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oARo Studio s'émancipe de SolidAnim et s'adosse à une holding familiale - Premium

Demain
mardi 17 janvier 2023

oARo Studio planche déjà sur l'après-EZtrack, son produit phare. Crédit : oARo Studio

Division interne puis filiale de SolidAnim, spécialiste bordelais de l'animation 3D, oARo Studio s'éloigne de sa maison mère. Elle va désormais s'appuyer sur une holding bordelaise créée par 2 frères pour disposer des moyens nécessaires à son développement international et la mise en œuvre de nouvelles innovations.

Fondée à Ivry sur Seine il y a 15 ans presque jour pour jour, la société SolidAnim, spécialisée dans les solutions liées à l’animation 3D, s’était dotée en 2012 d’une implantation à Angoulême, avant de se tourner vers la Gironde pour continuer son développement, en ouvrant en 2016 un studio de 800m² à Bordeaux. Un site girondin au sein duquel le siège était immédiatement rapatrié et qui permettait l’émergence d’une pépite : oARo Studio. Principalement tournée vers la production virtuelle et la réalité augmentée, avec une forte composante autour de la R&D et de l’innovation, celle-ci est d’abord animée comme une activité interne de SolidAnim. A l’été 2020, le projet se structure, avec la fondation d’une entité dédiée filiale à 100%, une SAS copilotée par Aurélien Schmitter en tant que directeur général et par Timothée de Goussencourt, qui coiffait la casquette de directeur technique après avoir dirigé la R&D de SolidAnim pendant près d’une décennie. « L’objectif derrière la création d’oARo est de répartir nos branches d’activités distinctes afin de définir des identités claires pour chacune des structures du groupe SolidAnim » détaillait à l’époque Aurélien Schmitter. Avec l’idée de développer des solutions adaptées à une large clientèle (cinéma, télévision, corporate) : décors virtuels, infographie 3D animées, déploiement d’un plateau live en studio fond vert… oARo a aussi développé EZtrack, « un système innovant qui permet de suivre en temps réel les mouvements de la caméra ou d’un objet 3D virtuel ». Fonctionnant sans marqueurs et possédant un hardware très limité et embarqué, le produit se veut plus léger et facile d’utilisation que ses concurrents. A la clef, des collaborations avec notamment TF1, France Télévision ou, plus récemment, pour le long métrage Pinocchio réalisé par Robert Zemeckis.

Un avenir plus concurrentiel

Une nouvelle étape vient d’être franchie, avec la cession de l’intégralité des parts d’oARo Studio, qui a été signée il y a quelques jours. La nouvelle maison mère est la SARL bordelaise Akadoc. Lancée en novembre 2020 par Antoine et Geoffroy Heber-Suffrin, cette structure a précédemment pris le contrôle de Clair Lagon, société spécialisée dans la construction de lagons privés, à destination des campings et parcs aquatiques (à l’époque basée en Charente-Maritime, aujourd’hui en Vendée). Au sein de la holding, la cohérence des prises de participation n’apparaît pas spontanément et le duo de frères associés explique : « le fil conducteur, c’est le produit, s’il est bien pensé, avec une position identifiée et qu’on peut l’amener beaucoup plus loin ». Et de poursuivre : « avec oARo, il y a une brique technologique qui nous plaît beaucoup sur un segment en pleine croissance et peu de concurrence sur le marché historique ». Avec un défi à relever : « plein de petits acteurs positionnés sur le futur d’oARo », indique Geoffroy Heber-Suffrin qui, pour l’heure, garde secrètes les innovations sur lesquelles son acquisition bordelaise compte appuyer son avenir. « Nous allons apporter des moyens financiers pour poursuivre la R&D, ainsi que des compétences sur le développement commercial et le product management », éclaire-t-il. Et le DG d’oARo d’abonder : avec 25 systèmes de production vendus en 2021 et 40 en 2022, « nous avons besoin de mettre en place du support d’industrialisation. Nous souhaitons pouvoir adresser les grands groupes de télé à l’international, ce qui suppose d’équiper à chaque fois une dizaine de studios ». Du côté d’Akadoc, qui s’est dotée en avril dernier d’une branche "Entertainment" en créant une SAS bordelaise dédiée, la prochaine acquisition, pour laquelle une veille permanente est menée, pourrait selon nos informations également être centrée autour de la réalité virtuelle et de l’audiovisuel.

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