Le basque Baso Berri part à l'assaut de la Gironde - Premium

Au Pays basque, le nom propre est devenu le nom commun utilisé par antonomase. Au même titre qu’on parle de Velux pour parler des fenêtres de toit, ici, on parle de Baso Berri pour parler des verres réutilisables en plastique. Et pourtant derrière le nom, c’est bien une marque lancée en 2005. La marque et l'entreprise qui la porte commercialisent une vingtaine de verres allant de la tasse à café jusqu’au pichet, en passant par des coupes à champagnes et les classiques verres de demi. Avec un chiffre à 90% réalisé au Pays basque, la société veut désormais dépasser l’Adour. « On a touché notre plafond ici » indique Gilles Barnebougle, le directeur commercial et logistique. Ainsi, Baso Berri veut mettre un pied en Gironde. Pour ce faire, elle a recruté un responsable commercial basé en Gironde. « Il va aller rencontrer les distributeurs, revendeurs, explique le dirigeant. On veut faire en Gironde, ce qu’on a fait ici ». Ici, Baso Berri, c’est initialement un concept imaginé pendant le festival Munduari So. Devenue une société quelques années plus tard, le parcours du « Baso »a néanmoins été interrompu. En effet, la société initiale a été liquidée en 2014. La marque a finalement été reprise par l’un des anciens actionnaires, Gilles Barnebougle, sous une autre société trois ans plus tard. Une entreprise a bien remonté la pente avec désormais un chiffre d’affaires de 220.000 euros sur les deux dernières années.Les verres les réutilisables sont conçus dans les locaux à Bayonne et fabriqués ensuite sur plusieurs ateliers, en France, l’autre en Catalogne et un dernier au Portugal. Sur les dernières années, ce sont 700.000 verres personnalisés qui ont été vendus, et 200.000 distribués en location. L’entreprise réalise 85% de son chiffre pour la vente, et 15% pour la location de ses verres. En effet, l’un des facteurs différenciant sur lequel mise la société basque est de pouvoir louer des verres pour leurs clients. Une clientèle diverse, en BtoB, composée en grande majorité de bars, mairies, associations, entreprises et donc comités des fêtes. « Des clients fidèles qui commandent environ tous les deux ans pour les comités des fêtes et un peu plus jusqu’à tous les cinq ans pour les entreprises ». 30% de croissance en 2024 Désormais, la société veut aller « chercher de la croissance ». L’année dernière, une alternante a refondé le site internet, « mais ça n’a pas eu d’effet » constate le chef d’entreprise. Ainsi, il a donc décidé d’aller chercher de nouveaux clients. Quelques-uns dans les Landes, de nouveaux comités des fêtes dégotés l'année dernière, mais la volonté est maintenant de s'implanter sur un autre territoire, la Gironde. Et l’enjeu est important, car le nom basque n'évoque pas forcément grand-chose outre-Adour. « Alors on va rencontrer plein de monde, participer aux réseaux, rencontrer les patrons et se faire connaître » annonce le chef d’entreprise. La société mise aussi sur une amélioration de sa communication, basée sur les réseaux sociaux et le mailing. Ainsi Baso Berri a mis en place un partenariat avec une école de communication de Bordeaux, sous la forme d’un concours. Plusieurs équipes d’élèves vont s’affronter pour proposer la meilleure stratégie de communication à l’entreprise, avec à la clé des livrables utilisables après le concours. Reste que le marché girondin représente un challenge de taille, avec un acteur important déjà implanté, Festicup. Baso Berri reste serein. « Le gâteau est assez grand pour plusieurs acteurs » justifie Gilles Barnebougle. Des acteurs physiques qui doivent faire face à une concurrence internet rude, avec des prix plus bas. Baso Berri mise sur une démarcation par la réactivité. Que ce soit en vente, mais aussi à la location. « S’il en a besoin, on peut fournir en quatre jours, et en location jusqu’à la veille de l’événement » insiste le dirigeant. « Et on veut faire la même chose sur Bordeaux ». Un terrain sur lequel la société compte au moins plus de 1.000 acteurs potentiels. Comme avec son stockeur sur la zone de fret à Mouguerre, la société basque veut travailler avec un Girondin pour travailler ensemble dès le mois d’avril et assurer son « service d’urgence », et miser sur sa proximité avec les clients locaux. Au-delà de la Gironde, Baso Berri veut prendre des marchés nationaux et a récupéré des contacts pour aller toucher des festivals d’ampleur nationale. Sur l’ensemble de l’année 2024, la société mise sur une croissance de 30%. Si la stratégie fonctionne, la société espère recruter une troisième personne et ouvrir une autre antenne du côté de Toulouse. « Si on a triplé le chiffre d’affaires dans les cinq ans, ça sera très bien » se projette le chef d’entreprise. Baso Berri (marque utilisé par l'entreprise AP2R)Lancé en 2005, et repris par la société AP2R en 20172 salariésCA : 220.000 euros (2023)

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