Département : un cadastre solaire pour accélérer la transition énergétique - Premium

« Un outil simple, efficace et gratuit, au service de la transition énergétique. » Dans un communiqué, le Département vient d'annoncer la mise en ligne d'un cadastre solaire. « Il permet de déterminer le potentiel solaire d’une toiture ainsi que la pertinence énergétique et économique de l’installation de panneaux photovoltaïques. » Le but : que cette plateforme soit utile aux particuliers mais aussi aux collectivités et aux entreprises. « Sur le site internet, les personnes intéressées peuvent remplir leur adresse ou cliquer directement sur un bâtiment. L’outil calcule alors, de façon neutre, indépendante et très précise, le potentiel de la toiture identifiée, sur la base des derniers relevés aériens de l’IGN (institut géographique public), en prenant en compte les ombrages », indique le Département. « Le cadastre solaire détermine ensuite la pertinence énergétique et économique de l’installation de panneaux photovoltaïques. Il réalise des simulations financières pour la production d’eau chaude solaire et la production d’électricité photovoltaïque, pour la vente ou en consommation propre. »Développer le photovoltaïque sur les zones artificiellesUne démarche vertueuse donc, même si l'agrivoltaïsme continue de faire débat dans les Landes, où les espaces verts sont nombreux et les sols propices au développement de nouvelles cultures. Des voix s'élèvent ici et là pour protéger le patrimoine agricole et forestier qui fait la richesse du territoire. Un combat que le Département affirme avoir pris à bras-le-corps puisque, depuis 2021, la collectivité a mis en place, conjointement avec l'Etat, une stratégie qui vise à développer l'énergie solaire au niveau des zones artificialisées. « Le but est de voir fleurir de plus en plus de panneaux photovoltaïques, et notamment au niveau des toits et des parkings », affirme le Département. Une volonté qui rejoint celle de la Chambre d'agricultures des Landes, qui avait mis en ligne, l'été dernier, une charte landaise sur l'agrivoltaïsme. Le but : encadrer la pratique et l'installation de panneaux, pour préserver le patrimoine landais justement. Les membres de l'assemblée agricole départementale l'avaient affirmé : ils veulent des projets intégrés dans les environnements, pour « limiter les nuisances visuelles et concilier tous les usages ». Ils le précisaient, leur objectif est de « prendre en compte la dimension paysagère ».Une stratégie identique pour le Département, qui s'articule également autour d'objectifs chiffrés : « le but est qu’en 2030 les petites installations photovoltaïques produisent au total 1.450 GWh/an, contre 1.100 en 2022 ». A noter qu'à l'heure actuelle, l’énergie photovoltaïque dans les Landes est produite à 88% par de grandes centrales au sol (chiffres Enedis). « La part de toitures photovoltaïques chez les particuliers et sur les parkings représente 12% de la production globale. Mais ce type d’installations est en très nette augmentation depuis quelques années. A titre d’exemple, au premier trimestre 2018, 50 installations étaient raccordées au réseau dans les Landes. Au dernier trimestre 2023, ce chiffre grimpait à 1.200 (ndlr : source AREC Nouvelle-Aquitaine). Au total, on compte 16.600 installations de ce type dans le département », affirme la collectivité. Reste maintenant à déterminer l'efficacité de ce cadastre. Sur le même sujet :Terr'Arbouts, quand l'agriculture rencontre le photovoltaïque

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