renforcer l’équipe de neuf collaborateurs de l’imprimerie. Christophe Lairat poursuit aussi l’aventure, et épaule Emmanuelle Faure au service commercial. Une évidence, pour la dirigeante ? « Ah oui, oui ! Ça faisait plusieurs années que j’avais besoin d’intégrer quelqu’un qui me ressemble dans mon équipe. C’est un élément phare, et c’est bien qu’il ait accepté de devenir salarié. »
Une croissance raisonnée
Ce rapprochement permet à Castet de renforcer ses compétences. Déjà positionnée sur l’impression grand format, l’imprimerie bénéficie désormais des outils de Pixagram, qui était « plus avancée dans ce domaine ». « Ensuite, nous sommes capables de gérer toute la création graphique de nos clients n’ayant pas internalisé ces compétences, ainsi que toutes les opérations complémentaires qu’on va réaliser post-impression, déroule Emmanuelle Faure. Nous faisons aussi des dorures à chaud, du gaufrage, pour toute la partie métiers d’art. » Castet prévoit d’accroître son portefeuille client de 30% cette année - ceux de Pixagram -, tout en se renforçant sur les produits digitaux et la vente en ligne. « Ça existe déjà chez nous, mais il y a un gros travail de préparation pour le développer », note notre interlocutrice.
Et la suite ? « On va se fixer des objectifs de croissance raisonnables, car le marché nous met face à de drôles de surprises parfois », tempère Emmanuelle Faure, en référence aux crises sanitaire, énergétique et inflationnistes. Castet vise une progression de 5% dans les années à venir, voire de 10%, « à condition que l’économie se stabilise ». Pixagram réalisait un chiffre d’affaires d’environ 250.000 euros, ce qui devrait permettre à l’imprimerie bordelaise de franchir la barre du million d’euros de chiffre d’affaires en 2023 (900.000 euros en 2022).
Castet
Basée à Bordeaux
13 salariés
CA 2022 : 900.000€