Port de Bordeaux : 72M€ d'investissements pour le plan stratégique 2025 - Premium

« Le fil rouge de ce plan stratégique, c’est la décarbonation. C’est aussi le résultat, pour la première fois, d’une large concertation, des professionnels portuaires mais aussi des chambres consulaires et des collectivités territoriales. Il a demandé beaucoup de temps et de réunions et se différencie par une vision à long terme », estime Philippe Dorthe, président du Conseil de surveillance du GPMB. Bien que défini et débuté en 2021, le projet stratégique du port à l’horizon 2025 a ainsi été totalement validé le 13 octobre dernier. Il prévoit un montant d’investissement supérieur aux prévisions et s’établit à 72 M€ dont 31 M€ de co-financement externe avec 17 M€ de l’État.Priorité au terminal de BassensPlus de la moitié de ce montant est orienté vers le terminal de Bassens, le plus fréquenté des 5 terminaux du GPMB de par son emplacement au cœur de la métropole. Grâce à des travaux débutés en 2019, ce site industrialo-portuaire s’est vu doter d’un terminal conteneur refait à neuf et de deux grues, dont une livrée au printemps dernier. Les travaux se poursuivront jusqu’en 2025 par le renforcement des mesures de sécurité, la construction de nouveaux hangars de stockage et la création d’une plateforme multimodale « pour tout type de trafics, pas seulement les conteneurs. Bassens, c’est le cœur de notre activité, c’est l’essentiel » commente Jean-Frédéric Laurent, président du Directoire du GPMB. Autre chantier d’envergure : les 30 km de voies ferrées non linéaires, qui sillonnent les quais de Bassens et jusqu’à Ambés, seront modernisés et surtout reconnectés au réseau national.15M€ pour la réparation navale et le refitBien qu’éloigné de l’activité pure de transport maritime, la réparation navale prend une place grandissante. Sur la forme 2 des Bassins à flot, à titre d’exemple, 30 catamarans sont accueillis cette année et 50 sont attendus l’an prochain. Jusqu’en 2015, 15M€ vont permettre de parfaire les infrastructures (écluses, spliway, outillage d’asséchements quais, branchement électrique) à Bassens comme aux Bassins à flot. Sur ce dernier site, un accord a été passé avec CNB et Yacht Solutions pour développer l’activité refit de yachts notamment pour de la finition. Des projets sont également en cours avec le projet Hy Naval de conversion hydrogène de navires. « Sur cette zone, la construction d’un bâtiment est programmée pour accueillir, à loyer modéré, des TPE et des artisans. Les négociations sont en cours. Un pôle formation est aussi à l’étude », annonce Philippe Dorthe.Un Port center à l’horizon 2025D’ici à trois ans, pour recréer du lien avec les habitants, un Port Center, qui accueillera conférences et événements culturels, devrait voir le jour aux Bassins à flot. Non loin, sur le siège du GPMB à Bacalan, seront bientôt hébergées 5 start-up innovantes dans le domaine maritime et fluvial. Le port de Bordeaux, qui par le passé s’était distingué par des recherches en pointe sur la dématérialisation des formalités portuaires administratives travaille désormais, via le projet multi-partenarial « Jumeaux numériques du fleuve », sur la digitalisation de données sur la Garonne.Pauillac : de premiers navires de croisière en 2024Subissant encore les effets de la pandémie, la filière croisière a enregistré cette année une quarantaine d’escales. Soixante sont prévues en 2023. La possibilité de recevoir de grands paquebots à Pauillac, envisagée depuis des années, se concrétise avec la libération du poste 700, utilisé jusqu’alors pour le transport des éléments de l’A 380. Ainsi, dès 2024, année-test, de premiers paquebots escaleront dans le port médocain. Concernant le fret fluvial, un projet est en cours avec la société lot-et-garonnaise Valoregen pour de l’export de matériaux plastiques à destination d’usines européennes de recyclage.La réindustrialisation bas-carbone en ligne de mireDans une vision à plus long terme, le GPMB prépare le terrain pour l’émergence de nouvelles activités industrielles liées aux enjeux de décarbonation. Une dizaine de sites, implantés sur les différents terminaux, feront l’objet de raccordement eau et électricité ou de mesures de sécurité ou administratives afin de réduire d’un an les délais d’implantation d’industriels intéressés. Les entreprises de l’économie circulaire seront privilégiées ainsi que les acteurs des énergies futures. Le port souhaite de fait se positionner comme territoire d’hydrogène, mais table aussi sur le développement des e-carburants. « Face aux difficultés de transport de l’hydrogène, l’une des possibilités est de le transporter sous forme d’un autre produit tel que l’ammoniac ou le méthanol, produit pour lequel un grand projet est prévu à Lacq et sur lequel on travaille. La possibilité technique est validée. Le port s’intéresse à toutes ces molécules », explique Jean-Frédéric Laurent. Engagée depuis ans, cette stratégie porte déjà ses fruits avec la venue d’une unité de bio-méthanisation à Bassens par CVE à l’horizon 2024. Il est de même prévu l’implantation de deux fermes photovoltaïques, l’une au Verdon d’ici 2025 et l’autre à Ambés couplée avec l’important projet par GH2 de production d’hydrogène et e-Fuel à l’horizon 2027.

Port de Bordeaux : 72M€ d'investissements pour le plan stratégique 2025 - Premium

Sur le même sujet

Transport et logistique : Ziegler s’implante à Bayonne

19 millions d’euros de l’Etat pour le projet de terminal mul ...

Pourquoi Ederlog Multimodal prône la transparence et l'horiz ...

L’IA sera au cœur des prochaines Rencontres numériques

Klimat Connexion invite l’expert Jean-Marc Jancovici à Biarr ...

Nouvelle édition des « 24h de l’innovation » à l’ESTIA fin a ...

Mathilde Capet sera l’invitée du prochain Topaketa le 23 avr ...

L’ESTIA veut encourager les vocations des jeunes femmes aux ...

Timothée Achéritogaray, directeur général de Sokoa invité du ...

La French Tech Pays Basque renouvelle son Green Apéro et org ...

Une matinée dédiée à l’emploi des femmes cadres au Pays basq ...

DigitÉco #11 : votre IA, open source ou propriétaire ?

DigitÉco #10 : IA et santé, enjeux et perspectives

VIDEO - SIA 2024 : Traille déroule sa laine comme paillage naturel

VIDEO - Revivez le premier anniversaire de Placéco Pays basque

DigitÉco #9 : on débriefe le CES 2024

En Soule, la biscuiterie Okina pousse les murs pour poursuivre sa croissance

AMP lance son premier four pour accélérer le séchage du piment d’Espelette