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Mérignac : rentrée sous le signe des économies d’énergie et des investissements

Écosystème
lundi 12 septembre 2022

Le stade nautique de Mérignac s'accompagne d'une chaufferie biomasse qui alimentera les bâtiments municipaux du centre-ville

Alain Anziani, maire de Mérignac, a placé mardi sa conférence de presse de rentrée sous le double signe de la sobriété énergétique et de la lutte contre les conséquences de l’inflation, avec l’ambition de concilier ces enjeux à une politique d’investissements soutenus.

À l’issue d’un été « calamiteux, mais de tous les symboles », Alain Anziani a dressé mardi lors de sa conférence de presse de rentrée un panorama des priorités de l’exécutif municipal de Mérignac, avec un triple objectif affiché : accélérer les efforts en matière de transition écologique en commençant par un travail sur la sobriété énergétique, limiter les effets de l’inflation, et maintenir une politique d’investissements ambitieuse.

Réduire la consommation des bâtiments publics

« La sobriété énergétique est un impératif. Nous allons nous fixer un objectif de réduction de 15% de nos consommations d’énergie internes », s’engage le maire de Mérignac. Première mesure, la plus évidente : la limite à 19 degrés des thermostats dans les bâtiments municipaux, « à l’exception des écoles et des crèches ». La coupure de l’éclairage public la nuit, testée depuis 2017 entre 1h et 5h30, sera par ailleurs maintenue, avec l’objectif de financer, grâce aux économies réalisées, la migration progressive de la totalité des 11.000 points lumineux de la commune vers des éclairages LED à horizon 2026. « L’intérêt est à la fois écologique et budgétaire, puisque nous pouvons réduire de 45% la facture, ce qui revient à économiser 680.000 euros par an », estime Alain Anziani.

Mérignac mise par ailleurs sur le développement d’un réseau de chaleur biomasse, créé dans le cadre des travaux liés au nouveau stade nautique. Sa mise en service, programmée à l’automne 2023, permettra d’alimenter en chaleur les bassins et les locaux du stade nautique, mais également des bâtiments municipaux du centre-ville, dont l’hôtel de ville, la salle du Pin Galant, la maison des associations, deux collèges et la nouvelle résidence du Parc dans le quartier Capeyron. « La chaufferie ne sera pas alimentée avec des granulés, mais avec des déchets de bois recueillis à moins de 80 km autour de Mérignac », précise le maire, qui souhaite également étudier avec l’UCPA, exploitant du stade nautique, la possibilité de recycler l’eau des bassins lorsque celle-ci doit être renouvelée.

La ville va enfin intensifier ses efforts en matière de photovoltaïque, de façon à favoriser l’autoconsommation sur les bâtiments municipaux, et prévoit 1,3 million d’euros pour remplacer les chaudières de 11 groupes scolaires par des systèmes plus efficients. « Nous avions déjà une ligne verte dans le budget 2021 qui représentait 7,4 millions d’euros en investissements et 2,2 millions d’euros en fonctionnement. Nous irons plus loin dans le budget que nous présenterons en décembre au conseil municipal », assure l’élu.

Limiter l’effet de l’inflation sur les prestations municipales

L’inflation ne sera sans pas impact sur ce nouveau budget. La mairie de Mérignac anticipe ainsi une augmentation de 1,1 million d’euros de ses dépenses en énergie en 2023, à laquelle s’ajoute le renchérissement général des chantiers en cours. « Sur le gymnase de Chemin Long, la hausse des couts est de l’ordre de 30%, et même de 40% par rapport à l’estimation initiale », illustre Alain Anziani. Soit 7 millions d’euros au lieu des 5 millions envisagés. Les services de la ville estiment par ailleurs à 15% le surcout des repas à la cantine, et de 20 à 25% celui des repas portés à domicile. La revalorisation du point d’indice des fonctionnaires entraîne quant à elle une dépense supplémentaire de 1,2 million d’euros en année pleine. « Tout augmente, mais nous ne voulons pas augmenter les tarifs », résume le maire. Le prix des prestations municipales devrait rester ainsi inchangé, au moins pour l’année en cours. Le taux appliqué pour la taxe foncière sera également conservé, ce qui signifie que la hausse de cette dernière sera limitée à la revalorisation des bases de 3,4% décidée par le Parlement.

Poursuivre la politique d’investissement

« L'année 2021 a été marquée par près de 28 millions d'euros de dépenses d'investissement, ce qui en fait une année record. En 2022, nous devrions atteindre un nouveau record », affirme Alain Anziani. Aux projets métropolitains tels que le stade nautique, dont l’inauguration devrait intervenir courant décembre, s’ajoutent des travaux de création ou de restructuration de six groupes scolaires, trois gymnases, deux maisons des habitants, mais aussi une Maison de la nature, qui fera d’ici fin septembre l’objet d’un appel à candidature, sur le principe de la délégation de service public. La transformation du centre-ville se poursuit en parallèle, avec un objectif de livraison à 2025 pour l’îlot Beaumarchais (ancien supermarché Casino), qui accueillera à la fois des commerces (dont une halle gourmande, finalement confiée à l’entreprise basque Biltoki, qui gère déjà les halles de Bacalan et de Talence), des logements et une résidence seniors. « Si vous voulez des commerces, il faut des logements, je n’ai pas honte de densifier en centre-ville », glisse Alain Anziani.