Surf : Comment Hexa, créateur de Wyve, s’ouvre à d’autres marchés nautiques - Premium

Hexa ajoute une corde à son arc. L’entreprise développe depuis 2019 une planche de surf non pas réalisée à partir d’un pain de mousse, mais d’un cœur alvéolaire produit en impression 3D. Hexa développe ainsi toute une gamme de planches implantées de cette technologie différenciante, sous la marque Wyve. « La différenciation se fait surtout en matière de durabilité, de résistance aux chocs et en termes de réparabilité », avance Sylvain Fleury, cofondateur de la société. Une société qui emploie 9 personnes en tout, et qui aujourd'hui s'apprête à franchir une nouvelle étape avec une nouvelle activité.Dans les locaux, des canapés au rez-de chaussé, des planches bien rangées sur les côtés. A l’étage et en coulisses, les salariés s’affairent pour non seulement concevoir les planches, mais aussi les produire à l’aide de leurs imprimantes 3D et les shaper. Côté ventes, la marque Wyve est distribuée en France à 60% via leur site internet et le reste via une quinzaine de revendeurs dispatchés sur le territoire. Mais on peut aussi retrouver des planches Wyve à l’étranger, aux USA par exemple. « On a pas mal de traction là-bas », poursuit le chef d’entreprise. Pour booster les ventes outres Atlantique, Hexa sera présent au salon Surf Expo à Orlando en début d’année, de quoi permettre de trouver des partenaires locaux et peut être booster les ventes dans un marché qui tourne encore au ralenti post-COVID.Transfert technologiqueDes revendeurs, mais pas seulement. En effet, Hexa veut déployer davantage sa marque Wyve. Ainsi, la société a par exemple réalisé une première collaboration avec Johnny Cabianca, un shaper brésilien qui a équipé notamment le triple champion du monde Gabriel Medina. « Il nous a fourni trois modèles de planches pour qu’on les fabrique avec notre techno », explique Sylvain Fleury. Un modèle commercialisé sur les réseaux de distribution habituels du shaper brésilien, et via le site internet de Wyve. Un véritable succès, puisque ces trois modèles représentent entre 30 et 40% des ventes de cette année 2024. Si bien que ce type de collaborations va se poursuivre, et permettre donc d’intégrer la technologie utilisée dans les planches Wyve dans des planches de shaper connus mondialement. Au moins deux autres projets de ce type sont dans les cartons pour 2025. Mais l’ouverture des portes de Hexa va aujourd’hui plus loin, puisque l’entreprise veut mettre son savoir-faire au service d’autres marchés nautiques. « On avait de la demande entrante de la part de particuliers sur des surfs kites et des planches de foil », indique Sylvain Fleury. Alors l’entreprise a décidé de répondre à ces demandes en travaillant directement avec des entreprises plus grosses, spécialisées dans ces domaines. « C’est très différent de la planche de surf, mais tous les algorithmes qu’on avait créé pour le surf nous donnent une bonne base technologique », confie le chef d’entreprise, et de poursuivre « on ne part pas totalement de zéro ». Ainsi, des premiers produits ont pu sortir des pré-séries réalisées, et quelques itérations, retravaillées en interne grâce au bureau d’étude d’Hexa. À la différence des collaborations avec des shapers, cette fois, Hexa compte plutôt miser sur les réseaux de distribution de chacune des entreprises spécialisées en foil et kite. À ce jour, la société angloye travaille main dans la main avec trois clients pour une mise sur le marché au deuxième semestre 2025. Pour le moment, Hexa se rémunère sur le service de bureau d’étude, de fabrication et de production. À moyen terme, il s’agira de vendre à ses clients de produits semi-finis à partir de 2026. Sur le long terme, Hexa aimerait bien développer un système de licence. Une nouvelle activité de transfert technologique pour laquelle la société a été lauréate de l’Atelier de l’Innovation de la Communauté d’Agglomération Pays basque en novembre dernier, qui l’a doté d’une subvention de 25.000 euros. Face à cette croissance prévisible de la production, le site de structure. Pour gagner en productivité, elle a développé des process différents, notamment pour limiter le ponçage de masse. « D’ici avril, on veut diviser par deux le temps homme par planche » ,explique Sylvain Fleury, sans détailler ce nouveau procédé qu’il a fait breveter. Enfin, la société continue de vouloir développer les performances de ses planches. Elle a notamment intégré un doctorant de l’université de Toulon qui prépare une thèse sur la performance des planches de surf et comment la 3D peut apporter encore davantage de performance. WyveCréée en 2019100 Av. de l'Adour, 64600 Anglet9 salariésCA : NC

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