Placéco Topaketa #6 : revivez l’interview de Romain Alaman, PDG de Biltoki - Premium

Placéco Pays basque organisait ce mardi son 6e événement Topaketa. Comme tous les mois, les adhérents sont invités à participer. Environ 100 personnes ont fait le déplacement pour assister à l’interview de Romain Alaman, cofondateur et PDG de Biltoki, société spécialisée dans la gestion de halles gourmandes.Comme à chaque fois, un entretien d’une vingtaine de minutes, puis un échange d’une dizaine de minutes avec nos adhérents. L’occasion d’aborder de nombreux sujets. Parmi eux, la croissance à deux chiffres de la société basée à Anglet, mais aussi ses récents développements et diversification d’activité. Extraits. Vous avez actuellement neuf halles Biltoki dans tout le pays, et un chiffre d’affaires de 12 millions l’an dernier, 17 millions fin 2023, votre modèle fonctionne alors que les marchés ferment dans certaines communes, quel est le secret ?Romain Alaman : Il y a beaucoup d’ingrédients. Ce qui se passe depuis 25 ans en France, c’est qu’on assiste à une chute libre des marchés couverts, alors que les marchés en plein air fonctionnent bien. Pourquoi cette chute libre ? Parce qu’on a une perte de niveau de services par rapport aux commerces alimentaires : ouvertures uniquement le matin, pas de parking, pas de caddie, pas de livraison à domicile, etc. Maintenant, elles sont cantonnées à l’achat plaisir. Sauf que l’achat plaisir ça ne suffit pas pour les commerçants. Alors nous, on a regardé ce qui se faisait en Espagne, en Italie et au Portugal qui n’ont pas connu ça et on s’en inspire. Ce qui fait la différence dans les Halles, ce n'est pas la décoration, l’aménagement, mais c’est d'avoir des commerçants indépendants locaux, et donc l’authenticité. Économiquement, le modèle tient comment ? On est locataire unique, et on a des sous-locataires. Mais plutôt que de laisser les commerçants seuls à l'intérieur, ce qui était moins intéressant pour eux, on s'est dit qu'on allait aussi prendre un stand à l'intérieur. Et on a vu ce qui se faisait à l'étranger, et on a observé que le café, c'est le commerçant qui a pour clients tous les autres. On s'est dit que c'était un moyen d'être au cœur du projet, une sorte de thermomètre de la halle. Donc le modèle est triple, d’abord, on encaisse des loyers auprès des commerçants, et en plus, on a ce café. Et enfin, comme il faut en faire un lieu de vie, on a intégré une équipe chargée de l'événementiel qui organise des animations toute l'année. Quels sont les objectifs aujourd’hui ? On en a beaucoup parlé. Depuis quelques temps, on se sent vraiment utile. L’année dernière, on a eu 200 coups de fil de villes en France pour les aider à faire leurs halles dans leur ville. On n'en a ouvert qu'une seule cette année. Le taux de transformation est de 0,5%. Ça prend beaucoup de temps de monter une halle, et même en recrutant, ça ne serait pas possible. Alors on s’est demandé comment on peut se rendre utile, et avoir un impact sur le plus grand nombre. Donc c’est le virage qu’on est en train de prendre.Vous développez en effet une activité de conseil pour accompagner les collectivités dans leur création de halles, pourquoi ce virage ?C’est une des solutions. Il y a un peu moins d’un an, on s’est demandé comment nous dissocier de notre produit. Comment vendre notre savoir-faire, et nos actifs en plus ? Alors on a travaillé avec les équipes pour identifier nos savoir-faire clés, et comprendre pourquoi on nous appelle. On a fait le menu, et on avait besoin de nous pour faire des audits de faisabilité d’une halle. Ça, on sait faire. Alors on le monétise. On vient d’ouvrir Biltoki Conseil, un bureau de conseil pour accompagner les villes, soit pour les aider à dynamiser les halles qui existent déjà, soit pour en monter une de toutes pièces. Il faut comprendre où on a un rôle clé dans la chaîne de valeur. Tout faire, c’est rassurant, mais si on se dit qu’on fait la différence sur tel aspect, les autres peuvent faire le reste, et nous, on peut en faire plus. En parallèle, vous allez continuer à ouvrir des halles, à l’étranger notamment, vous allez commencer où ?Plutôt les pays limitrophes. On a des discussions pour la Belgique, la Suisse, et l’Espagne. On se disait que l’Espagne n’avait pas besoin de nous, et en fait si. On a eu le gouvernement d’Euskadi, qui a fait venir dans nos halles de Bacalan à Bordeaux tous les représentants des halles couvertes du Pays basque, pour une journée découverte afin de comprendre comment on fonctionnait. On ne sait pas s’il se passera quelque chose, mais en tout cas, on les intéresse.

Placéco Topaketa #6 : revivez l’interview de Romain Alaman, PDG de Biltoki - Premium

Umena : une matinée sur l’innovation et la technologie dans ...

Le programme « 360 export » à la rencontre des entreprises b ...

La Rochelle : le salon de la neutralité carbone revient pour ...

FFB NA : une journée Bas Carbone à Domolandes

Tout savoir sur la propulsion vélique à La Rochelle

Exp’Hôtel 2023 : une vitrine régionale « pour montrer une dy ...

L'Eurosima annonce la date de son prochain Surf Summit

Jeux vidéo : Horizon(s) revient pour une seconde édition à B ...

Les plans de Champitadelle pour appuyer sur le champignon

Briqueterie : pourquoi Bouyer Leroux investit dans sa vénérable usine de Gironde sur Dropt

Brasserie Experiment'Halle : développer des bières éphémères et de saison

Bobordelais : quand un amoureux du Port de la Lune se lance dans l'entrepreneuriat

Groupe Gallium : « devenir le premier fournisseur landais sous le modèle de l'autoconsommation collective »

Maisons bois : Ademeure à l’aube d’une très forte accélération

La chronique innovation : Materrup conçoit du ciment bas carbone