Le fabricant d’imprimantes 3D Lynxter lève 4 millions d’euros - Premium

On ne sait pas vraiment si c’est le soleil, ou l’annonce de la levée de fonds, mais il règne une certaine excitation ce mardi dans les ateliers et bureaux de Lynxter à la Technocité à Bayonne. La société spécialisée depuis sa création en 2016 dans la conception et la production de machines 3D pour l’industrie, la santé, la défense et l’éducation, vient de boucler un tour de table de 4 millions d’euros en série A. Une deuxième levée de fonds après un premier tour d’amorçage de 1,5 million d’euros en 2019. À l’époque IRDI Capital Investisseemnt et Emeric Arcimoles, étaient entrés au capital. Pour cette nouvelle levée, ils ont été rejoints par le groupe Etchart, NACO (conseillé par M/Capital), PG-Dev et Herrikoa. Ce deuxième tour de table se compose pour ¾ de dilution et de ¼ en prêt bancaire.

Avec ces quatre millions d’euros, les objectifs sont multiples, mais se résument en quelques mots : « faire plus fort et plus loin » selon Thomas Batigne, cofondateur et président de Lynxter. Depuis la levée de fonds de 2019, la société avait amorcé l’internationalisation de ses produits, il s’agit donc d’aller plus loin pour celle dont la France constitue encore 80% du chiffre d’affaires. « Même si on est présent dans certains pays, il faut renforcer cette présence et répliquer l'exercice français au Royaume Uni, en Allemagne, en Italie, sur les pays européens et donc avoir une présence assise et être référent sur nos technologies » précise Thomas Batigne. « Et répliquer les exercices de projets pilotes qu’on a pu faire en Europe en Amérique du Nord notamment ».

Et pour se développer sur l’Europe, et en Amérique du Nord, la société mise donc sur davantage de commerciaux et d’appuis techniques. En effet, la stratégie commerciale de Lynxter repose notamment sur la démonstration. « Quand on discute avec un client qui s’interroge sur les problématiques, soit on fabrique une pièce de test, soit on va chercher dans notre catalogue de pièces de démonstration pour qu’ils puissent se projeter avec la technologie » détaille Thomas Batigne. Une dizaine de recrutements tous métiers confondus sont prévus dans les prochains mois. En parallèle, et pour accompagner ces nouvelles arrivées, un « application center » est en train de voir le jour pour permettre justement d’accompagner les projets clients « pour les rassurer d’y risquer leur investissement et de notre côté pour qu’ils aillent plus vite sur la prise de commande ».