Le salon Préventica se déploie sur les RH à Bordeaux et en France
Chantal Villotta-Germain et Éric Dejean-Servières pilotent le développement des salons Préventica. Crédit photo : G. R.
L’événement national de la santé et sécurité au travail prépare son édition bordelaise d’octobre et s’axe sur les enjeux des ressources humaines. Il aura lieu à Bordeaux du 14 au 16 octobre.
Depuis vingt-cinq ans, le Bordelais Éric Dejean-Servières crée des liens dans le secteur de la santé et de la sécurité au travail. Le fondateur des salons Préventica spécialisés dans la sécurité au travail et la QVCT, observe le milieu, ses activités et ses problématiques, et cherche les personnes-ressources pouvant apporter des pistes de solutions. Et c’est bien cela qui le meut : engendrer des liens entre ceux qui ont besoin de solutions et ceux qui peuvent apporter des pistes.
« Depuis cinq ans environ, je constate que les directions des ressources humaines (DRH) prennent de plus en plus conscience de l’importance de ce qu’on appelle la marque employeur, c’est-à-dire toute la culture d’entreprise qui fait que celle-ci pourra attirer et fidéliser les talents et ses salariés », témoigne le fondateur de Préventica.
C’est donc l’axe qu’il donne pour déployer les salons éponymes, notamment celui de Bordeaux qui se déroulera du 14 au 16 octobre, au Parc des expositions. L’événement prévoit 150 conférences, 400 exposants et 500 speakers. Il attend 10 000 personnes, se basant sur sa fréquentation de 2018.
L’ancrage régional
S’il décline sa thématique à Paris, Lyon et Casablanca, le salon Préventica reçoit dans chaque ville des intervenants régionaux. « L’ancrage territorial est primordial pour que les gens puissent se rencontrer », précise le directeur du salon. « Le principe est de mêler à chaque fois des grandes entreprises, des élus engagés sur les conditions de travail et des organisations professionnelles. »
Cette année, Préventica veut afficher les champions régionaux de la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT). « On ne répétera jamais assez qu’une entreprise, pour fonctionner normalement, ne peut pas ne pas prendre en compte le bien-être de l’humain, scande Éric Dejean-Servières. La QVCT est un outil de performance humaine et économique. Arrêtons d’opposer les deux ! De même, qu’on ne peut plus opposer performance de l’entreprise et prise en compte du dérèglement climatique. Par exemple, dans le BTP, on doit désormais, savoir qu’en juillet et en août, on ne peut plus travailler comme avant… »
Le futur du travail
À Bordeaux, en octobre, plusieurs personnalités prendront la parole. On trouvera notamment Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France, Caroline Gadou, directrice générale de l’Anact, Xavier-Pierre Valentin, ergonome chez Airbus, Christophe Roth, secrétaire national de la CFE-CGC ou Sébastien Denys, directeur santé, environnement au sein de Santé publique France.
Préventica met, en outre, en place un laboratoire de recherches sur le futur du travail, piloté par Chantal Villotta-Germain, formatrice en santé au travail. « Notre objectif est de faire de la prospection en phase avec les réalités du terrain », explique cette passionnée.
Elle a réuni dans le comité de pilotage des têtes d’affiche comme Loïc Lerouge, directeur de recherches au CNRS, Laurent Eecke, directeur général Service Prévention Santé Travail, Charlotte Rolland, docteure en neurosciences, ou Sébastien Darrigrand, directeur général de l’association Ceca, organisateur notamment de l’Université hommes-entreprises.