Après son MBO, Anthélios se positionne comme un « spécialiste de l’acte de construire » - Premium

La raréfaction des fonciers disponibles impose de repenser la promotion immobilière. « Le métier évolue, c’est la raison pour laquelle je veux positionner Anthélios non plus comme un simple promoteur, mais comme un spécialiste de l’acte de construire, capable de comprendre et de répondre aux besoins des collectivités », attaque Gilbert Peyre, nouveau président d’Anthélios. Arrivé dans le groupe bordelais fondé par Alexandre Pallas en 2016 en tant que vice-président, il a pris cet été le contrôle de cette société de 38 collaborateurs et 42 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, à l’issue d’un MBO réalisé avec le soutien financier de la holding de la famille d’industriels marseillais Liotta, spécialisée dans la logistique industrielle et les solutions de stockage. « Notre objectif est d’être au cœur des territoires et de couvrir ces trois besoins fondamentaux que sont se loger, travailler, et avoir du plaisir ou partager », poursuit Gilbert Peyre. D’où les trois activités développées par Anthélios : la production de logements, la construction d’immobilier professionnel et la création ou la réhabilitation de lieux de villégiature. « Nous sommes là pour accompagner les collectivités qui veulent faire revivre des quartiers résidentiels, des territoires économiques, ou anticiper le changement climatique en travaillant à faire vivre des stations touristiques toute l’année ». Entre autres cartes à jouer, Anthelios mise sur la réhabilitation de surfaces tertiaires, dans une optique de mixité d’usages. « C’est complexe de transformer des bureaux en logements, puisque les trames de bâtiment ne sont généralement pas adaptées, mais on peut travailler en extension ou en surélévation, avec des matériaux plus actuels comme le bois », illustre le nouveau PDG. Anthélios, qui conduit actuellement deux chantiers de ce type en Gironde, n’en dédaigne pas pour autant la promotion ex nihilo, avec cinq dossiers résidentiels en VEFA, quatre en tertiaire, et un projet d’immobilier d’entreprise de 20.000 m² dans l’aire métropolitaine bordelaise. La société, présente à Bordeaux et à Annecy, prépare par ailleurs l’ouverture d’une agence à Marseille, depuis laquelle elle prévoit d’exercer des synergies avec son nouvel actionnaire. « Nous ne cherchons pas un développement national à tout va, notre stratégie consiste à bien nous implanter sur ces trois territoires », précise Gilbert Peyre. La société, qui prévoit vingt recrutements dans les deux ans, indique disposer d’un carnet de commandes bien rempli, avec 450 millions d’euros de projets concrétisés. De quoi envisager sereinement un chiffre d’affaires de 120 millions en 2024, contre un atterrissage prévu aux alentours de 70 millions d’euros en 2022.

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