Les ambitions de l’espace de coworking Le Connecteur avec son programme Pionniers
Benjamin Capilla du Connecteur dirige ce projet. Crédits : Le Connecteur
L’espace de coworking le Connecteur à Biarritz va lancer au printemps son programme Pionniers. En s’appuyant sur des élèves-ingénieur du Pays basque, du Béarn et des Landes, il veut débloquer et trouver des solutions à des problématiques d’entreprise via l’innovation.
Le nom peut paraître un peu présomptueux. Pourtant, le programme « Pionniers » ambitionne de trouver de véritables solutions aux problématiques d’entreprises. C’est en tout cas la promesse du Connecteur, espace de Coworking du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, qui porte ce projet, qui doit voir le jour au printemps 2024. « On veut accompagner les entreprises qui n’ont pas le temps ou la ressource pour développer des projets de transformation, via le prisme de l’innovation » commente Benjamin Capilla, directeur du projet Pionniers.
Ainsi, le Connecteur veut répondre aux problématiques bloquées au sein des différentes structures par « manque de temps, de ressource, de culture ». L’idée a donc été de leur mettre à disposition une équipe consacrée pendant huit semaines à la résolution de cette problématique. Mais une équipe d’étudiants « pour qu’ils apportent leur regard neuf ». En effet, pour ce faire, Le Connecteur a réuni autour de la table trois établissements du territoire, avec trois spécialités : l’école d’ingénieurs du Pays basque, l’ESTIA ; le Campus Landes de Mont-de-Marsan en spécialité design ; et l’école de commerce, l’ESC Pau Business School. Au final, l’idée sera de créer 10 à 15 équipes projets composés d’un étudiant de chaque établissement hébergés au Connecteur à Biarritz pendant huit semaines.
Huit semaines pour trouver des solutions aux problématiques
Deux mois pendant lesquels les étudiants suivront des cours, sur place, pour apprendre à répondre au mieux à ces problématiques. Une véritable formation pour les étudiants. « Le programme a été validé par les établissements, l’objectif est donc qu’on les forme à l’innovation pendant deux mois » précise Benjamin Capilla. Ils seront d’ailleurs accompagnés par l’IRIIG, l’école spécialisée en innovation basée à Lyon. « Pendant tout le cursus, ce sont des experts qui viennent, et qui réalisent des cours, on aura aussi des témoignages d’entrepreneurs, etc. ». Pour les étudiants, placés en équipes avec ceux des autres écoles, il s’agira aussi « d'apprendre comment les autres travaillent, parce que souvent, ensuite, en entreprise, il y a des difficultés à comprendre comment fonctionnent les autres corps de métier » assure le directeur du projet Pionniers.
Sur le modèle économique de la formation, ce sont les entreprises qui payent pour avoir accès à ce programme. Côté enseignement, les écoles mettent à disposition les étudiants qui récupèrent des crédits d’enseignement supérieur à la fin du programme. « Pour les étudiants, c’est aussi une prise de contact direct avec le monde professionnel, qui peut déboucher sur des stages, etc. » Les entreprises pourront soit participer aux points hebdomadaires, soit mobiliser des salariés sur tout le suivi du projet en format intrapreneur. « Ainsi, l’IRIIG peut assurer la montée en compétences de ces collaborateurs » explique Benjamin Capilla. « Et c’est donc finançable ».
Le Connecteur fait actuellement le tour des écoles pour présenter son programme aux étudiants, l’accord de partenariat avec les établissements sera signé le 9 novembre prochain. Le calendrier prévoit une présentation des problématiques le 5 février prochain, un suivi hebdomadaire jusqu’à la huitième et semaine du programme avec une remise des diplômes au cours d’un trade show organisé le 28 mars.