Après Bordeaux, MOTA Coworking met le cap sur le Pays basque - Premium

Bon, il faut encore se projeter quand on passe la porte. Les deux niveaux du futur espace de coworking de MOTA sont en cours de travaux rue du 49ème Régiment d'Infanterie. Tout sera prêt en septembre promet le cofondateur de MOTA Coworking, Pierre Moreau. C’est lui, accompagné par deux autres associés qu’il a lancé l'entreprise en 2016. Après avoir lancé le premier espace à la Croix-Blanche, les trois associés ont décidé d’en ouvrir un second, toujours à Bordeaux quartier Judaïque. Désormais, c’est au Pays basque que les trois propriétaires ont décidé de lancer leur concept, dans le grand Bayonne, non loin de la Poste dans un espace de 530 mètres carré. « On arrive sur un marché quasi-inexistant en termes de coworking » justifie Pierre Moreau. L’entrepreneur s’appuie sur le contexte post-COVID. « On sait qu’on a eu une diaspora, une arrivée forte depuis quatre, cinq ans » précise-t-il. « Et il y a certainement autour de nous des gens qui bossent depuis leur salon, qui peuvent être des clients potentiels ». La société mise en effet sur les arrivées de nombreux salariés des grandes villes, comme Paris, Bordeaux ou encore Toulouse qui travaillent pour de grandes sociétés. Ainsi, MOTA Coworking adresse une clientèle haut de gamme calibrée sur des salaires élevés avec une tarification haut delà de tous les concurrents locaux (mais 25 % moins cher que le Connecteur à Biarritz). L’offre est de 280 euros HT/par mois à Bayonne, soit un peu moins cher qu’à Bordeaux où les prix affichés vont de 290 à 320 euros. « A Bordeaux, 60% de mes coworkeurs sont des salariés détachés, d’entreprises parisiennes principalement » détaille Pierre Moreau.Ici aussi, MOTA vise ce type de clientèle. D’autant que « je n’ai plus aucun coworkeur qui paye de sa poche, ce sont les boîtes et les sièges qui les prennent à leur charge » précise Pierre Moreau. Mais pour autant, MOTA ne compte pas uniquement sur cette clientèle. « Je ne peux pas me satisfaire de n’avoir qu’un seul public, on veut aussi de l’indépendant ». A Bordeaux, le cofondateur a d’ailleurs remarqué un retour de ce public depuis ce début d’année 2023, eux qui avaient « déserté les espaces de coworking » pendant et juste après la pandémie. Reste que MOTA devra réussir à se faire son trou, alors que les projets d’espace de Coworking se développent depuis quelques années sur la côte basque : la Cocotte, Intérieur(e), Le Canal Coworking à Bayonne, mais il y aussi Spot Entreprises à Anglet, le Connecteur, le Local Coworking, Coworking Pays basque à Biarritz, et même Cocoba à Hendaye. Autant d’établissements dont MOTA veut se distinguer avec une offre « pas répliquée du modèle Bordelais ». Les associés misent sur l’esprit familial.Aménagement et événements « Tout le monde se connaît, tout le monde se salue » explique Pierre Moreau. En effet, comme à Bordeaux, il y aura un animateur d’espace qui sera présent sur site pour accompagner les entrepreneurs. « Le matin, on fait un peu le bureau des pleurs et des rires, on fait du social clairement avant d’attaquer la journée ». Des moments de partage et d’échange autour d’un café. La machine, elle est inévitable le matin. « Faut raser les murs pour ne pas passer par la machine à café » sourit Pierre Moreau. Et c’est un point essentiel pour cet architecte de formation. Il mise énormément sur l’aménagement de l’endroit pour qu’il soit au service de cette ambiance voulue chaleureuse et familiale, qui incite aux échanges. En parallèle, l’animateur organise des événements comme le jeudi afterwork ou des moments plus ponctuels pour pousser les travailleurs à se rencontrer. Le tout dans une ambiance voulue cocooning, comme à la maison. « On n'a aucun code du bureau, la moquette partout, hors de question » sourit Pierre Moreau.Au rez-de-chaussée, les ouvriers vont sortir de terre un bistro, ainsi qu’un espace café donc. À l’étage, il y aura plusieurs espaces de coworking, 55 postes de travail en tout, ainsi que 5 salles de réunion avec vue sur le bâtiment de la poste juste en face. Un investissement de 1,5 million d’euros auquel il faut ajouter environ 100.000 euros d’aménagements à l’intérieur.Une stratégie qui pour l’instant a fait ses preuves à Bordeaux, puisque les trois associés ont réalisé l’année dernière environ 280.000 euros de chiffres d’affaires, avec 100% des postes occupés. Un cinquième du chiffre d’affaires est aussi réalisé sur la privatisation des lieux pour des événements. C’est aussi dans la feuille de route de l’espace bayonnais. MOTA vise les 220.000/250.000 euros de chiffre d’affaires rien que pour le site à Bayonne d’ici deux ans.Et MOTA ne veut pas s’arrêter là. Comme pour Bordeaux, les associés aimeraient à l’avenir « planter un deuxième drapeau » à Bayonne, et “pourquoi pas dans le quartier Saint-Esprit » imagine Pierre Moreau. D’ici trois ans, les associés espèrent avoir ouvert quatre espaces en tout et en avoir un cinquième en projet. MOTA Coworking (2016)3 associésCA : 280.000 euros (2022)89 rue de la Croix Blanche, 33000 Bordeaux

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