BMS Circuits à Mouguerre décroche deux nouveaux contrats et veut doubler son chiffre d’affaires - Premium

Que ce soit les pièces fabriquées ou le chiffre d’affaires réalisé, tout se compte en millions chez BMS Circuits. Repris à SAGEM en 2012 par le groupe All Circuits, la société se spécialise dans la sous-traitance de pièces électroniques en moyenne et grande série. Dans son bureau, l’énergique Karim Mahé a le sourire. Le directeur des opérations de la société basée à Mouguerre vient de décrocher deux gros contrats, INTEGRA Metering et FIAMM.

Le premier est un contrat de sous-traitance avec INTEGRA Metering. BMS Circuits devra produire pour elle les cartes électroniques qui seront intégrées dans son futur boîtier qu’on appelle déjà le “Linky de l’eau ». Des boîtiers intelligents qui permettront à l'image du Linky pour l’électricité de faire remonter les consommations d’eau du client. La production doit démarrer fin novembre pour 320.000 pièces dès 2024. L’an prochain, cette activité représentera 7 % du chiffre d’affaires.

Le second contrat qui vient d’être signé concerne la société italienne FIAMM. BMS Circuits a été sélectionné pour fabriquer un avertisseur sonore pour automobile. La production doit démarrer en décembre prochain. La société de Mouguerre devra produire près d’1,6 millions de pièces pour 2025 et permettre de réaliser 7 millions d’euros. Un produit que sait faire la société de Mouguerre qui fabrique déjà 30 millions de ce type d’avertisseur sonore pour Valéo tous les ans.

Car la production annuelle est très importante chez BMS Circuits. La société s’était notamment faite connaître dans tout le pays, en devenant l’usine de fabrication de Lunii. Le concepteur de cette conteuse d’histoire avait pris en 2020 la décision de relocaliser sa production en France, et avait choisi le groupe All Circuits et plus précisément son antenne à Mouguerre. L’an dernier, BMS avait fabriqué 270.000 unités de la fabrique à histoire, représentant 8 % de son activité. Un moment symbolique très fort pour tout le groupe. « Le patron de All Circuits Bruno Racault a travaillé chez Solectron à Bordeaux » détaille Karim Mahé. « Ils fabriquaient des téléphones, et à l’ère des smartphones, toute la production est partie en Chine, l’usine a fermé, alors lui son cheval de bataille, c’est de ramener l’électronique en France ». Le groupe mise donc sur le made in France, et s’appuie sur le virage que prennent de nombreuses entreprises en termes de RSE. « Parmi les points les plus importants, il y a l’empreinte carbone alors plutôt qu’aller le faire acheter des cartes électroniques à l’autre bout du monde, ils peuvent les faire près de chez eux », explique-t-il.