RH : Oak, émanation de Sense4data, lève des fonds et entre en commercialisation - Premium

C’est une jeune pousse tout droit sortie de la « ferme à startups » du Girondin Sense4data, qui entame sa phase de commercialisation. Oak, officiellement créée en début d’année 2023, se positionne sur le volet crucial des ressources humaines, et particulièrement sur la mobilité interne des salariés. « Notre outil a été travaillé directement par Sense4data, rembobine Nicolas Pasetti, CEO d’Oak. Depuis 2021, ils ont travaillé sur l’algorithme et les outils, et on a pu commencer avec les premiers bêta-testeurs en juin 2023. » La promesse : une plateforme permettant de travailler plus facilement la mobilité interne, donc, le développement de compétences et le « strategic workforce planning ». Comprenez, le fait d’envisager le développement des métiers et de l’entreprise dans le temps et d’y associer les collaborateurs. « On fait une cartographie à date des personnes, de leurs missions, des compétences… Puis on imagine l’entreprise en 2027 ou 2028 par exemple, on imagine de quels métiers il y aura besoin pour se développer correctement. Ensuite, on regarde les chemins existants pour aller du point A au point B », résume Nicolas Pasetti. Qui insiste : la mission première d’Oak est de remettre l’humain au centre de l’entreprise, en associant le développement des RH à celui du business. « Aujourd’hui, les collaborateurs sont un peu décorrélés des RH, c’est ce que toutes les études montrent. En fait, c’est juste qu’ils ne sont pas en lien direct. La plateforme d’Oak redonne aux collaborateurs l’accès à ces RH, pour qu’ils deviennent acteurs de leur mobilité. On leur montre leurs forces et leurs faiblesses », poursuit le dirigeant. En pratique, la startup reprend l’ensemble du vécu des collaborateurs, pour leur proposer des chemins - linéaires ou transverses - de développement professionnel. Conséquence, selon notre interlocuteur : un renfort de la fidélisation des salariés, qui évoluent en interne, « plutôt que de les voir partir dans d’autres entreprises pour des reconversions ou des changements de poste ».Internaliser les compétences R&D En ce début d’année, Oak annonce boucler une partie de son premier tour de table. Une levée de fonds « smart money » de 250.000 euros, qui compte une douzaine d’investisseurs, parmi lesquels Olivier Letort, fondateur et dirigeant d’Ideuzo, plus importante agence française d’achat RH. Un actionnaire de taille, car ce sont ces agences qui préconisent et négocient des supports de recrutement et d’outils RH à leurs clients. « Nous entrons aujourd’hui en commercialisation, et Ideuzo, qui compte plus de 2.000 clients, pourra vendre notre outil, explicite Nicolas Pasetti. Au-delà de cet actionnaire, on pourra se rapprocher des 15 autres agences basées en France. » Les clients cibles d’Oak sont des entreprises comptant a minima 100 salariés, n’ayant plus la main sur toutes leurs données, tous secteurs d’activité confondus. Objectif 2024 : gagner une trentaine de clients, et réaliser un chiffre d’affaires de 500.000 euros en commercialisant le logiciel en SaaS selon un modèle de licence annuelle. Mais une partie de la levée de fonds permettra aussi à la jeune pousse de s’émanciper. Car aujourd’hui, ce sont encore les équipes de Sense4data qui ont la main sur le développement du produit. « Notre objectif est de réintroduire les équipes R&D et tech, pour attaquer la commercialisation sereinement », précise le CEO, qui vise le recrutement de 10 personnes (3 aujourd’hui), de chez Sense4data mais pas uniquement. Côté plateforme, la R&D se poursuit notamment pour renforcer les outils d’intelligence artificielle, pour les affiner. Oak envisage ainsi de développer un algorithme pour prévenir, autant que faire se peut, les risques de burn-out et de bore-out. « On reste persuadés que la force des entreprises, c’est l’humain, martèle Nicolas Pasetti. En moyenne, on estime qu’un recrutement raté coûterait à l’entreprise 45.000 euros. Si on fidélise le collaborateur, l’entreprise est plus productive et perd moins d’argent. » Pour accélérer davantage, Oak espère boucler une seconde augmentation de capital dans les six mois à venir. Une levée ouverte en délégation, à laquelle « tous les investisseurs le souhaitant » peuvent participer. Seuil maximal global : 500.000 euros. « Nous l’avons fait en deux parties pour nous assurer une sécurité », conclut Nicolas Pasetti, précisant que ce second tour de table reste sur la même valorisation.OakFondée en 2023Basée à Bordeaux3 salariés

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