Data marketing : Klarsen consolide sa rentabilité - Premium

C’est une progression importante qu’a enregistré Klarsen en 2023. Le spécialiste du data marketing et de la donnée qualifiée annonce un chiffre d’affaires de presque 4,9 millions d’euros, contre 1,8 million en 2022. Cette hausse s’explique principalement par le rachat en fonds propres, au second semestre 2023, de la société ITL et sa filiale DAFI, spécialisées respectivement dans les bases de données « senior » et dans les logiciels ERP. « Pour nous, cette acquisition paraissait évidente, affirme le PDG du groupe Brice Gazeau. On a racheté ITL car ils avaient un problème qui était clairement identifié - leurs clients avaient besoin de digitaliser, et nous pouvions apporter cet élément-là. » Entre le premier et le second semestre 2023, le chiffre d’affaires du groupe a ainsi bondi de 888.000 euros à 4 millions d’euros. Second élément clef, expliquant les bons résultats de Klarsen l’an passé : la vente de noms de domaines non stratégiques. « Certains ont une grande valeur, d’autres moins, reprend le PDG. Il y en a certains dont nous allons encore potentiellement nous séparer, mais nous serons opportunistes - nous ne les vendrons pas à n’importe qui. Pour nous, c’est une source de revenus exceptionnelle. » Ces ventes, ainsi que le remboursement anticipé d’échéances en 2023, ont permis à Klarsen de générer un résultat exceptionnel de 3,3 millions d’euros et de disposer à nouveau de capitaux propres (1M€).Améliorer la marge brute... Le reste des résultats de Klarsen sont également dans le vert. L’EBE (excédent brut d’exploitation) est de 680.000 euros, soit une progression de 35% sur un an (14% du chiffre d’affaires). Le groupe bordelais, coté sur Euronext, termine son exercice 2023 avec un résultat net de 2,7 millions d’euros (56% du chiffre d’affaires), contre 377.000 euros en 2022 (21% du CA). « Aujourd’hui, on estime être sur un plateau bas en matière de marchés - les donneurs d’ordres qu’ils soient grands ou moyens ont été plutôt attentistes sur la fin 2023, ils le sont un peu moins depuis avril. Donc nous sommes très optimistes quant à la progression de notre chiffre d’affaires - mais notre priorité est avant tout de renforcer notre EBE et notre trésorerie », martèle Brice Gazeau. Cette année, donc, la priorité sera donnée à l’amélioration de la marge brute. « Aujourd’hui, un acteur comme ITL génère beaucoup de chiffre d’affaires, mais assez peu de marges brutes car il n’était pas éditeur de site, et margeait à 30, 32%, décortique le PDG. C’est quelque chose que l’on veut améliorer, d’une part via nos sites éditeurs, et d’autre part avec la vente de plus en plus croissante de produits ayant une marge brute plus importante. »Et s'ancrer à l'internationalDésormais « dans une bonne dynamique », le groupe Klarsen poursuit son objectif : atteindre un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros dès 2026. Pour ce faire, Brice Gazeau compte avant tout sur une croissance organique. « Nous avons un vivier de clients très important, dont les dépenses augmentent. On compte largement dessus car c’est très concret. Mais notre offre pourra aussi concerner des clients prospects, principalement des e-commerçants qui peuvent tout à fait utiliser nos outils de conquête et de fidélisation. » Outre ce levier et ceux apportés par l’opération de croissance externe (notamment sur les logiciels ERP), deux autres sont dans le viseur de Klarsen. Des acquisitions, d’abord : « On a des opportunités précises, et en même temps on est très vigilant pour que les potentielles opérations se passent aussi bien que pour ITL et DAFI. Si ce n’est pas synergique, et que ça n’apporte pas de la valeur pour le groupe, on ne perdra pas de temps », tranche Brice Gazeau, alors que Klarsen annonçait en novembre 2023 se positionner pour la reprise de nouveaux actifs. Ensuite, l’international, en particulier l’Europe du Sud : « On a des clients à l’international aujourd’hui, notamment en Italie, et pour nous ce serait l’occasion de lancer ces marchés. D’y être présents par des modèles assez similaires à ce qu’on a déjà, c’est-à-dire dupliquer nos sites, se constituer des bases de données », esquisse à son tour Diana Carocha, directrice des opérations du groupe. Ouverture de bureaux ? Acquisitions ? « On ne sait pas, mais l’objectif est clairement d’aller vers l’international. »

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