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120M€ d’indemnisations sinistre en 2023 pour Groupama Centre-Atlantique

Stratégie
mardi 07 mai 2024

Loïc Jouanneau, Stéphane Cools et Fabrice Lepigeon incarnent la nouvelle tête de l'assureur Groupama Centre-Atlantique - crédit Groupama CA

Séisme dans les Charentes, tempêtes Ciaran et Domingos… l’exercice 2023 de la caisse régionale Groupama Centre-Atlantique a une nouvelle fois été marqué par la sinistralité climatique. L’impact se révèle toutefois moins important que celui des épisodes de grêle de 2022, ce qui permet à l’assureur de boucler son année sur un résultat de 14,2 millions d’euros.

« Sur un territoire marqué par la complexité climatique, nous avons réussi à faire preuve d’une belle résilience, qui se traduit dans notre résultat et donc dans notre capacité à investir. Nous avons également réussi à progresser en termes de chiffre d’affaires, avec un écart entre les activités IARD (Incendie Accidents Risques Divers) et l’activité assurance vie, un peu moins bonne qu’en 2022 », introduit Fabrice Lepigeon, directeur général de Groupama Centre-Atlantique depuis le 1er mars dernier.

La caisse régionale, qui depuis son siège de Niort couvre dix départements, de la Vendée jusqu’au Lot-et-Garonne, en passant par la Charente-Maritime et la Gironde, boucle ainsi 2023 sur un chiffre d’affaires de 764,3 millions d’euros, en hausse de 1,6% sur un an, réalisé auprès d’un parc de 361.200 sociétaires. L’exercice se traduit par un ratio combiné (rapport entre les coûts et les primes encaissées) de 98,6%, qui débouche sur un résultat social de 14,2 millions d’euros.

Avec 120 millions d’euros d’indemnisation consacrée aux sinistres, 2023 se révèle moins coûteuse que 2022, marquée par deux épisodes intenses de grêle. « En 2023, nous avons tout de même eu la grêle, des tempêtes, des inondations et des épisodes de sécheresse », rappelle Loïc Jouanneau, directeur général délégué de Groupama Centre-Atlantique. Les tempêtes Ciaran et Domingos ont ainsi engendré 18,7 millions d’euros d’indemnités. Montant équivalent pour le séisme du 16 juin, qui a secoué la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres, et lors duquel l’assureur estime avoir pu faire la preuve des vertus de son approche territoriale, en dépêchant en urgence ses gestionnaires de sinistre dans les zones concernées.

Prévenir les déséquilibres

Si en 2023, la caisse régionale trouve largement son équilibre à l’échelle de ses dix départements, elle joint sa voix au débat lié à l’adaptation des pratiques assurantielles face à l’augmentation du risque climatique. « La facture climatique double tous les cinq ans, ce sont des chiffres de marché », résume Loïc Jouanneau. Un sujet qui préoccupe notamment Groupama Centre-Atlantique dans le cadre de ses activités dédiées aux collectivités locales, avec 58% des communes de moins de 10.000 habitants assurées à l’échelle de ses dix départements. La caisse régionale estime ainsi que pour 100 euros de primes perçues auprès de ces collectivités, elle reverse 150 euros en sinistres. « Nous ne sommes que deux à assurer les communes, sur les 50 acteurs du marché, or ce sont des marchés déficitaires, avec une note qui augmente du fait des incidents climatiques, des incivilités mais aussi d’une forme de consumérisme qui pousse à attaquer la commune pour un nid de poule », pointe Loïc Jouanneau.

En réponse à ces problématiques d’équilibre, qui touchent également le monde agricole, client historique de la caisse régionale, Groupama Centre-Atlantique prône une mutualisation du risque, renforcée par la diversification, et un renforcement des actions de prévention. « Dans le monde agricole, il faut par exemple travailler la structuration de nos exploitations pour qu’elles restent viables et vivables, ce qui nous oblige à être un interlocuteur assureur complet, et en capacité d’innover », estime Stéphane Cools, lui-même exploitant agricole, élu président de Groupama Centre-Atlantique le 22 avril dernier.