Bihar lance un parcours modulaire de formation « Écoresponsabilité au travail »
Pendant plus d'un mois, collectivités territoriales, associations et entreprises ont pu s'exprimer sur leurs besoins en écoformation. Crédit : Bihar
L’organisme de formation Bihar enrichit sa palette, avec la présentation d’une offre modulaire dédiée à l’écoresponsabilité dans le monde professionnel. Destinée aux dirigeants, salariés, bénévoles ou demandeurs d’emploi, elle veut combler les lacunes identifiées via une récente enquête sur les besoins en écoformation des entreprises au Pays basque.
L’association Bihar, organisme de formation au Pays basque à but non lucratif, vient de dévoiler les résultats d’une enquête lancée en février dernier, dont l’ambition est de tenter de combler les manques en matière de formation tournée vers la transition écologique au Pays basque. Plus de 170 réponses ont ainsi pu être analysées. Elles émanent aussi bien de collectivités territoriales ou d’associations que d’entreprises, le corpus de ces dernières allant de la TPE à la grosse PME, dans un vaste éventail de domaines d’activité. Un constat préliminaire s’impose à la grande majorité (82%) des répondants : ils vont être impactés par le changement climatique. Mais ils sont moitié moins (42%) à se sentir prêts à y faire face.
Et si plus des trois quarts (77%) ont déjà mis en place des actions concrètes pour la transition écologique, celles-ci sont estimées insuffisantes dans 7 cas sur 10. Une prise de conscience qui se double de la volonté d’agir, 70% des réponses traduisant la nécessité d’inscrire leur organisation dans une démarche plus profonde en matière de transition écologique et énergétique (TEE). Autre enseignement : l’aspect collectif et co-construit de la RSE ne fait pas débat : « 87% des entreprises, associations et collectivités pensent que la participation actives des salariés peut avoir un impact significatif dans la réduction de l’empreinte écologique de leur structure », souligne l’association.
La nécessité du savoir et de la formation
Reste que le ressenti quant au niveau de connaissance des équipes sur les enjeux de la TEE est majoritairement insuffisant : tout juste moyen dans 47% des cas, bon à 34% et très bon moins d’une fois sur dix (8%). Aussi la formation professionnelles est-elle quasi unanimement perçue « comme un levier important pour mobiliser les salariés » : 84% des dirigeants ayant répondu envisagent de proposer des éco-formations à leurs équipes.
Malgré les freins classiques à la mise en place de telles formations (70% citent le manque de temps, 44% le coût induit) ou structurels (25% évoquent l’absence de personne en charge d’organiser ces formations, 22% déplorent le manque d’offre), les bénéfices que peuvent apporter des comportements plus écoresponsables au travail commencent à être mieux connus, tant dans leur diversité que leur transversalité : bien sûr en tant que participation à l’effort collectif pour la transition écologique (92%), mais aussi vecteur d’économie (62%), de renforcement de la culture d’entreprise et de développement de l’attractivité de la structure pour fidéliser et attirer les compétences (47%), pour répondre aux attentes des clients en matière d’écoresponsabilité (38%) et aux éco-conditionnalités intégrées aux appels d’offres et/ou mécanismes d’aides publiques (22%). Ou tout simplement pour réduire les risques en améliorant la conformité vis-à-vis de la réglementation (21%).
Un panorama local qui reflète sans surprise les grandes tendances observées dans les enquêtes réalisées au plan national. Mais dont la principale vertu est d’être, pour ce panel de répondants, potentiellement le premier pas d’une démarche de progrès. Dans ce cadre, à son échelle, Bihar a conçu un parcours de formation baptisé « Écoresponsabilité au travail ». À la carte, il est organisé en 6 à 9 modules au choix, d’une demi-journée chacun (“Comprendre les enjeux climatiques”, “Sobriété énergétique”, “Mobilités alternatives”, “Numérique responsable”, “Tri et réduction des déchets”, “Économie circulaire et achats écoresponsables”, “Utilisation responsable de l’eau”, “Alimentation durable et approvisionnements”, “Définir son plan d’actions”). Et l’association Bihar de souligner par ailleurs qu’elle « souhaite également développer une action ciblée en direction des demandeurs d’emploi, en lien avec des institutions partenaires, pour leur permettre de développer une compétence transverse d’éco-responsabilité au travail qui sera de plus en plus recherchée par les employeurs ».
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