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Ferroviaire : l'appel des maires de Bordeaux, Bayonne et Irun

Écosystème
mercredi 04 janvier 2023

Plutôt que le TGV en 2042, les maires de Bordeaux, Bayonne et Irun réclament ensemble une ligne modernisée dans un délai plus court. Crédit : Adobe Stock

Dans une lettre ouverte, les maires de Bordeaux, Bayonne et Irun lancent un appel à l'ensemble des forces politiques, économiques, sociales et citoyennes pour porter une alternative à la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et la frontière espagnole. Plutôt qu'une LGV, ils veulent que soit privilégié la remise à niveau de l'infrastructure ferroviaire existante.

Dans un communiqué commun, les maires de Bordeaux et d’Irun, Pierre Hurmic et José-Antonio Santano, avec leur homologue de Bayonne Jean-René Etchegaray, lancent un « appel pour une modernisation urgente de la ligne ferroviaire existante entre Bordeaux et Irun ». Ces édiles rappellent qu’en 2027 la ligne ferroviaire dite « Y basque » devrait arriver à la frontière « sans perspective de raccordement à une ligne modernisée côté français dans le même calendrier ». Ils estiment en effet qu’à ce jour, le projet dit LGV/GPSO « présenté comme la seule alternative, n’est pas crédible, car la prolongation vers l’Espagne n’est ni programmée, ni finançable », s’appuyant notamment sur un rapport du Conseil d’Orientation des Infrastructures du 12 décembre dernier qui verrait « une réalisation Dax-Irun au plus tôt en 2042 ».

Ils envisagent une alternative : la modernisation de ligne entre existante entre la frontière espagnole et Bordeaux, « une solution pragmatique, à la fois moins onéreuse, plus sobre, plus rapide à réaliser, plus respectueuse des territoires et des écosystèmes ». Et de souligner que « des études antérieures accréditent cette alternative », une actualisation de ces dernières « portant sur le calendrier, le développement du ferroutage, la faisabilité technique, les temps de trajet envisagés, les coûts et les impacts environnementaux » qui serait réalisée « par un cabinet indépendant », permettrait de « conforter cette opportunité ».

Les deux lignes pas incompatibles

Pour sa part, le président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset, ardent défenseur de GPSO, estime qu’« il n’y a pas d’incompatibilité entre l’amélioration de la voie existante et une deuxième ligne LGV », soulignant notamment que la Région « investit déjà beaucoup » sur la rénovation de l’axe Bordeaux-Irun : travaux de rénovation, troisième rail pour l’interopérabilité des rames espagnoles et françaises, réhabilitation des gares de Bayonne et d’Hendaye… Et de rappeler que « les voies existantes sont destinées à être saturées, c’est pour cela qu’il faut une deuxième ligne », qui permettrait une coexistence entre TGV et TER, tant sur la métropole bordelaise qu’au Pays basque, où une étude est lancée pour un RER basque.

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