Sophia Genetics signe un partenariat avec les écoles d’ingénieurs de Bidart et de Mondragon
Carlos Garcia (Mondragon Goi Eskola Politeknikoa), Jurgi Camblong (Sophia Genetics) et Patxi Elissalde (Estia) ont signé une convention de partenariat. Crédits : Anthony Michel
L’entreprise spécialisée dans l’analyse de données médicales, Sophia Genetics est installée dans ses nouveaux locaux de Bidart depuis un an. Elle vient de formaliser un partenariat avec les écoles d’ingénieurs du territoire, à savoir l’Estia, et la Haute école polytechnique basée à Arrasate (Mondragon) au Pays basque espagnol. Objectif : former les futurs talents.
La proximité était déjà physique, elle est désormais contractuelle. En effet, Sophia Genetics, spécialisée dans l’analyse de données médicales, a inauguré officiellement ses locaux il y a un an à Bidart, face à l’école d’ingénieurs, l’Estia. Une école avec laquelle l’entreprise basée en Suisse avait déjà des liens. « Nous avons déjà six anciens élèves qui travaillent à Sophia Genetics » a commencé par rappeler le directeur de l’Estia, Patxi Elissalde.
En effet, ce jeudi, Sophia Genetics a officialisé la signature d’une convention de partenariat avec l’école voisine, mais aussi avec la Haute école polytechnique basée à Arrasate (Mondragon) au Pays basque espagnol. De quoi renforcer les liens et les transferts de compétences et de futurs talents. « Nous nous sommes engagés à participer à des cours dans les deux écoles, on va parler de l’application de l’IA et du cloud dans la problématique de la santé » explique Jurgi Camblong, cofondateur et directeur de Sophia Genetics. « Par ailleurs, nous allons organiser une journée ouverte pour accueillir les étudiants, mais on prendra également deux étudiants en stage par an ». La convention prévoit aussi d’avoir trois doctorants sur des sujets très poussés en lien avec le travail de la société.
Pour aller plus loin, la convention prévoit aussi la création d’un nouveau cursus. « Nous allons créer un master conjoint sur la data science et l’intelligence artificielle » reprend Patxi Elissalde. Un cursus qui devrait être officiellement lancé à la rentrée 2026, et qui aura vocation à suivre les dernières transformations numériques de la filière. « C’est un secteur qui évolue très vite » a souligné Jurgi Camblong. « Le système éducatif est normalement très lent, mais pour suivre la technologie, nous avons des enseignants chercheurs qui produisent justement des connaissances » poursuit Carlos Garcia, le directeur général de la Haute école polytechnique de Arrasate (Mondragon).
« Former les gens qui vont travailler ici »
Une offre qui s’ajoutera à la formation déjà proposée par l’Estia, en master intitulé « Bihar : Big Data Intelligence For Human Augmented Reality », qui s’intéresse à la big data et à l’intelligence artificielle et qui diplôme chaque année une vingtaine d'étudiants.
Un partenariat qui traduit la volonté initiale de Sophia Genetics, d’attirer les jeunes talents en local. « C’est très important pour nous de faire venir des étudiants qui sont proches de notre site » explique Jurgi Camblong. « On veut former des gens qui vont travailler ici, et ainsi participer à l’économie de la région ».
Sophia Genetics est une entreprise cotée en bourse. Elle a généré en 2023 un chiffre d’affaires de 62 millions de dollars et compte 400 salariés au global, dont 65 à Bidart, et 25 sur son site de Pessac, en Gironde. La société suisse connaît une croissance importante, de 100% en trois ans, et poursuit ses développements. Elle vient de signer un contrat avec Nvidia et Microsoft pour développer, avec elles, une solution de séquençage complet du génome rapide et évolutive qui permettra d’offrir des analyses génomiques rapides, facilitant des décisions cliniques plus rapides et efficaces.